dimanche 18 décembre 2011

CINEMA DE MINUIT : AVERY HOLIDAYS !!!

Bonjour les amis !

Ce soir, à 00 H 50, Dimanche prochain à 00 H 10, et Dimanche 1er dans ces eaux -là : Cartoons de Tex AVERY !!




La popularité de Tex Avery en France est étroitement liée ... au Cinéma de Minuit.
Son producteur Patrick Brion est en effet le premier à avoir proposé des soirées entières consacrées au génial cartooniste. C'était dans le Ciné-Club de la 2ème chaîne de l'ORTF, pendant les fêtes de fin d'année... 1972 !
Et pendant une bonne trentaine d'année, tous les ans, au moment de Noêl, le public eut droit à sa dose de Tex !
D'icône réservée aux surréalistes et à une minorité de cinéphiles, Avery devint donc, très vite, en France, le réalisateur de dessins animés le plus connu juste après Disney. Et son succès ne s'est jamais démenti.
On peut même se risquer à l'écrire : Avery est plus connu, plus célébré chez nous qu'aux Etats-Unis, où son nom apparaît , certes, mais comme l'égal , ou, tout au plus le maître inspiré , de Robert Clampett, Chuck Jones, ou du tandem Hanna/Barbera, tout aussi renommés.
Depuis quelques années, les rétrospectives Tex Avery se font plus rares sur France 3. La raison en est simple : la négociation âpre des droits de diffusion. Ceux-ci sont détenus par la firme Turner, qui possède sa propre chaîne, Cartoon Network, sur laquelle il y a déjà un créneau horaire consacré à Avery. Elle renâcle donc, en fin d'année, à en abandonner l'exclusivité, notamment en ce qui concerne la période MGM (1942-55).
Preuve de ces difficultés, le CDM est, à l'heure où j'écris, incapable de donner le détail des cartoons programmés. Ce sera la surprise .
Ce festival s'étale donc sur trois semaines, jusqu'au 1er Janvier !
Ca tombe bien, ce blog reprendra le Lundi 2...
Je vous souhaite de bonnes fêtes de fin d'année.
Au passage, merci à tous ceux qui ont participé à l'homérique Cabaret Clique d'Arsène d'hier soir...

En bonus, je vous propose un des rares cartoons de Noël du père Tex...



A l'année prochaine !
Fred.

mardi 13 décembre 2011

LA CENSURE NE PASSERA PAS !

Bonjour les amis !

Voici une affiche de Loïc Méhée, qui, ELLE, ne sera pas interdite à la dernière minute :


Vous me direz, si on avait mis une photo à la place, ça aurait pu m'être préjudiciable ...

Bon, tout ça pour dire que le Viandox, c'est ce soir, à 19 H 30, au Zinc !
- DRRRINNG !!!!
- Allo ? Comment ça, il manque François Cormerais sur mon affiche ?

A plus.
Fred.

lundi 12 décembre 2011

DOMI MESURE...

Bonjour les amis !

Bah en voilà un retournement !
Dominique de Villepin, que l'on croyait sagement rentré dans le rang, annonce finalement sa candidature ! Faut-il que sa haine pour Sarkozy soit tenace pour qu'il se soit permis un tel coup de pute !
En tous cas, le coup a pris l'UMP de court : en témoigne la grand maladresse de la riposte. En brandissant le spectre d'un "21 Avril à l'envers", la garde sarkoziste avoue presque que la candidature du chiraquien constitue un péril VERITABLE pour notre bien-aimé Nicolas.
Villepin, dont il faut rappeler , tout de même, qu'il n'a pas le soutien du parti, ce qui est un gros handicap dans une campagne à la française, n'en espérait sans doute pas tant.
Je vais retourner me chercher du pop-corn, le suspense est de retour !

A plus.
Fred.

dimanche 11 décembre 2011

UN COUP DE PIED DANS LE TRAIN...

Bonjour les amis !

La SNCF ne réussit pas grand'chose, notamment dans le domaine de la communication : il suffit de voir comment il est difficile d'avoir des infos les jours de grève...
Par contre, elle n'a pas manqué de caisses de résonance pour faire savoir que depuis ce matin, elle avait changé ses horaires. La télé et les radios , ravis de la bonne blague" pour une fois qu'on parle des trains qui arrivent à l'heure, hi, hi, hi !", nous bassinent depuis douze heures avec cette quasi-révolution, envoyant même des journalistes dans les gares pour constater le bouzin.
Et évidemment, ça marche. Tout a été prévu pour qu'aujourd'hui, ça marche. Ca tombe bien, c'est Dimanche. Les gens ne vont pas bosser. Ils ne sont pas encore en vacances. Ils ne sont pas énervés. Donc, tout se passe bien.
Ce changement en douceur ne devrait pas nous faire oublier le gros "hic" de ces nouveaux horaires : le mépris des petites villes de province au profit des grands axes. Certains trains pour le centre sont même "délocalisés" de Montparnasse vers la Gare du Nord, rendant certains changements difficiles, voire impossibles.
Ce souci n'est pas accidentel. Il s'inscrit dans la même logique que celle des LGV : On creuse, défigure, ou contourne les petits a, petits b, petits c, pour aller plus vite de grand A à grand B.
Comme dans tous les autres domaines de la société, ceux qui payent le prix fort ne sont pas ceux qui profitent le plus de l'innovation...
Ca tombe bien, le prix moyen du billet fait progressivement du train un véhicule de luxe...
Dernière crapulerie : dans la pub radio, l'horaire du train de la petite jeune-fille-témoin change d'horaire... pour être en avance de cinq minutes. Combien parie-t-on que ,dans la réalité, nombre de trains partiront... plus tard qu'avant ?
Qui nous fera préférer le train ?
Pas la SNCF, en tous cas...

Comme quoi, y'a vraiment des baffes qui se perdent...


A plus.
Fred.

samedi 10 décembre 2011

CINEMA DE MINUIT - FORZA E MAFIA...

Bonjour les amis !

Demain dimanche, à 00 H 15 sur France 3 : "Perche si uccide un magistrato" (1974) de Damiano Damiani...


Le Cinéma Italien de l'après-guerre s'est illustré dans un genre bien particulier, dont il fut la tête de gondole : le film politique. Dans ce pays , partagé entre la puissance de l'Eglise Catholique et celle du Parti Communiste, les passions idéologiques étaient exacerbées, et les mythiques "Don Camillo" donnent une vision rigolote mais pas si fausse de l'ambiance de l'époque.
Le cinéma,évidemment, s'est fait le reflet de ces positionnements. A gauche surtout. Le chef de file du mouvement fut Francesco Rosi.
Dès la fin des années 50, il se fait connaître avec des films "Coup de Poing", qui dénoncent les accointances entre la Démocratie Chrétienne au pouvoir et la Mafia Italienne, déjà toute-puissante.
"Main Basse sur la Ville" (1963) est un de ces films les plus connus :



Contrairement à la Comédie Italienne, souvent politique, ces films sont d'une précision chirurgicale, exposant avec une clarté journalistique les dérives de l'affairisme contemporain.
Dans la foulée, d'autres réalisateurs suivent le mouvement, notamment après 68.
Damiano Damiani ( non, ce n'est pas une chanson) est de ceux-là.
Parmi ses faits d'armes, il fait débuter Ornella Mutti (merci ! oh, merci !) en 1970 dans "Seule contre la Mafia"...



( Désolé, je n'ai trouvé que la bande-annonce anglaise...)


Après le film de ce soir, contant les relations troubles entre un juge et la Mafia, il se tournera vers le western-spaghetti : l'étrange "Un Génie, deux associés et une cloche" réunissant Terence Hill, Charlebois et Miou-Miou (!!!), puis sombrera dans les années 80...

Bande-annonce (originale, cette fois) du film de ce soir :



A plus.
Fred.

mercredi 7 décembre 2011

GEORGES DE LA LUNE...

Bonjour les amis !

A l'occasion du 150ème anniversaire de sa naissance, on rend demain hommage au grand Georges Méliès. Et il le vaut bien.
La Vulgate cinéphile dessine les tous premiers temps du cinéma autour de deux repères :
- Les Frères Lumière, inventeurs du reportage filmé , mais aussi de la fiction "réaliste", leurs reportages étant le plus souvent de fidèles reconstitutions.
- Georges Méliès, ancien forain, qui, lui, va amener au cinéma la fantaisie, la fantasmagorie, les trucages.
On sait qu'après avoir été riche et célèbre au début du siècle, Méliès fut ruiné et tomba dans l'oubli après la Première Guerre Mondiale. Il tint même une boutique de jouets à la Gare Montparnasse, avec une de ses anciennes actrices.
Mais la cinéphilie balbutiante lui permit, peu avant sa mort, de recevoir la Légion d'Honneur. Une (petite) partie de ses films fut également conservée par Langlois à La Cinémathèque Française, le plus souvent dans un très mauvais état.
C'est cette même Cinémathèque qui organise une rétrospective Méliès,avec comme "clou", la présentation d'une version restaurée en couleurs de son fameux "Voyage dans la Lune" (1902).
Pour ceux qui ne sont pas à Paris et ont autre chose à foutre, séance de rattrapage demain soir sur France 3 :
à 23 H 35 : "Le Voyage Extraordinaire " documentaire sur la restauration du film par Serge Bromberg et l'équipe de Lobster Films.
A 00 H 35 : le film, suivi d'une demi-heure d'autre courts de Méliès.

Que demande le peuple ? Que ce soit diffusé plus tôt. Mais on ne peut pas tout avoir...

Un petit extrait, pour donner envie...



A plus.
Fred.

mardi 6 décembre 2011

BANG ! YOU'RE DEAD !

Bonjour les amis !

Le bloggeur créatif ne sait plus à quelle métaphore se vouer.
Concernant l'annonce faite hier soir par l'agence Standard & Poor's (sic) et des réactions de nos dirigeants face à cette attaque en règle, on ne sait s'il faut évoquer :
- Le sadisme du chat, jouant plusieurs heures avec la souris que de toutes façons, il mangera...
- La bonhomie tranquille des chasseurs, laissant s'ébattre des faisans d'élevage qui courront vers eux quand enfin ils les viseront...
- L'espérance illusoire du mouton, criant "Loup y es-tu ?" dans l'espoir que ce dernier en soit encore à mettre sa chemise...

