mercredi 31 août 2011

EPISODE DE CE SOIR : LE DOSSIER NIC-LES-TALONNETTES...

Bonjour les amis !

Houlà ! Alors là, on est carrément dans un épisode des Incorruptibles : le Président de la République surpris à recevoir une petite enveloppe DIRECTEMENT des mains de Liliane Bettencourt ! C'est une juge qui le dit...
Ca paraît fort peu probable : lui comme elle ont largement les moyens de faire faire leurs commissions par d'autres ( remember le benêt Woerth), et si corruption il y a , elle engendrerait de la part des fautifs une légitime prudence... De plus, quand on voit comment les juges choisissent leurs lunettes, on est en droit de se méfier.
Ca ressemble à un coup bas, venu d'un adversaire. Quitte à me répéter, on a l'impression que, pour cette présidentielle, il y a plus de coups bas que d'habitude, et, surtout, qu'il n'y a que ça...
Et ce qui me fait le plus peur, là-dedans, c'est le casting pour le rôle d'Elliot Ness... Ou, comme le titre de l'extrait ci-dessous : le remède qui tue...

A plus.
Fred.



BONUS

"Le Copain de mon Père" par Allain Leprest (1994)...





mardi 30 août 2011

BLANCHE-NEIGE, SIX NAINS ET UN PAUVRE...

Bonjour les amis.

954. 954 euros par mois. C'est le niveau de la mer. Au-dessus, tu n'es pas forcément riche. Mais, en-dessous, statistiquement, c'est sûr, tu es pauvre.
Aujourd'hui, un français sur sept vit sous le seuil de pauvreté. Un sur sept. Et la moitié de ceux-ci vit avec moins de 773 euros par mois.
De loin, on se dit : c'est gérable. C'est quand même un nombre à trois chiffres. Sauf qu'aujourd'hui, et de plus en plus, il faut payer pour tout. Tu auras beau faire pousser des poules et élever des légumes, tu raqueras . Loyers, charges, impôts.. et assurances. Il faudra bien un jour que quelqu'un se décide à faire une étude sur l'inégalité devant l'assurance. Sous le prétexte juste de sécurité, on noie les familles modestes sous des sommes qui peuvent devenir astronomiques pour elles. Et sans cela : pas de piscine, pas d'école, pas de cantine... Tout cela au profit de grands groupes cyniques ( Axa, pour ne citer qu'elle) qui, au moindre bobo, déploient une escouade d'avocats pour garder leurs sous...
Alors, les familles prennent des crédits. Des tas de crédits. Pour vivre quand même. Et à la fin, tout pète. Et on les engueule. Et on les infantilise. Et on leur reproche, finalement, toujours la même chose.
D'être pauvre. De vivre avec moins de 954 euros par mois. Dans un monde qui reçoit David Guetta au journal de 20 H. Prenez exemple, prenez exemple , les pauvres. Vite. Ou crevez.

A plus.
Fred.




BONUS

Quand on vit vraiment, vraiment, sous le seuil de pauvreté... Chanson de Leprest, chantée par Romain Didier...





lundi 29 août 2011

LE LOUP DANS LA BERGERIE...

Bonjour les amis !

Je savais que ça allait pas traîner, mais nous aurons été vite fixés. Ce matin, pour inaugurer une nouvelle rubrique de son émission, consacrée au militantisme, la sémillante Pascale-Pétula Clarke a fait débattre 4 militants : un UMP, un PS , un PC... et un FN ! Aucune explication , aucune justification, juste le fait accompli : le FN fait maintenant partie des formations politiques puissantes et respectables, avec qui l'on débat poliment.
Il y a quinze ans de cela, l'actuel directeur de France Inter, Philippe Val, alors directeur de Charlie Hebdo, avait lancé une grande offensive, sous forme de pétition, pour tenter de faire interdire le FN. A l'époque, on lui avait rétorqué qu'on ne pouvait interdire un parti si puissant . "Si, justement, s'il est assez puissant pour mettre en danger la République !" répondait-il alors.
Aujourd'hui, figure du reniement, il devient également celle de la résignation face à la bête immonde. Soyons honnêtes, il n'est pas le seul, et pas le premier : le FN fait du bruit et de l'audience, et toutes les rédactions vont se précipiter sur les têtes liftées du "nouveau FN"...
Il y a des matins où j'emmerde la liberté d'expression...

Dire qu'il y a vingt ans, Val chantait ça...


Font et Val Bientôt l'Europe Jean-Marie la pine par susacacon

A plus.
Fred.


BONUS

Je me suis juré, cette saison, de vous tenir informés de la programmation du Cinéma de Minuit. Bien sûr, j'ai oublié. Mais, comme il s'agissait , hier soir, de deux courts métrages , je vous propose une (partielle) session de rattrapage.
Il s'agissait de deux courts métrages de René Clair. Après avoir été un des plus grands noms du Cinéma Français, Clair fut étrillé, justement ET injustement , par les cheins fous de la Nouvelle Vague, qui lui préféraient Renoir. Les deux films proposés étaient assez significatifs des défauts et des qualités du bonhomme.