La passivité de nos politiques est révoltante. Chaque effort terrible des pays de la Zone Euro pour complaire à nos bourreaux ne fait que renforcer ceux-ci dans leur sentiment de toute-puissance et leur mépris vis-à vis de nos dirigeants.
Ils veulent nous bouffer. Ils nous boufferont. A nous de ne pas nous laisser bouffer. Et ce n'est pas en nous assaisonnant nous-mêmes de sel et de poivre que nous les dégoûterons.
Tiens, voilà encore une belle image...

A plus.
Fred.

lundi 5 décembre 2011

TA GAD DONC !

Bonjour les amis !

Ce week-end, comme chaque année, c'était le Téléthon.
Cette année, le parrain en était Gad Elmaleh.
Pourquoi ? Parce que le garçon a du coeur ? Qu'il est généreux ?
C'est à voir... Les amis de l'impôt se souviennent que l'artiste s'était illustré, il y a quelques années, en dénonçant à la radio l'imposition des plus riches :



Ca tombe bien, me direz-vous, Gad Elmaleh n'est pas pauvre, loin de là. Mais pas de procès d'intention.
Non, si ce cher Gad est parrain du Téléthon, c'est surtout parce qu'il est... populaire. Il plaît au plus grand nombre, et particulièrement aux prolos, qui, séduits par l'appel de Chouchou, vont ouvrir leur porte-monnaie.
Résumons-nous : Gad Elmaleh, l'ami des très riches, vient chouiner à la télé pour inciter le smicard à donner une thune dont il aura besoin pour finir le mois.
On a beau retourner la question dans tous les sens, c'est juste dégueulasse.
Et c'est le gros problème du charity-bizness. Loin de moi l'idée de jeter le discrédit sur tous ces braves gens, qui, ce week-end-là, entreprennent toutes sortes d'actions pour collecter de l'argent en faveur des myopathes...
Mais pourquoi, pourquoi, ces associations se dotent-elles de si contestables ambassadeurs ? Cette remarque vaut pour les Restos du Coeur...
La meilleure façon de récolter des sous pour le Téléthon serait encore de suspendre Elmaleh par les pieds et de lui faire les poches... Il lui restera toujours assez pour se casser à Dubaï...
L'année prochaine, le parrain du Téléthon sera Florent Pagny. Ou Serge Dassault.
Et flûte. J'ai fait du procès d'intention.
Tant pis.

A plus.
Fred.

samedi 3 décembre 2011

CINEMA DE MINUIT - LE PAPA DU PIGEON, IL EST BIEN GENTIL...

Bonjour les amis !

Demain soir, à 00 H 15 sur France 3 : "Pères et Fils" (1957) de Mario Monicelli...


Mario Monicelli forme, avec Dino Risi, Ettore Scola et Luigi Comencini , le quatuor de tête de ce que l'on a appelé "la Comédie Italienne", cette satire féroce et engagée de l'Italie des années 50 à 80.¨Excessive,hénaurme, et même parfois vulgaire dans ses mauvais moments, elle est toujours portée par le dynamisme et l'audace des situations mises en scènes,imaginées le plus souvent, comme ici, par le duo de scénaristes Age et Scarpelli. Elle est aussi sublimée par l'abattage flamboyant de ses comédiens . Dans le film de ce soir, dont le thème est, vous l'aurez compris, le conflit des générations, le déjà vétéran Vittorio de Sica partage l'espace avec le tout jeune Mastroianni,
Quand il tourne cet opus, Monicelli s'est déjà fait un petit nom en devenant le réalisateur attitré des films de Totò.
Totò était considéré comme le Chaplin transalpin. Son visage caoutchouteux et son physique très "cartoon" le rendaient irrésistible dans des oeuvres, qui , souvent, ne le méritaient pas.
Monicelli et son collègue Steno vont singulièrement faire monter le niveau moyen des comédies de Totò , comme dans "Gendarmes et Voleurs", en 1951, qui va même remporter le Prix du meilleur scénario au Festival de Cannes 1952...



Mais c'est avec "Le Pigeon" en 1958, tourné juste après "Père et Fils", que la carrière de Monicelli décolle véritablement.
Avec cette histoire de loosers attachants ,décidés à commettre un braquage sans en avoir les compétences, Monicelli révèle une brochette de jeunes talents (Vittorio Gassman , Renato Salvatori, Claudia Cardinale, et Mastroianni) et pose les fondements de la Comédie Italienne . Dans ce film, Totò, dans une apparition amicale, semble passer le relais à la jeune génération...




A plus.
Fred.

vendredi 2 décembre 2011

VIANDOX PART 5

Bonjour les amis !

Voici la suite... et la fin ( snif !) du Viandox de Novembre 2011.

Filmé par Marc Ory. Son : Steeven Abrioux. Montage et Supervision : Edouard Audouin.
Affiche : Loïc Méhée.

Prochain Viandox au Zinc : le Mardi 13 Décembre.


viandox fred abrachkoff - nov 2011 - ep 5 - les...

A plus.
Fred.

jeudi 1 décembre 2011

VIANDOX PART 4

Bonjour les amis !

Voici maintenant le quizz de ce Viandox de Novembre...

Filmé par Marc Ory. Son : Steeven Abrioux. Montage et supervision : Edouard Audouin
Affiche : Loïc Méhée.

viandox fred abrachkoff - nov 2011 - ep 4 - quizz par chkoff86



A plus.
Fred.

mercredi 30 novembre 2011

VIANDOX PART 3

Bonjour les amis !

Troisième partie du Viandox, avec une des plus belles plaidoiries de l'histoire du barreau...

Filmé par Marc Ory. Son : Steeven Abrioux. Montage et Supervision : Edouard Audouin.
Affiche : Loïc Méhée.


viandox fred abrachkoff - nov 2011 - ep 3 -carlos par chkoff86

A plus.
Fred.

mardi 29 novembre 2011

VIANDOX PART 2 !

Bonjour les amis !

Suite du Viandox capté le 15 Novembre 2011 au Zinc de Poitiers.

Filmé par Marc Ory . Son : Steeven Abrioux. Montage et supervision : Edouard Audouin.
Affiche : Loïc Méhée.


viandox fred abrachkoff - nov 2011 - ep 2... par chkoff86

A plus.
Fred.

lundi 28 novembre 2011

LE VIANDOX NOUVEAU EST ARRIVE !

Bonjour les amis !

Voici donc la première partie du Viandox du 15 Novembre 2011, en live au Zinc de Poitiers !

Filmé par Marc Ory. Son : Steeven Abrioux. Montage et supervision : Edouard Audouin.
Affiche : Loïc Méhée.
Merci à eux.


Enjoy !


viandox fred abrachkoff - nov 2011 - ep 1 - la... par chkoff86



A plus.
Fred.

dimanche 27 novembre 2011

CINEMA DE MINUIT : QUAND FEDERICO RENCONTRE GIACOMO...

Bonjour les amis !

Ce soir , à 00 H 15, sur France 3 : "Le Casanova de Fellini" (1976)...


Sept ans après l'évocation de Comencini, diffusée la semaine dernière, c'est au tour du maestro Fellini de s'emparer de la vie du plus célèbre des vénitiens. De la part du truculent Federico, l'on pouvait s'attendre à une évocation épique, hédoniste, débordante de vitalité et d'érotisme gourmand. Seulement , voilà : plus il prépare son film, plus le cinéaste trouve son sujet antipathique, sinistre, morbide. Le film devient donc un portrait sombre, presque à charge, d'un homme creux, superficiel, d'un parasite, d'un mort en sursis...



Pour servir cette lente descente aux enfers d'un homme obscolète, on retrouve l'inventivité visuelle du réalisateur, une nouvelle partition brillante du fidèle complice Nino Rota, et aussi la composition étonnante de l'excellent Donald Sutherland, pourtant vénitien comme je suis birman, et qui donne à son personnage un cynisme et un désespoir qui portent littéralement le film...

Parmi les scènes marquantes, celle de la poupée dansante :



A ne pas rater, donc.

A plus.
Fred.

dimanche 20 novembre 2011

CINEMA DE MINUIT - RONDO VENEZIANO...

Bonjour les amis !

Ce soir, à 00 H 15 sur France 3 : "Casanova, un adolescent à Venise" (1969) de Luigi Comencini...




Après un cycle Cinéma Français assez mollasson, le CDM enchaîne sur le Cinéma Italien et met le turbo en nous proposant les deux plus belles oeuvres inspirées par par le sieur Giacomo Casanova : la version de Fellini, diffusée la semaine prochaine, et celle de Luigi Comencini, diffusée ce soir.

Luigi Comencini est un des cinéastes les plus importants de ce qu'on appelle la Comédie Italienne. Il partage néanmoins avec son talenteux collègue Dino Risi le défaut de refuser des commandes indignes de lui. Il a même renié son premier film important, "Pain, Amour et Fantaisie" (1953) selon lui phagocyté par son interprète principal, l'imposant Vittorio De Sica... Mais à vrai dire, on se souvient surtout de sa partenaire, Gina Lollobrigida :



C'est ce film qui délie les bras de Comencini et lui permet de monter, aux côtés d'autres commandes, des projets plus personnels : "La Grande Pagaille" ,"L'Argent de la Vieille" ou ce "Casanova", considéré à juste titre comme un des ses meilleurs films.
Comencini est passionné par le monde de l'enfance,ce qui lui a déjà inspiré le magnifique "Incompris" (1967) :




Il décide donc de se concentrer sur les quelques chapitres des Mémoires de Casanova consacrés à sa jeunesse à Venise. On y voit donc comment le petit Giacomo devient le vicomte libertin que la légende a retenu. La reconstitution est une des plus réalistes jamais faites autour du Venise du XVIIIème. Comme dans toute Comédie Italienne qui se respecte, le ton oscille en permanence entre gravité et rire...

En 1972, Comencini se penchera encore une fois , pour la télévision italienne, sur une enfance difficile : celle de Pinocchio.
Le feuilleton et son générique restent cultes, encore aujourd'hui :



A plus.
Fred.

Post-Scriptum : pour cause de résidence autour de la soirée Cabaret de la Clique d'Arsène à Vouillé samedi 26 Novembre (viendez nombreux !), interruption de ce blog jusqu'à Dimanche prochain. A tout bientôt !

samedi 19 novembre 2011

LE PLUS GRAND CABARET DU CANTON...

Bonjour les amis !

Ce soir à 19 H 30, à La Passerelle de Nouaillé-Maupertuis, qu'est-ce donc qu'il y aura ?

- Le Viandox de Fred Abrachkoff

puis

- Dan Panama

et enfin

- Mmmmhpfff Trio

Une super soirée en perspective.

A ce soir.
Fred.

vendredi 18 novembre 2011

UN GOÛT HAMMER...

Bonsoir les amis !

Ce soir, dans le cadre du pertinent festival OFNI, est organisée une soirée autour de la Hammer Films, en présence de Nicolas Stanzick, auteur de "Dans les griffes de la Hammer"...



Pour commencer, précisons une chose : les thuriféraires du cinéma dit "bis" m'agacent. Ils ont pour moi trop souvent tendance à vouloir transformer de la merde en or, et je fais partie des cinéphiles perplexes devant certaines initiatives de la Cinémathèque Française, comme , par exemple, il y a quelques années, une rétrospective importante (60 films, quand même) consacrée au nullissime Jess Franco.
Ceci étant dit, je fais également partie des cinéphiles qui considèrent que la série B, et plus généralement le cinéma de genre , sont, encore aujourd'hui, injustement méprisés.
Et les productions de la Hammer Films sont pour moi la démonstration que l'on peut innover, inventer au cinéma, dans le cadre d'un genre bien défini.
Ainsi, à la fin des années 50, alors que les monstres popularisés par la firme américaine Universal (Frankenstein, Dracula, Loup-Garou ou momie) n'étaient plus que des pantins ridicules, objets de parodies ou de sombres navets, un des ses réalisateurs maison, Terence Fisher, va révolutionner ces mythes, avec, entre autres , "Le Cauchemar de Dracula " et "Frankenstein s'est échappé" :





L'un des points forts de Fisher est de bien s'entourer : d'abord, d'un scénariste astucieux, Jimmy Sangster, qui amènera les récits originaux sur les rives de l'érotisme et de la psychanalyse, et ensuite, de deux acteurs jusqu'ici sous-employés : d'abord, Christopher Lee, qui fera de son Dracula un géant au magnétisme animal, loin du côté "Dandy des Carpathes" de Bela Lugosi, ensuite et surtout Peter Cushing dont les compositions complexes enrichiront considérablement les figures trop souvent monodimensionnelles de Van Helsing et du baron Frankenstein.
Il est de bon ton de dire qu'hors Fisher, les productions de la Hammer ne valent pas tripette. Ce n'est pas vrai. D'abord, Fisher ne fut pas toujours inspiré : sa "Momie" ou son "Fantôme de l'Opéra" traînent un peu la patte. Mais quel que soit le réalisateur impliqué (Roy Ward Baker, Freddie Francis, Don Chaffey, pour ne citer qu'eux), il y a toujours quelque chose à prendre dans un film de la Hammer, une certaine élégance mêlée à une pointe fine de mauvais goût, et puis,ces acteurs insubmersibles, de premier ou de second plan, jouant une profanation de sépulture comme ils attaqueraient un monologue de Shakespeare.
Les années passant, l'érotisme se fait plus présent, et l'on peut être reconnaissant à la Hammer d'avoir fait de Raquel Welch une femme préhistorique dans "Un million d'années avant J.C" (1967) :



Ou d'avoir livré une version "sexy" de la nouvelle de Stevenson dans "Dr Jekyll & Sister Hyde" (1971) :



Tout ça pour vous recommander d'aller ce soir au Dietrich, à partir de 20 H 30.
Les deux films programmés ne sont pas, à mon avis, les meilleurs crus de la firme, mais, comme je vous l'ai dit, un film Hammer, c'est toujours un délice pour l'oeil, la tête et les sens...

Post-scriptum : si vous voulez en savoir plus sur le cinéma "Bis", plutôt que de lire la prose immature des actuels rédacteurs de Mad Movies, je vous incite à vous plonger, si vous le pouvez, dans la trilogie "Ze Craignos Monsters" (editions Vents d'Ouest), signée par l'excellent fondateur de la dite revue, Jean-Pierre Putters, qui lui, sait faire partager son amour du cinéma alternatif tout en gardant un véritable regard critique sur les oeuvres et les auteurs dont il parle...


A plus.
Fred.

jeudi 17 novembre 2011

ELEPHANT BOIT LA TASSE...

Bonjour les amis !

Laurence Parisot a dû avoir un malaise en lisant les journaux ce matin. Elle qui est en plein dans son opération de com' "Taxez les salariés, mais continuez à faire des cadeaux aux entreprises", la décision de justice datée de ce matin a dû la faire, comme elle aime à dire, "tomber de l'armoire"...
En effet, la cour d'appel d'Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) a estimé qu'au vu des résultats GLOBAUX du groupe Unilever, largement positifs, sa filiale Elephant (les tisanes bien connues) n'avait pas le DROIT de mettre en place un plan social dans son usine de Gemenos, près de Marseille.les licenciements prononcés dans le cadre du projet de fermeture du site sont donc annulés.
Eh oui, messieurs les hérauts de la mondialisation. Il est un peu facile d'avoir une vue générale des choses quand ça arrange les entreprises, et de "sectoriser" quand il s'agit de couper des branches soi-disant mortes.
Les dirigeants de l'usine considèrent l'arrêt de la cour d'appel "erroné et surprenant". Tiens, tiens, je croyais qu'on avait pas le droit de commenter une décision de justice...
En tous cas, elle est là, l'info sociale du jour, et non pas dans l'effet d'annonce de M.Sarkozy, "refusant" le plan social de PSA.
Une parole de justice étant ô combien plus fiable que celle d'un politicien...

A plus.
Fred.

mercredi 16 novembre 2011

PRENDS TON DIPLOME ET CASSE-TOI...

Bonjour les amis !

On en parle un peu, mais pas trop. Il faut dire, à la décharge des média, qu'en ce moment , la saloperie est nombreuse et parfois terrée dans les coins.
Il s'agit d'une circulaire datant de Mai dernier, envoyée par les sympathiques Guéant et Bertrand aux préfets de région et de départements, leur demandant d'examiner de plus près les demandes d'autorisation de travail des étudiants étrangers. Car, voyez-vous, "Les étudiants étrangers ont prioritairement vocation, à l'issue de leur séjour d'études en France, à regagner leur pays pour y mettre en oeuvre les connaissances acquises". On ne saurait être plus clair : prends ton diplôme et dégage.
C'est drôle : il y a quelques temps, on accusait certains footballeurs d'être formés en France , pour ensuite aller jouer dans leur pays d'origine, les ingrats. Là, c'est le contraire. L'investissement fait sur ces étudiants par les universités françaises , on veut que d'autres pays en récoltent les fruits. Au nom de la baisse de l'immigration professionnelle.
C'est peu de dire que c'est bête. On n'est même plus dans l'immigration choisie, on est dans l'immigration rejetée, statistiquement rejetée, quelque puissent être les profits intellectuels et économiques. (N'oublions pas qu'un travailleur cotise, et peut même créer des emplois !)
Les Etats-Unis, depuis longtemps, et aujourd'hui la Chine, l'Inde ont, eux, compris l'intérêt qu'ils pouvaient avoir à "capter" les talents du monde .
Nous, en France, et sur le vieux continent, nos talents, on les envoie se faire voir...
Si ça, c'est pas de la décadence...

A plus.
Fred.

mardi 15 novembre 2011

LULU BERLUE...

Bonjour les amis !

On n'entendait pas parler de lui. Et c'était tant mieux. On se disait : enfin. Enfin un héritier qui va faire autre chose de sa vie que de tâcher d'être à la hauteur de la légende paternelle, ou maternelle. On se disait : peut-être est-il garagiste, employé de banque ou alors fait-il la route ?
De lui, enfin, on pouvait dire : "Tiens, qu'est-ce qu'il est devenu, celui-là ?".
Mais hélas, l'appât du gain et la reproduction des élites ont la peau dure.
Et le voilà. D'un coup. Lulu. Lulu Gainsbourg. Sorti de nulle part. Et depuis dix jours, star évidente. Avec ses oeuvres ? Non, bien sûr, avec celles de son père, ça se vend mieux , s'est-on dit chez Mercury.
Et voici d'un coup , l'album. Un premier album, simple, hein, un peu fait à la maison, qui réunit ses "amis" (!!) Johnny Depp (à qui il y a emprunté son look d'il y a quinze ans), Vanessa Paradis, et Scarlett Johansson ! Rien que ça !
J'ai vu le garçon chanter en live, hier , à la fin du journal du France 2, sans "trucage studio". Pas de voix, justesse approximative, gestuelle limitée et fabriquée, charisme de palourde. Fumisterie.
Cette pure opération marketing aurait pu être mignonne, maladroite, mais touchante. Elle ne l'est pas. Elle ne l'est pas car elle sent le "coup" promotionnel ultra-anticipé, reposant exclusivement sur la renommée d'un mort. Et c'est insupportable, à l'heure où de jeunes chanteurs pétés de talent, et fils de personne (Carmen Maria Vega, Cyril Mokaiesh, pour ne citer qu'eux) rament comme des fous dans les mêmes maisons de disque pour arriver à enregistrer un second album , le plus souvent au rabais...
Peut-être que je me trompe, peut-être que le génie est héréditaire par nature,et que Lulu va développer des talents équivalents à ceux de M...
Une chose est sûre, hélas, c'est qu'en l'état, et tant qu'il ne changera pas de nom, sa carrière est assurée pour au moins dix ans, quel que soit, au fond, son talent véritable...
Il y a vraiment un problème "Fils de" dans le milieu artistique français. Vraiment.

A ce soir, au Zinc, 19 H 30.
Fred.


Pour vous faire une idée :

lundi 14 novembre 2011

BLEU COMME L'UMP, BLEU COMME RADIO BLEUE...

Bonjour les amis !

A quoi reconnaît-on un imitateur ringard de province ? Il imite Georges Marchais, mort depuis 15 ans. Cela, déjà , parce qu'il imite d'autres imitateurs, mais aussi parce qu'il s'adresse en grande majorité au public des maisons de retraite, pour qui la vie politique s'est arrêtée aux environs de 1990...
En comparant François Hollande à Babar, c'est Luc Chatel qui se ridiculise. Pas par le niveau de l'attaque : de toutes façons, l'UMP, prisonnière de son épouvantable bilan, ne pourra, jusqu'en Mai prochain, pour s'en sortir, QUE pratiquer l'injure.
Non, Chatel se ridiculise en choisissant une référence antédiluvienne . Babar ? Et pourquoi pas Les Pieds Nickelés ? On sent trop , derrière ce choix, la volonté de trouver un personnage qui parle à tous, et surtout, surtout , aux vieux, aux très vieux. Et on imagine Luc Chatel en gigolo de thé dansant, faisant valser Mamie et Papy tout en leur faisant les poches, ce qui est une spécialité maison.
Cette sortie est presque un aveu. L'aveu d'une droite prisonnière d'une culture désuète, d'un parti qui se veut rassembleur, mais qui n'est que poussièreux. Eva Joly va-t-elle bientôt se faire traiter de Bécassine, et Mélenchon de Sapeur Camembert ? C'est à craindre...
Pour faire plus moderne, pas diffcile : les candidats de gauche n'auront qu'à traiter Chatel de Kid Paddle et Copé de Lapin Crétin...
Quel dommage que Borloo se soit retiré de la course : on avait trouvé notre Bob l'Eponge !