Les défauts, d'abord, avec PARIS QUI DORT, sa première oeuvre en tant que réalisateur (1924) . Sur un sujet assez rigolo (un savant invente un rayon qui endort tout Paris) , Clair offre un film sage, trop sage, dont la gentillesse confine à la démagogie, ce qui se retrouvera dans certaines de ses autres oeuvres. A côté de ça, il y a toujours le plaisir de retrouver une époque...

En voici un extrait :



Quelques mois plus tard seulement, Clair tourne ce qui reste un de ses chefs d'oeuvre : ENTRACTE, projeté dans le cadre d'un spectacle conçu par Francis PICABIA sur une musique d'Erik Satie. Ce sont eux que l'on voit, au début du film, tirant un coup de canon. Ce bijou d'avant-garde est souvent rattaché au surréalisme : c'est une erreur. Picabia détestait Breton, et adhérait plutôt au mouvement dada. Véritable essai sur l'image et le mouvement, on y aperçoit Man Ray et Marcel Duchamp jouant aux échecs.
Je vous conseille fortement de visionner l'intégralité de ce petit bijou...





dimanche 28 août 2011

LE RETOUR DE LA MOVIDA...

Bonjour les amis !

Disons-le franchement : cela faisait quelques années que le cinéma d'Almodovar me faisait bailler. Son amour pour le mélodrame (et pour les médailles cannoises ?) lui avaient fait abandonner les excès de ses débuts pour des films certes "beauuuux" ( tirer longuement sur le "au"), mais finalement assez proprets . Le record étant détenu par "Parle avec elle" , qui semblait le fruit d'un partenariat avec les pansements Hansaplast et les mouchoirs Kleenex.
Je suis donc allé voir "El Piel que Habito" à reculons. Et j'en suis ressorti en marche avant. J'ai retrouvé l'auteur de "Femmes au bord de la crise de nerfs" et d'"Attache-Moi". Véritablement audacieux, que ce soit sur la forme ou sur le fond, ne laissant pas un instant le spectateur s'installer dans ses certitudes, jouant avec les faux-semblants, les processus d'identification, les codes du mélodrame, justement, ce film est une expérience fascinante et parfaitement maîtrisée dont on sort profondément troublé. Enfin, moi, oui.
Je ne peux hélas en dire plus sans déflorer l'intrigue, comme on dit, ce qui serait vraiment dommage. Je vous encourage juste à y aller.
Un dernier détail : une rumeur ahurissante prétend depuis des années qu'Antonio Banderas est un sex-symbol. C'est faux. C'est un excellent comédien.

A plus.
Fred.

PS : Si vous allez voir le Christophe Honoré à la place, je ne vous adresserai plus jamais la parole. Vous voilà prévenus.



BONUS :
Une chanson de Leprest, une de ses premières , enregistrée en 86 ...



samedi 27 août 2011

Y'A RIEN QUI S'PASSE ?

Bonjour les amis !

J'espère que vous avez passé de bonnes vacances et que vous êtes en forme, car je sens que l'année sera rude...
Pour commencer cette nouvelle saison, un hommage à un des disparus de ce mois . Certes, il y eut Raoul Ruiz, Tabary et même Jimmy Sangster, le génial scénariste de la Hammer Films.
Mais la disparition qui m'a le plus touché est bien celle d'Allain Leprest. Lors d'un des ses passages à la M3Q, un ami technicien, pourtant peu branché chanson, m'avait dit : "Alors lui, c'est un vrai !".
Un vrai quoi ? Eh bien, un vrai poëte, sur scène et en dehors. Toujours en train de délirer, d'inventer, de déchirer un bout de nappe pour noter un vers, toujours dans son art. Toujours dans l'excès aussi. Il y a une quinzaine d'années,
à Châtellerault, épuisé,ivre, ou bien les deux , il ne chanta qu'un demi-heure, accumulant les faux départs et les trous de mémoire. Et je vous assure que personne dans la salle ne lui en voulut, tellement , durant cette demi-heure, il avait donné tout ce qu'il pouvait donner.
Cela faisait vingt ans que les amoureux de chanson étaient à genoux devant lui... Et que le grand public l'ignorait. Par la faute d'un système médiatique qui ne lui a (presque) jamais donné sa chance.
Les seuls à l'avoir invité valent la peine d'être nommés : il s'agit de Foulquier, sur France Inter, et de Pascal Sevran ( eh oui !) à la télé.
Il a fallu qu'il tombe gravement malade pour que les vautours médiatiques s'intéressent (un tout petit peu) à lui... Par contre, la vague d'affection et de solidarité qui s'ensuivit,venant de ses amis fidèles (Loïc Lantoine, Romain Didier), mais aussi de gens plus inattendus ( Olivia Ruiz, Fugain) donna l'impression de prolonger le bonhomme. Mais le poëte est imprévisible. Maître de son oeuvre comme de sa vie. Leprest, pourtant en rémission, se suicida un 15 Août. Dernier pied-de-nez du "Sacré Coco" aux soutanes de mauvais augure...
J'ai choisi , pour aujourd'hui, "C'est peut-être", superbe crachat à la figure de ceux qui pensent que les génies inconnus, ça n'existe pas.

A plus.
Fred