A plus !
Fred.

samedi 12 novembre 2011

CINEMA DE MINUIT : DANS LA JOIE ET L'ALLEGRET,,,

Bonjour les amis !

Demain dimanche, à 00 H 20 sur France 3 : "Lac aux Dames" (1934) de Marc Allégret...


On confond souvent Marc Allègret avec son jeune frère Yves, qui, après la seconde guerre mondiale, fera une très jolie série de films "sombres" avec, entre autres, Gérard Philipe et Simone Signoret. L'Âge d'Or de Marc se situe plutôt dans les années 30. Et encore faut-il relativiser. En effet, si ses films furent, en leur temps, de jolis succès critiques et commerciaux, il faut bien avouer qu'ils ont, pour la plupart, assez mal vieilli. "Orage", "Les Beaux Jours" ou encore "Gribouille" qui révéla Michèle Morgan, sont des films inscrits dans leur époque, mais assez difficiles à regarder aujourd'hui.
On fera une exception pour le mythique "Entrée des Artistes" (1938), qui, en fait, ne lui doit pas grand'chose : ce film culte autour du théâtre repose en grande partie sur les dialogues d'Henri Jeanson, déroulant le tapis rouge à son ami Louis Jouvet :



Quoi qu'il en soit, si Allégret a une qualité, c'est celle de découvreur de talents : sur les conseils de Jouvet, il engage pour "Lac aux Dames" le jeune Jean-Pierre Aumont , ce qui lancera sa carrière. Même s'il faut avouer qu'Aumont trouvera ses meilleurs rôles de l'autre côté de l'Atlantique, après 1940 , comme dans "La Croix de Lorraine" de Tay Garnett , en 1944 :



Autre grande révélation du film, Simone Simon. Cette étoile filante mena très vite une carrière parallèle entre la France et les Etats-Unis . Ses deux rôles marquants furent dans "La Bête Humaine" de Renoir (1938)...



Et surtout, surtout, la mythique "Féline" de Jacques Tourneur (1942), rôle pour lequel elle reste dans le coeur de tous les cinéphiles...



Dernière curiosité de ce film daté, inspiré d'un roman rose de Vicky Baum : les dialogues en sont signés... Colette ! Oui, oui, L'auteur du "Blé en Herbe" !!

A plus.
Fred.

vendredi 11 novembre 2011

LA GRANDE PARADE DES DESSINS ANIMES... DU 11 NOVEMBRE !

Bonjour les amis !

La Première Guerre Mondiale fut un traumatisme qui impacta tous les secteurs de la société, y compris celui de l'art et du divertissement. C'est ainsi que dans les années 20 et 30, et avant que Disney ne vienne édulcorer, châtrer les codes du dessin animé, les tranchées et les combats sanglants furent représentés dans le cartoon américain. En voici quelques exemples :

(Attention ! Ces cartoons "de guerre" étant , par définition, assez violents, je vous conseille de les visionner seuls avant de décider de les montrer à vos pitchounes ! Pas la peine de venir chouiner après...)

D'abord, "Bosko the Doughboy" (1931) de Hugh Harman et Rudolf Ising...



(On notera comment les gags sont inspirés directement du quotidien des tranchées, notamment dans la première partie, et la relative violence de celui où un soldat TIRE à la mitrailleuse sur le spectateur...)

Ensuite, dans le même esprit, "Boom Boom" (1936) de Jack King, avec Porky Pig...



( Désolé pour la copie, pas trouvé mieux...)

Et enfin, le célèbre et très sombre "Peace on Earth" (1939) , de Hugh Harman, hymne pacifiste, qui décrit de façon très effrayante un univers post-apocalyptique peuplé d'animaux, après que l'homme se soit exterminé lui-même...



( A noter que ce cartoon s'inscrit dans la vague "isolationniste" américaine, très forte à l'époque, qui rejetait l'entrée dans le conflit européeen, et qu'il fut nominé pour... le Prix Nobel de la Paix !)

A plus !
Fred.

jeudi 10 novembre 2011

CONNAISSANCE DU MONDE...

Bonsoir les amis !

Toujours avide de rencontrer (et pourquoi pas repeupler) des terres inconnues, votre serviteur sera samedi soir à Ligugé, salle Pichereau, à 20 H 30, pour y servir son Viandox, accompagné de quelques verroteries pour amadouer l'autochtone.
"Li Missié Brachkoff, li très malin !"
Venez nombreux.

A plus.
Fred.

mercredi 9 novembre 2011

LA PREMIERE COULEUVRE DE CES MESSIEURS EST AVANCEE...

Bonjour les amis !

François Hollande devrait faire attention. Jusqu'ici, sa relative suffisance, son côté "j'ai gagné d'avance" était plutôt sympathique, dans la mesure où il faisait penser à la fierté du petit gros de la classe , arrivant 3ème au cross UNSS.
Mais son statut d'"Alternative à Sarkozy" peut s'effriter vite fait. Surtout si monsieur prend des positions, disons, contestables vis-à vis de l'électorat traditionnel de gauche. Certes, celui-ci est partagé sur la question du nucléaire. Et, en effet, la question est plus complexe qu'il n'y paraît.
De là à prendre fait et cause pour le monstrueux projet de l'EPR, moins d'un an après Fukushima, il y a un pas. Surtout quand on sait pourquoi il le fait. Il le fait, dit-il, pour préserver l'emploi, dans la région de Flamanville, où, comme par hasard, la majorité des élus sont socialistes...
Alors, si voter Hollande, c'est voter pour les mêmes petits calculs électoralistes qui ont fait abandonner, récemment, la taxe sur les parcs d'attraction, ça donne vraiment pas envie...
Apprenant cela, Europe Ecologie a suspendu ses négociations avec le PS. Bien fait. Il ne reste plus au candidat qu'à hurler que les ouvriers sont tous des feignasses, et il perdra le soutien du Front de Gauche.
Comme ça , le PS pourra, en toute tranquillité, perdre les présidentielles tout seul comme un grand.
On a hâte d'y être...

A plus.
Fred.

lundi 7 novembre 2011

DORMIR DU SOMMEIL DU RICHE...

Bonjour les amis !

C'est presque trop beau : à l'heure où le bourreau Fillon, avec des trémolos dans la voix, s'apprête à mettre la main dans nos poches pour nous piquer le peu qui nous reste, certains journaux européens relatent une anecdote qui vaut son pesant de somnifères : lors du G20,à Cannes, alors que David Cameron dormait dans un hôtel à 1920 euros la nuit, que le président chinois Hun Jintao dépensait 10 000 euros pour sa suite, notre bien-aimé président Nicolas pionçait, lui, à l'Hôtel Majestic, pour... 37 000 euros la nuit !
Je pense que ça se passe de commentaires.
De toutes façons, il n'y a que des injures qui me viennent à l'esprit.

A plus.
Fred.

dimanche 6 novembre 2011

TIENS, FUME, STEVEN, C'EST DU BELGE !

Bonjour les amis !

J'avoue que la tintinophilie m'a toujours un peu dépassé. Depuis mon enfance, j'ai toujours trouvé ce petit reporter asexué assez fadasse, et ses aventures, disons, trop simples, trop "probables" (même avec un yéti !).
Ado, j'ai pris conscience des travers "politiques" des créations d'Hergé : une certaine misogynie (la Castafiore !), un regard colonial plongeant sur toutes les civilisations visitées par le reporter ( de la Chine à l'Australie) et surtout un racisme flamboyant, qui explose littéralement dans Tintin au Congo, pourtant "redessiné" en 48, mais que l'on trouve également dans la figure de Rastapopoulos, espèce de synthèse de ce que le petit blanc appelait le "Métèque".
Certes, il faut remettre tout cela dans le contexte de son époque, mais , malgré cela, le manque d'humour, de distance , ces histoires aussi carrées que leurs bulles, m'ont toujours gêné aux entournures.
Je leur ai toujours préféré la magie des aventures de Spirou.
Oh, certes, au départ, le personnage du petit groom créé en 1938 par Rob-Vel avait à peu près le charisme d'une bouteille d'eau.


Et puis, et puis, on le fit sortir de son hôtel, on lui fit adopter un petit écureuil, Spip, et son deuxième dessinateur, Jijé, lui adjoignit un partenaire, Fantasio, plagiat d'un personnage d'une BD américaine :



Mais surtout, surtout, en 1946, le destin de Spirou et Fantasio fut confié au jeune André Franquin.
Franquin installa alors ses personnages dans des univers ô combien drôles et poétiques :le village de Champignac, d'abord, avec son Comte, inventeur flegmatique, sorte de Tournesol aérien, et son maire, bedonnant et suffisant , inaugurant avec fierté un feu rouge... sans carrefour !



Au fil des albums, Franquin "lâche" le réalisme pour des univers et des pitchs toujours plus fous, où les animaux (gorille, rhinocéros ... et même murène !)tiennent une place de plus grande... A tel point qu'en 1952, il finit par en inventer un, d'animal, et pas des moindres, le Marsupilami.


( Extrait de l'adorable "Nid des Marsupilamis", à lire absolument...)

Et tout ce petit monde enrichit l'univers jusqu'ici conventionnel du petit groom. Celui-ci, à qui Franquin écrit volontairement des dialogues assez naïfs, n'en est pas pour autant oublié, et demeure un personnage dynamique, volontaire, sans être gnan-gnan.
Spirou apparaîtra même comme un businessman, responsable de son journal, dont Fantasio est le rédacteur en chef, quand ils devront tous deux affronter la tornade... Gaston Lagaffe, à partir de 1957 :




Bref, les carcans sautent : Fantasio, qui était le farfelu, devient le garde-fou... Spirou le sage se détend, devient à l'occasion ridicule, et il lui arrive même, à l'occasion,de jurer, comme dans la planche ci-dessus...

Quand il abandonne le personnage en 1969, Franquin en a fait le prétexte à des aventures toujorus plus délirantes. Il y a , pour moi, à peu pès la même distance entre Hergé et Franquin qu'entre Disney et Tex Avery.
Ses successeurs ont connu parfois des difficultés. Mais la liberté prise par Franquin leur a permis d'emmener le personnage où ils voulaient , pour le meilleur (Fournier , Tome et Janry), ou pour le pire (Nic et Cauvin !), alors, que , sans continuation autorisée, les 24 albums de Tintin se fossilisent, se couvrent de poussière, faisant du catalogue Casterman une espèce d'étrange musée de la BD d'antan...
Redécouvrez donc les aventures de Spirou et Fantasio, et toute l'oeuvre de Franquin ( Gaston, Modeste et Pompon, ou les superbes Idées Noires, chez Fluide...). Je suis sûr que ça vous plaira ! Sinon, vous pouvez toujours vous replonger dans Tintin au Congo !


Brrr...

A plus.
Fred.

samedi 5 novembre 2011

CINEMA DE MINUIT - DES RUSSES BLANCS ET NOIRS...

Bonjour les amis !

Demain dimanche, à 00 H 25 : "Ariane, jeune fille russe" de Paul Czinner (1931).


( Attention ! Cette affiche est celle de la version alternative allemande, tournée parallèlement à la française... Imposssible de trouver une affiche de la VF...)

Difficile , de toutes façons, de dénicher beaucoup d'informations sur ce film. On y retrouve une partie de l'équipe présente dans "Mélo" l'année suivante : Gaby Morlay et Victor Francen devant la caméra, Paul Czinner derrière. (Voir l'article du 16 Octobre...)
Mais cette fois, point de Bernstein à l'horizon, mais un roman de l'ancien champion de tennis (!) suisse Claude Anet, roman contant les aventures d'une étudiante sage, jouant les femmes volages pour séduire un fringant quinquagénaire. Anet publiera également "Mayerling" , porté à l'écran par Anatole Litvak en 1936, avec Charles Boyer et la jeune et craquante Danielle Darrieux :



Hélas, Anet ne verra aucune de ces adaptations, emporté qu'il fut par une septicémie en Janvier 1931.

Et tout comme "Mélo", le principal mérite de cette "Ariane" très très oubliée est d'avoir connu un remake, qui, lui, figure parmi les meilleurs films de son auteur.
Il s'agit de Billy Wilder, mettant en scène Audrey Hepburn, vingt-cinq ans plus tard , dans "Love in the Afternoon" :



A plus.
Fred.

vendredi 4 novembre 2011

CHARITE BIEN ORDONNEE...

Bonjour les amis !

"Savoir faire et faire savoir" est la devise orthodoxe des entreprises modernes. D'où l'importance de la com' dans notre monde ultramédiatique.
Notre cher gouvernement , lui, a détourné cette devise, qui, est, plutôt, dans son cas : "Ne pas savoir faire et faire savoir le contraire"... Jusqu'ici, rien de vraiment choquant, la communication n'étant jamais que le mensonge institutionnalisé.
Sauf que dans le cas de nos gouvernants, le mensonge coûte cher. Très cher. Au point que la Cour des Comptes vient de les épingler !
Pour financer des campagnes condamnant le gaspillage des deniers publics (par les titulaires du RSA ou les mamies qui engagent des femmes de ménage au black, par exemple), le gouvernement... gaspille les deniers publics ! Faites ce que je dis, pas ce que je fais...
Mais il y a plus grave. Le rapport appuie également sur le fait que les dépenses de communication de l'Etat "sont engagées dans des conditions parfois peu conformes aux règles de la commande publique".
Et l'on constate que certains marchés passés en 2009 et 2010 entre le cabinet du ministère de l'Intérieur et la société Giacometti-Péron dont l'un des dirigeants, Pierre Giacometti, est un conseiller du président Nicolas Sarkozy (tiens donc !) l'ont été "après mise en concurrence mais au terme de procédures irrégulières ou, à tout le moins, contestables".
Bref, pendant qu'on demande au français moyen de se sur-serrer la ceinture, d'avoir le sens des responsabilités, on arrose grassement les copains. Et on se fout de la gueule du monde.
Ca ne coûtera pas grand-chose de le faire savoir...

A plus.
Fred.

mercredi 2 novembre 2011

ZOBI LE GREC...

Bonjour les amis !

Eh bah, dis donc, la confiance règne ! A peine revenu du sommet interminable, où , les yeux dans les yeux, il a fini par dire oui à tout ce qu'on lui a demandé, le Premier Ministre Papandréou s'est empressé d'annoncer... un référendum à son peuple, pour lui demander son avis !
Plusieurs remarques sur ce coup de théâtre vaudevillesque :
- Il est incroyable de constater à quel point, aujourd'hui, le "fonctionnement" des institutions européennes (et même nationales) se fait en totale opposition avec toute manifestation de démocratie "directe". La seconde devient même un danger pour la première, alors, que par nature, elle ne devrait que la confirmer, la conforter. Les présidents, les premiers ministres ne sont, après tout que les représentants du peuple... Or, là, ça coince, et il est grandement possible que les Grecs envoient la zone Euro se faire voir...
- la réaction des autres pays,et notamment de la France et de l'Allemagne, montre bien que cette Europe qu'on nous a vendue n'est , et ne restera qu'une conjugaison d'intérêts. Et le reproche fait à la Grêce de privilégier sa politique intérieure est une belle tartufferie : chacun, depuis le début de la crise, joue pour son pays. L'Allemagne souhaite envoyer un signal à un électorat germain traditionnellement économe, quand à la France, elle soigne les intérêts de ses banques.
Le coup de pute (car c'en est un) de la Grèce n'est jamais qu'un autre point de croix raté dans une Europe facile, ô combien facile à détricoter...
Mais les altermondialistes ont un peu tort de se réjouir : si la Grèce sort de la zone euro, je ne crois pas , franchement, qu'elle en sera plus heureuse pour autant. Vraiment pas. A moins que les Grecs ne fassent , très vite, une formation accélérée au paiement de l'impôt...

A plus.
Fred.

mardi 1 novembre 2011

LA GRANDE PARADE DES DESSINS ANIMES D'HALLOWEEN !

Bonjour les amis !

Allez, je sais, que, pour la plupart, vous êtes encore en robe de chambre et pantoufles ( Mamie peut bien attendre ses chrysantèmes), donc, je vous propose une sélection de petits cartoons effrayants à savourer en amuse-gueule du poulet de midi.

D'abord, à tout seigneur tout honneur, un Betty Boop de 1933 :



Un Porky de 1939, Signé Clampett :



( désolé pour la copie, mais ce film, fort bon, n'a pas encore été restauré...)

Un Popeye de 1954 :




Et, enfin , le superbe "The Skeleton Dance", estampillé 1929,réalisé par Ub Iwerks sur la Danse Macabre de Saint-Saëns, première des Silly Symphonies produites par Disney...



A noter, pour la petite histoire, que les "Silly Symphonies" étaient, au départ, un "cadeau" de Disney à son compositeur Carl Stalling, qui s'ennuyait sur la musique des Mickey Mouse...

J'aurais bien mis en ligne des cartoons sur la Toussaint, mais je n'en ai pas trouvés...

A plus.
Fred.

lundi 31 octobre 2011

LAMOUREUX PLUS FORT QUE LA MORT ?

Bonjour les amis !

Il fallait s'y attendre : tout comme, la semaine dernière, Jean Amadou a été réduit au seul "Bébête Show", pourtant tardif dans sa carrière, le pauvre Robert Lamoureux a eu droit, comme oraison funèbre, à la redif' de passages de la 7ème Compagnie.
Et pourtant, l'apport le plus important de Lamoureux a été dans le domaine du cabaret, de ce qu'on n'appelait pas encore le one-man-show.
Lamoureux a en effet fait, dans les années 50, la synthèse parfaite d'une franchouillardise dynamique, d'une insolence à la Bruant, et d'un sens de l'absurde que n'aurait pas renié Pierre Dac. Là où les chansonniers employaient encore un langage châtié et s'exprimaient en rimes, il prenait les tics et le vocabulaire du français moyen, hérité de son passé de camelot. Ce qui donnait souvent de grands moments de délire , comme dans ces extraits mêlés de "Retour de vacances" et de "La Chasse " :


Robert Lamoureux - Retour de vacances par kyssiane

Il fut également un auteur de chansons particulièrement inspiré, redécouvert, entre autres, par François Morel, ou, de son vivant , par Mouloudji, qui avait crée son "Qu'est-ce que tu crois ?:



Il fut également un surprenant Arséne Lupin pour Jacques Becker, puis pour Yves Robert :



Les années passant, il s'installa dans le théâtre de boulevard, toujours avec un grand sens du dialogue. Mais le côté franchouillard s'affirma , dans les années 70, la fantaisie s'atténua au profit de la démagogie, et son cinéma ne fut pas ce qu'il fit de mieux.

Néanmoins, dans une de ses dernière piéces, "Si je peux me permettre",face à Balutin, il retrouve , par moments, l'inspiration délirante de ses débuts :



Voilà. Robert Lamoureux est mort. Mais le canard, lui, est toujours vivant...



A plus.
Fred.

dimanche 30 octobre 2011

CINEMA DE MINUIT - ARCHEOLOGIE DU NANAR...

Bonjour les amis !

Ce soir, à 00 H 15, sur F3 : "L"Ecole des Contribuables" (1934) de René Guissart.


Lorsque j'étais cinéphile débutant, il y a une vingtaine d'années, j'imaginais que les années 30, en France, étaient une sorte d'Âge d'Or, où se succédaient , à l'affiche, semaine après semaine, "Boudu Sauvé des Eaux", "Les Misérables", "Pépé le Moko", et tant d'autres chefs d'oeuvre que j'avais eu l'occasion de découvrir.
Et puis un jour, à Emmaüs, je suis tombé sur des numéros de "Ciné-Miroir" datant de cette époque-là. Cette revue était, pour aller vite, l'équivalent de "Première" aujourd'hui. Et que vois-je en couverture de ces revues ? Euh... "Le Train de 08 H 47" avec le comique troupier Bach, un mélo à deux sous avec Jean Murat et une actrice inconnue... Et en feuilletant l'intérieur du journal, je ne trouve pas mieux. Des petits films, des vaudevilles militaires, avec des interviews d'acteurs que même les amateurs les plus pointus ont oublié.
L'Histoire du Cinéma est trompeuse. Déjà à l'époque, les plus grands succès commerciaux n'étaient pas les meilleurs films. N'oublions pas que "Boudu" et "La Règle du Jeu" furent des fours en leur temps. Et notamment à l'aube du cinéma parlant, le public populaire se ruait sur des divertissements bas de gamme, qui leur faisaient juste passer un bon moment.
Les chaînes thématiques du câble, puis le DVD , ont permis , depuis, de redécouvrir ces perles d'époque.
"L'Ecole des Contribuables" fait incontestablement partie de cette catégorie.
Son réalisateur , René Guissart, est l'auteur d'autres oeuvres impérissables telles que "Ah ! Quelle gare !", "Tu seras duchesse", ou encore "A Nous Deux, Madame La Vie !". Il tournera son dernier film en 1938. Encore a-t-il souvent eu la chance de travailler avec des auteurs en vogue, tel le boulevardier Yves Mirande, ou, comme ici, de s'inspirer d'une pièce du populaire mais daté Louis Verneuil.
A quoi peut-on reconnaître un nanar des années 30 ? Eh bien, déjà, dans sa distribution, on y trouve Armand Bernard.


Armand Bernard était un acteur omniprésent dans le cinméa populaire de cette époque. Et aujourd'hui, même les cinéphiles les plus acharnés l'ont oublié. Pourquoi ? Eh bien, parce que, dans sa filmographie, on trouve 90 % de nanars !
Sa filmographie est accablante : de "Ma Tante d'Honfleur" en 1923, à la "Bande à Bobo" en 63, on trouve ce que le cinéma français a pu produire de plus idiot. Et ses apparitions secondaires dans "Le Million" de René Clair ou "Les Disparus de Saint-Agil" de Christian-Jaque n'ont pu suffire à redresser la barre. Par ailleurs, son jeu a assez mal vieilli . Il a donc disparu de la liste de ceux qu'on appelle "les Monstres Sacrés".

Ce qui n'est pas le cas de son partenaire Pierre Larquey :


Pierre Larquey est d'abord l'homme d'un record : 233 films tournés en 30 ans, dont par exemple, 11 pour la seule année 1937. Larquey accepte tout. Ca tombe bien, il est très demandé. Aussi bien par les mêmes nanardeurs qui emploient Bernard que par les cinéastes "importants" : Raymond Bernard, Duvivier, Pagnol (qui le découvre dans "Topaze"), Tourneur, Guitry, et, surtout, surtout, Clouzot, dont il devient l'acteur fétiche, dans "L'Assassin habite au 21", et dans l'inoubliable "Corbeau", en 1943, où il joue le rôle de sa vie, aux côtés de Pierre Fresnay :


Où est l'ombre, où est la lumière par Leboc

C'est pour cette prestation, et pour de nombreuses autres, tout aussi savoureuses, que Larquey reste, encore aujourd'hui , un chouchou des amateurs de "vieux" films...
A noter que, quelques mois auparavant, il avait incarné le rôle principal de "Pension Jonas", le SEUL film de l'Histoire du Cinéma à avoir été interdit... pour imbécilité !!

A plus.
Fred.

vendredi 28 octobre 2011

BIZARRERIES - 5 et fin - TERREUR A TINY TOWN

Bonjour les amis !

Amis du mauvais goût, accrochez-vous ! Voici le premier western intégralement tourné par des nains personnes de petite taille !


Nous sommes en 1938. De nombreux producteurs indépendants cherchent "la" bonne idée pour faire leur trou à Hollywood. L'un d'eux, Jed Buell croit avoir l'idée du siècle : produire un film uniquement interprété par des nains personnes de petite taille !
Justement, ça tombe bien : le casting du "Magicien d'Oz" vient de commencer, et, pour le rôle des petits Munchkins, des centaines d'acteurs ont fait le déplacement à Hollywood. Pour la réalisation, Buell fait appel à Sam Newfield, grand nanardeur devant l'éternel, qui pondra moult bouses pour la Monogram, dont l'incroyable "Nabonga", dont je vous reparlerai un de ces quatre...
Mais le plus surprenant est qu'il arrive à intéresser au projet... la Columbia Pictures, qui, depuis le triomphe du "New-York/Miami" de Capra en 1934 , joue pourtant dans la cour des grands. Et le film se fait. Et ça donne ça :



Ou encore ça :



Eh oui, ils chevauchent des poneys !

Ce film, devenu aujourd'hui culte auprès des amateurs de curiosités laisse pantois, entre ricanement , malaise et accablement.
Loin des pitreries de type chiens savants, mieux vaut se replonger dans "Freaks" de Tod Browning, où les monstres ne sont pas ceux qu'on croit :


Freaks V.O.S.T (Tod Browning) par yvon62100

A plus.
Fred.

jeudi 27 octobre 2011

BIZARRERIES - 4 - ANAGRAM ET DANIEL PREVOST

Bonjour les amis !

Petit hommage, aujourd'hui, à un authentique détournement de jeu télévisé !
Au départ, à la rentrée 1984, sur TF1, nous avons un gentil jeu de lettres , vaguement inspiré des Chiffres et des Lettres, avec un peu d'informatique, présenté par Michel Constantin :


Génerique De l'emission ANAGRAM 06 Juin 1985 TF1 par BASF13

Emission très popote, où les invités font sagement les imbéciles.
Et puis, au bout d'une saison, Constantin, lassé, lâche l'affaire. Pendant l'été 85, divers présentateurs se succèdent , dont Pit et Rik, et... Daniel Prévost.
A qui, en Septembre, on décide de confier la présentation permanente de l'émission. Grave erreur. Très vite, Prévost décide de faire de l'émission son terrain de jeu, se moquant délibérément du jeu qu'il présente. Les arbitres et les invités (ici, Popeck, presque gêné) n'y peuvent rien, Anagram devient un pur moment d'anarchie télévisuelle :




Le succès de curiosité est immense. Et comme à l'époque des Shadoks, la France est coupée en deux, entre ceux qui regardent l'émission pour Prévost et ceux qui veulent retrouver leur jeu. Prévost va même jusqu'à moquer les "anciens", les yeux dans les yeux :



Constantin monte au créneau pour s'indigner, les producteurs, sentant que le jeu leur échappe, et TF1 décident d'arrêter les frais. Prévost est limogé en Décembre.
Le jeu redevient un jeu, et, évidemment, s'échoue, la descente d'acide étant trop violente.
Mais il me semble que Chabat se souviendra des débordements de Prévost quand il élaborera son "Burger Quiz"...

A plus.
Fred.

mercredi 26 octobre 2011

BIZARRERIES - 3 - DROOPY SANS TEX !

Bonjour les amis !

On le sait peu, car ces cartoons sont bien cachés, mais Droopy a fait quelques infidélités à son génial créateur, Tex Avery.
En Juillet 1952, épuisé, car il s'implique énormément dans la réalisation de ses films, Avery prend un congé de huit mois. Fred Quimby, patron de la section animation de la MGM , décide alors de confier le personnage de Droopy à un nouvel arrivant, Dick Lundy.
Lundy n'est pas un inconnu dans le métier. Formé aux studios Disney, il a énormément contribué à l'élaboration du personnage de Donald Duck, dont il était le principal animateur. Dans les années 40, il passe à la mise en scène , et aux studios Universal, où il réalise d'assez bons épisodes de Woody Woodpecker.
Aucune raison, donc, pour qu'il ne fasse pas du bon boulot avec le personnage de Droopy. Hélas, Tex a placé la barre tellement haut que Dick se banane lamentablement :



A la MGM, nul n'est dupe du flop. Lundy est "réorienté" sur les cartoons de Barney Bear, autre personnage maison, sans doute moins exigeant. Quand à Droopy, il sera mis en sommeil jusqu'au retour d'Avery, en Mai 53.
Avery reprend donc les aventures de son chien-fétiche, mais, sommé pour raisons médicales de lever le pied, il délègue de plus en plus le travail à son chef animateur, Michael Lah, qui co-réalisera même deux cartoons avec lui.
Quand Avery quitte définitivement la MGM en 1954, c'est tout naturellement Michael Lah qui reprend le flambeau. Pendant ce temps, Hanna et Barbera succèdent à Quimby à la tête du studio.
Si l'univers des derniers cartoons d'Avery est respecté, il faut bien avouer, que, dans l'air du temps, le graphisme est de plus en plus épuré et l'animation de plus en plus limitée. Et comme c'est la mode, notre cher toutou passe au Cinémascope . Ce qui donne ceci :



( Parodie du "Blackboard Jungle/Graine de Violence" de Richard Brooks)

Le studio MGM ferme en 58. De nombreuses tentatives télé échoueront, toutes plus nulles les unes que les autres...

A plus.
Fred.

mardi 25 octobre 2011

BIZARRERIES - 2 - LE FUHRER EN FOLIE !

Bonjour les amis !

Pour célébrer comme il le faut la diffusion du documentaire barbouillé "Apocalypse-Hitler", ce soir sur France 2, je me propose de rendre hommage à un des pires films jamais tournés sur le nazisme, et jamais tournés tout court, d'ailleurs.
Il s'agit du "Führer en Folie" de Philippe Clair (1973).



Tout ça, c'est la faute à Claude Zidi et aux Charlots. En tournant, à peu de frais , "Les Bidasses en Folie" en 1970, un des plus gros succès de l'année, ils ouvrent une boîte de Pandore qui va faire croire aux comiques de troisième zone qu'il suffit de prendre une caméra et d'aligner trois gags stupides pour faire un film qui rapporte.
Vont ainsi apparaître des cinéastes qui ont pour nom Michel Vocoret, Michel Gérard, et... Philippe Clair, ancien chansonnier spécialisé dans l'accent pied-noir.

Voici le pitch du film : La France et l'Allemagne sont en guerre. Adolf Hitler a défié les Alliés pour jouer le sort de la guerre au cours d’un match de football. Les troupes françaises s’entraînent dans le sport, mais le commandant est particulièrement énervé par trois recrues incompétentes. Il décide de se débarrasser d'eux en les envoyant en mission dans le territoire allemand.
Les trois footballeurs tombent sur une division de chars blindés, et ils y rencontrent Adolf Hitler lui-même. Le Führer les prend pour des sportifs professionnels et les embauche dans sa propre équipe.
Les trois sportifs sont obligés de jouer dans l'équipe nazie contre leur propre nation, et tentent tant bien que mal d'échafauder une tactique, tandis que le jour du match (arbitré par Monsieur Achtung)( !!) approche...

Hum. Vous pouvez constater par vous-même que le film prend de grandes libertés avec la vérité historique.
Soyons clairs , sur le papier, c'est déjà un désastre. Sur l'écran, c'est encore pire. Les trois lascars sont incarnés par Maurice Risch , Patrick Topaloff et l'ex-Charlot Luis Régo (encore loin des Flagrants Délires). Ils cabotinent avec un minimum de drôlerie et un maximum de vulgarité. Mais le pire, ce n'est pas cela.

Le pire, c'est Hitler. Pour l'incarner, Clair a choisi le chansonnier Henri Tisot, célèbre alors pour son imitation du Général de Gaulle, mais parfaitement incapable d'incarner son adversaire... Jugez-en :


Le Führer en folie : Le discours par Mandrakvids

La moindre comparaison de cette prestation avec celle de Chaplin dans "Le Dictateur" serait atomisante pour notre brave Riri...
Toujours dans sa bouffée d'inspiration délirante, le réalisateur confie le rôle d'Eva Braun à ... Alice Sapritch !
Mais le plus triste, dans tout ça, c'est sans doute Michel Galabru, dans l'interprétation la plus sinistre de sa carrière...


( Un accent allemand de toute beauté !)

Et Clair lui-même se permet d'intervenir dans sa daube, dans le rôle d'un curé pied-noir ( Arf ! Arf !)...


( Vous noterez la délicatesse esthétique des pyjamas bleu-blanc-rouge).

Arrêtons ici le carnage. Ce qu'on se demande en regardant ce film , c'est comment, comment, une telle chose a pu être financée, a pu être distribuée. Qui, sain de corps et d'esprit, a pu porter un tel projet jusqu'aux salles obscures ?
Aujourd'hui, le politiquement correct tout-puissant empêcherait le montage d'une telle bouse, il n'y a qu'à voir le ramdam autour de "La Vie est Belle", il y a quelques années...
Si la liberté y perd, la qualité y gagne. Incontestablement.

Allez, nettoyons-nous un peu les yeux et les oreilles :



A plus.
Fred.

lundi 24 octobre 2011

BIZARRERIES - 1 - JOCELYNE DORIAN...

Bonjour les amis !

Pendant ces quelques jours toussainesques, je vous propose un petit cycle consacré à des chansons, cartoons, films, surprenants.
Et je commencerai par l'étrange Jocelyne Dorian, qui chante avec emphase les grands corps de la République, comme la douane, ou, ici, la gendarmerie :



Ca swingue, non ?
"La vie aurait bien moins de charme si tout était permis", "une nation sans gendarmes, c'est un aveugle sans son chien". Le moins qu'on puisse dire des chansons de Jocelyne, c'est qu'elles ouvrent le débat...

Elle démarre sa carrière dans les années 60, de façon assez orthodoxe en passant, comme Françoise Hardy ou Hugues Aufray, par le Petit Conservatoire de Mireille. Dans la foulée, elle enregistre quelques disques yéyé...


Un temps parrainée par Aznavour, elle ne parvient toutefois pas à percer.
On perd alors sa trace, jusqu'au début des années 2000, où elle revient avec ce répertoire, disons... hum... pointu.
Elle y est accompagnée (lourdement) par la Musique de la Gendarmerie Mobile (!)
En écoutant ses textes, on constate que son approche n'est même pas politique, on ne peut pas dire que ses chansons soient réacs ou fachos : elle est juste dans le mythe , dans l'exaltation des garants de l'ordre, représentés comme défenseurs absolus de la veuve et de l'orphelin. C'est, en fait, de la chanson ultra-naïve, et, à la fois, complètement pompière.
On ne peut en tous cas pas lui reprocher de ne pas être droite dans ses convictions : un de ses disques en préparation s'appelle : "Hommage à la Police Nationale"...



( Jocelyne et ses amis sur le plateau de Pascal Sevran, juste avant de faire pèter le Champomy...)

Si vous êtes curieux et avez envie d'en savoir plus, cliquez sur le lien ci-dessous :

SITE DE JOCELYNE DORIAN




A plus.
Fred.

dimanche 23 octobre 2011

CINEMA DE MINUIT - CARREFOUR DE L'EXIL...

Bonjour les amis !

Ce soir, à 00 H 15, sur France 3 : " Carrefour" (1938) de Kurt Bernhardt...


Kurt Bernhardt fait partie de cette génération de jeunes cinéastes allemands que le nazisme contraignit à l'exil.
Un exil qui ne lui fut pas aisé : en 1933, sautant sur un contrat qui lui permettait de tourner un film à Paris ("Le Tunnel" avec Jean Gabin), il apprit en arrivant en France que le film serait finalement tourné... à Berlin. Retour à la case départ, où il fut immédiatement arrêté par la Gestapo. Il put heureusement être libéré et re-rejoindre la France. S'ensuivirent quelques années où il tourna peu, entre la Grande-Bretagne et notre pays.
Et c'est ce "Carrefour" qui lança sa carrière , puisqu'il lui permit de décrocher un contrat avec la Warner et de partir pour les USA, où sous le nom de Curtis Bernhardt, il mènera un assez beau parcours hollywoodien.

"Carrefour" est considéré comme un des meilleurs films de son auteur. Cette histoire d'un amnésique rattrapé par son passé et par un maître chanteur s'avère en effet passionante. On dit même qu'elle a inspiré Léo Malet pour son "120, Rue de la Gare", première enquête de Nestor Burma.
Le film est, de plus, porté par deux superbes comédiens , au jeu, encore aujourd'hui, étonamment moderne :

D'abord, l'inoubliable Jules Berry.


Trop souvent considéré comme un habile cabotin, ce natif de Poitiers (eh oui !) était en fait un comédien surprenant et à l'instinct très sûr. Il faut dire qu'il n'avait pas trop le choix : sa passion pour les courses et le casno, ainsi qu'une mémoire défaillante l'obligeaient souvent à arriver sur le plateau à la dernière minute et à improviser durant les prises, ce qui ne se faisait pas à l'époque. Et la plupart des réalisteurs ont convenu que ses trouvailles étaient le plus souvent justes, pour ne pas dire géniales. Sur le plateau du "Jour se lève" de Prévert et Carné, Gabin, acteur très "carré", était en admiration devant lui.


Le jour se leve par Corey71

Ses dettes de jeu l'obligèrent à accepter tout et n'importe quoi , ce qui abîma le lustre de sa filmographie.
Mais aujourd'hui, la moindre de ses apparitions laisse pantois, à quelques exceptions près ("Les Visiteurs du Soir").
Il fut un temps marié à Suzy Prim, actrice truculente qui joue également dans le film.

Mais il est surtout confronté au monumental Charles Vanel.


Monumental, déjà , par l'extraordinaire longévité de sa carrière ( premier film en 1912, dernier en 1988, à l'âge de 96 ans !), qui lui a fait traverser toutes les grandes vagues du cinéma, mais également monumental par sa faculté d'adaptation et son engagement de comédien. Il passe sans soucis du muet au parlant, des rôles de jeunes premiers à ceux de la maturité, puis , enfin, à ceux de patriarche, avec une énergie et une intelligence constante. Rappelons seulement qu'en 1954, à 60 ans passés, il dame le pion (et largement !) au jeune Montand dans "Le Salaire de la Peur" de Clouzot , particulièrement dans la scène dite de "la mare de pétrole", où vous apprécierez l'engagement physique du sexagénaire...



De même, dix ans plus tard, il tiendra la dragée haute à Belmondo dans "L'Aîné des Ferchaux" de Melville...
Jusqu'à sa mort, il restera un homme fin, dévoué à son métier, modeste, alors que, sur l'écran, quelque soit l'époque de sa prestation, il demeure simplement bluffant.

Bonne séance.

A plus.
Fred.

vendredi 21 octobre 2011

ARGUMENT IMPARABLE...

Bonjour les amis !

Maintenant que Khadafi est mort et que l'épouse Sarkozy a pondu , vous n'avez plus aucune excuse pour ne pas aller voir le formidable CATCH D'IMPRO qui se tient ce soir, à 20 H 30, à la MDE !
Un grand moment de tripes, de sueur et de sobriété artistique !

A ce soir.
Fred.

mercredi 19 octobre 2011

M LE MOODYS,,,

Bonjour les amis !

Bon, je vais enfoncer une porte ouverte, mais c'est tout de même insupportable.
Insupportable de se réveiller le matin en apprenant qu'un pays, qu'une nation, s'est fait sermonner comme un gamin par une bande de soi-disant-experts encravatés, pratiquant ce que personne n'ose nommer un chantage.
Soit le pays diminue sa dette, dans les plus brefs délais, soit sa "note" (venant de qui ? De quoi ? Sur quel critère ?) sera "dégradée". Notez qu'on ne dit même pas "abaissée", mais "dégradée", histoire d'accentuer l'humiliation de la chose, magie du langage...
Et alors quoi ? La France empruntera plus difficilement, et à des taux d'intérêt plus élévés. Comme nous sommes déjà en plein dans l'économie virtuelle, cette sanction paraît étrangement abstraite.
Quoi qu'il en soit, on nous prépare à nous serrer encore une fois la ceinture. A vivre avec moins d'argent, moins de travail, moins de sécurité. En échange de quoi ? En échange de rien. Juste parce que le Dieu Fric, lui-même en grande partie responsable de la spéculation et de la folie financière, nous l'ordonne. Superstition. Et même plus de salut à la fin. Juste l'espoir que peut-être, nous soyons moins nombreux à crever de faim au terminus.
Pourquoi, alors, se lever le matin ? L'UMP commence à atttaquer Hollande sur le théme du rêve. Bah, oui, mon p'tit Copé, la politique, c'est offrir du rêve, de l'espoir aux gens, c'est au moins leur permettre d'envisager un avenir moins pourri.
L'UMP voudrait que les Français leur signent un acte de résignation, un engagement à en chier leur gueule pour les 5, 10, prochaines années. Non, non. Les Français ne sont pas fous. Ils savent qu'ils sont dans la merde. Ils savent qu'ils sont en train de se faire avoir jusqu'au trognon. Ils souhaitent seulement une chose, un petit geste : qu'on ne les oblige pas, en plus, à acheter la vaseline...

A plus.
Fred.

mardi 18 octobre 2011

VOIX DE LA VRAIE FRANCE - CHRONIQUE DU 12/10...

Bonjour les amis !

Avant que l'on oublie définitivement son nom, un petit hommage à :

JEAN-MICHEL BAYLET

( Cliquez ci-dessus !)

A plus.
Fred.

lundi 17 octobre 2011

MESSIEURS, A VOUS LA MAIN !!

Bonjour les amis !

On pourrait faire un bouquin , rien que sur les 15 derniers jours,avec les "brèves de Copé" ! Hier soir, le patron de l'UMP en était encore à chouiner que les socialistes avaient occupé le terrain depuis deux mois avec les primaires, et que le temps du débat allait enfin pouvoir reprendre.
Alors,deux remarques :
- D'abord, ce petit couplet est étrange, de la part du bonhomme qui, seul, "va au charbon " depuis un mois face aux socialistes. Je ne pense pas que ce soit parce que les média n'ont que SON numéro de portable. Il s'agit visiblement d'une stratégie, destinée à éviter que les bouilles des ténors UMP soient associées au succès socialiste. Pas de quoi pleurer là-dessus, donc.
- Deuzio, mon petit Jean-François, je crois que ce temps de parole, les Français l'attendent de pied ferme. Ils attendent de voir avec curiosité comment vous allez défendre votre bilan, fait de promesses intenables et non tenues (plus personne ne dormira dehors/ Travailler plus pour gagner plus), de démantèlement du service public, de reprise en main de la justice et des média, de copinage incessant ( Bettencourt, Lagardère), d'accablement des minorités ( les roms !), de bêtise crasse assumée (Nadine Morano !), et d'une politique de serrage de ceinture pour tous, sauf, evidemment , les plus riches , les copains , à qui ils faut cirer les bottes, car, soi-disant, ils créent des emplois...
Non, Jeff, t'es pas tout seul : nous serons nombreux à t'écouter, toi et tes amis, nous expliquer, avec des sanglots dans la voix, qu'il faut être responsable, que la crise est là, qu'il ne faut pas rêver... Tu peux rêver, toi, que nous serons amnésiques. Mais je crains fort que ton temps de parole, quelqu'il soit, ne te revienne inéluctablement à la gueule comme un boomerang.
Oh, que j'aimerais être un boomerang...

A plus.
Fred.

dimanche 16 octobre 2011

CINEMA DE MINUIT - LA THEORIE DE LA RELATIVITE DE BERNSTEIN...

Bonjour les amis !

Ce soir , sur France 3, à 00 H 15 : "Mélo" de Paul Czinner (1932).


Ouille, ouille, ouille... Henry Bernstein.
Bien oublié aujourd'hui, Bernstein fut pourtant un des boulevardiers les plus célèbres du début du XXème Siècle. Hélas, ses oeuvres vieillisssent assez mal, et "Mélo", qui est pourtant une de ses pièces "tardives" (1929) , n'échappe pas à la règle. C'est un théâtre psychologique bourgeois, assez précieux et assez vain.
De plus, l'homme n'était pas très sympathique. Danielle Darrieux raconte même qu'il pratiquait allègrement le harcèlement sexuel sur ses comédiennes ...
Quoi qu'il en soit, dans les années 30, c'est un auteur important, et le jeune cinéma parlant se précipite tout naturellement sur ses pièces.
Le premier intérêt de cette version de "Mélo", réalisée par l'obscur Paul Czinner, réside dans sa distribution, qui réunit trois acteurs "typiques" des années 30.
Tout d'abord, Gaby Morlay.


Gaby Morlay est une des figures les plus attachantes du théâtre et du cinéma des années 10 à 50. En effet, elle se fait connaître très jeune dans les premières piéces de Guitry et les films de Max Linder. Mais comme beaucoup de boulevardières, elle ne percera vraiment au cinéma qu'à l'avènement du parlant. Et très vite, elle devient une des incontournables de l'écran.
Son jeu assez maniéré, assez "speed", et son physique atypique, peuvent faire sourire aujourd'hui, mais il faut avouer qu'elle ne manque pas de charisme, et que, bien dirigée, elle se montre très émouvante.
Son rôle le plus populaire, elle le trouve en 1941, dans le mélo crypto-pétainiste "Le Voile Bleu", énorme succès à l'époque, et difficilement regardable aujourd'hui.



Ensuite, Pierre Blanchar.


Inévitable jeune premier , Pierre Blanchar a joué dans un nombre conséquent de films importants : "Les Croix de Bois", "L'Atlantide", "Crime et Châtiment", et plus tard, "La Symphonie Pastorale". Hélas, son jeu excessif, sa voix chevrotante, son grand sérieux ont tendance à "plomber" les personnages qu'il incarne, comme ici, dans le discours final des "Croix de Bois" (1932 - 16 ème minute de l'extrait) :



Et enfin, Victor Francen, qui contrairement aux deux autres, ne faisait pas partie de la distribution de la pièce à sa création .


Alors, lui, Francen, c'était l'homme des grands drames militaires, des aventures coloniales. Il portait toujours une casquette de marin, un casque de colon, et posait au Garde-à-Vous. Sa fine moustache incarnait à elle seule l'Empire Français.
Mais son rôle le plus intéressant fut dans le superbe "La Fin du Jour" de Duvivier (1937), où , aux côtés de Michel Simon et Louis Jouvet, il incarne un pathétique comédien finissant. Et il l'incarne fort bien, car, en tant que comédien, il valait mieux que la plupart des rôles qu'on lui a confiés... Jugez-en :



L'autre intérêt de cette version de Mélo est historique. En effet, en 1986, Alain Resnais, qui n'a jamais eu peur des matériaux périlleux, s'attaque à la pièce de Bernstein. Il choisit Arditi, Azéma, Ardant et Dussolier. Et c'est cette version-là que l'Histoire du Cinéma a retenu. Pour ceux qui ont vu cette version, ce sera l'occasion de faire la comparaison...



A plus.
Fred.

samedi 15 octobre 2011

TOLERANTS ? DE LA MERDE DANS UN BAS DE SOIE, OUI,,,

Bonjour les amis !

Deux infos qui se sont télescopées ces derniers jours.
La première concerne le cinéaste iranien Jafar Panahi, qui vient d'être condamné dans son pays à 6 ans de réclusion pour avoir préparé un film sur les manifs de 2009. Pire que ça , cette peine est assortie de 20 ans (20 ans !) d'interdiction de FILMER, de VOYAGER, ou de S'EXPRIMER ! Une peine qui ne veut dire qu'une chose : Ta gueule, ta gueule, ta gueule, nous ne te laisserons plus jamais raconter ce que tu sais... Estimé-toi heureux qu'on ne te TUE pas...
Dans le même temps, en France, une levée de boucliers ahurisssante a suivi la diffusion d'un documentaire sur Israël et la Palestine, mardi soir sur France 2. A l'heure qu'il est, Remy Pfimlin, président de France Televisions, doit rencontrer l'ambassadeur d'Israël... On se demande bien pourquoi ? Pour s'expliquer ? Pour s'excuser ? Pour qui suit le traitement du conflit Israëlo/palestinien sur France 2, et particulièrement le travail de Charles Enderlin, force est de constater que ce traitement est honnête, et loin d'être partisan. Cette levée de boucliers ne veut dire qu'une chose : ta gueule, ta gueule, ta gueule, nous ne te laisserons plus jamais raconter ce que tu sais... Estime-toi heureux que nous ne te traitions pas d'antisémite...
Ici même, il n'y a pas longtemps, j'écrivais que je n'étais plus un inconditionnel de la liberté d'expression à tout crin. Cela dit, entre les dérapages compulsifs et le terrorisme intellectuel, nous commençons à être pris dans un drôle d'étau. De plus en plus resserré. Et de moins en moins drôle.

A plus.
Fred.

vendredi 14 octobre 2011

LES MY (NI) STERES DE PARIS...

Bonjour les amis !

Ca sent le sapin... Après l'annonce de l'engagement de Fillon à Paris pour les Législatives de 2012, objectif à peine inavoué les municipales de 2014, voilà que le dit Fillon préparerait un pacte avec le père Jeff Copé pour avoir les coudées franches.
Tout ce beau monde prépare 2017. Et ne se préoccupe pas (plus) forcément de 2012. Sarkozy devrait d'en inquiéter. De tous côtés, on prépare les valises. On se recycle. Et Paris, dit-on, est une bien belle ville, et un beau tremplin, Chirac aurait pu vous le dire s'il n'était pas devenu zinzin...
La dinde de la farce, dans l'histoire,c'est la pauvre Rachida Dati, venue de nulle part, et condamnée à y retourner, à plus ou moins long terme...
Le chef a intérêt à se réveiller. La nuit, pendant qu'il dort, on commence à mettre des housses sur les fauteuils...

A plus.
Fred.

jeudi 13 octobre 2011

VIVA ITALIA !

Bonjour les amis !

Hier soir, plutôt que de me confire devant le débat Teddy Bear/Mamie Tartine, je suis allé au cinéma . On y passait "Habemus Papam" de Nanni Moretti.
Eh bien je n'ai pas regretté ma soirée . Un véritable régal d'humour,de tendresse, et de finesse. Je ne vous en dirai pas plus , car, en fait, le film s'avère assez différent du pitch que les média, et son auteur, nous ont vendu, et je ne voudrais pas vous gâcher la surprise. Juste, allez-y, c'est mon conseil.



A plus.
Fred.

mercredi 12 octobre 2011

COPE-LE AU MONTAGE !

Bonjour les amis !

Bon, d'un côté, il a bien du mérite, Jean-François Copé ! Il monte quasi-seul au front pour dézinguer la primaire socialiste, pendant que les autres bourdindins font profil bas. Y compris Sarkozy, qui s'énerve dans la Creuse, pour être sûr que personne entende.
Mais ceci étant dit, il ne faut pas confondre courage et pulsion suicidaire. Après la pathétique remarque sur les deux millions de votants aux primaires ramenés au nombre total de votants à la présidentielle 2007, voilà que le père Jeff pète un câble et prête à Arnaud Montebourg des intentions... "bolchéviques".
Pourquoi ? Tout simplement parce que Montebourg veut mettre les banques sous tutelle.
Sapristi ! On se croirait en 1981, quand tous les ténors RPR hurlaient que la victoire de la gauche amènerait les chars soviétiques sur les Champs-Elysées !
Cette remarque est idiote, mais elle est surtout, et c'est le point important, dogmatique . Depuis des années que la droite essaie de nous faire croire qu'elle juste la voix de la raison comptable, il est intéressant de voir que le pragmatisme s'efface devant les vieilles terreurs bourgeoises... En effet, l'idée d'une semi-nationalisation des banques, pour sauver la baraque, dépasse, en ce moment, les barrières de la gauche de la gauche, et largement...
Il ne faut donc pas oublier ce "dérapage"... Ceux qui sont déconnectés de la réalité ne sont pas forcément ceux qu'on croit... Car il n'y a plus de bolchéviques depuis 1990...

A plus.
Fred.