lundi 31 octobre 2011

LAMOUREUX PLUS FORT QUE LA MORT ?

Bonjour les amis !

Il fallait s'y attendre : tout comme, la semaine dernière, Jean Amadou a été réduit au seul "Bébête Show", pourtant tardif dans sa carrière, le pauvre Robert Lamoureux a eu droit, comme oraison funèbre, à la redif' de passages de la 7ème Compagnie.
Et pourtant, l'apport le plus important de Lamoureux a été dans le domaine du cabaret, de ce qu'on n'appelait pas encore le one-man-show.
Lamoureux a en effet fait, dans les années 50, la synthèse parfaite d'une franchouillardise dynamique, d'une insolence à la Bruant, et d'un sens de l'absurde que n'aurait pas renié Pierre Dac. Là où les chansonniers employaient encore un langage châtié et s'exprimaient en rimes, il prenait les tics et le vocabulaire du français moyen, hérité de son passé de camelot. Ce qui donnait souvent de grands moments de délire , comme dans ces extraits mêlés de "Retour de vacances" et de "La Chasse " :


Robert Lamoureux - Retour de vacances par kyssiane

Il fut également un auteur de chansons particulièrement inspiré, redécouvert, entre autres, par François Morel, ou, de son vivant , par Mouloudji, qui avait crée son "Qu'est-ce que tu crois ?:



Il fut également un surprenant Arséne Lupin pour Jacques Becker, puis pour Yves Robert :



Les années passant, il s'installa dans le théâtre de boulevard, toujours avec un grand sens du dialogue. Mais le côté franchouillard s'affirma , dans les années 70, la fantaisie s'atténua au profit de la démagogie, et son cinéma ne fut pas ce qu'il fit de mieux.

Néanmoins, dans une de ses dernière piéces, "Si je peux me permettre",face à Balutin, il retrouve , par moments, l'inspiration délirante de ses débuts :



Voilà. Robert Lamoureux est mort. Mais le canard, lui, est toujours vivant...



A plus.
Fred.

dimanche 30 octobre 2011

CINEMA DE MINUIT - ARCHEOLOGIE DU NANAR...

Bonjour les amis !

Ce soir, à 00 H 15, sur F3 : "L"Ecole des Contribuables" (1934) de René Guissart.


Lorsque j'étais cinéphile débutant, il y a une vingtaine d'années, j'imaginais que les années 30, en France, étaient une sorte d'Âge d'Or, où se succédaient , à l'affiche, semaine après semaine, "Boudu Sauvé des Eaux", "Les Misérables", "Pépé le Moko", et tant d'autres chefs d'oeuvre que j'avais eu l'occasion de découvrir.
Et puis un jour, à Emmaüs, je suis tombé sur des numéros de "Ciné-Miroir" datant de cette époque-là. Cette revue était, pour aller vite, l'équivalent de "Première" aujourd'hui. Et que vois-je en couverture de ces revues ? Euh... "Le Train de 08 H 47" avec le comique troupier Bach, un mélo à deux sous avec Jean Murat et une actrice inconnue... Et en feuilletant l'intérieur du journal, je ne trouve pas mieux. Des petits films, des vaudevilles militaires, avec des interviews d'acteurs que même les amateurs les plus pointus ont oublié.
L'Histoire du Cinéma est trompeuse. Déjà à l'époque, les plus grands succès commerciaux n'étaient pas les meilleurs films. N'oublions pas que "Boudu" et "La Règle du Jeu" furent des fours en leur temps. Et notamment à l'aube du cinéma parlant, le public populaire se ruait sur des divertissements bas de gamme, qui leur faisaient juste passer un bon moment.
Les chaînes thématiques du câble, puis le DVD , ont permis , depuis, de redécouvrir ces perles d'époque.
"L'Ecole des Contribuables" fait incontestablement partie de cette catégorie.
Son réalisateur , René Guissart, est l'auteur d'autres oeuvres impérissables telles que "Ah ! Quelle gare !", "Tu seras duchesse", ou encore "A Nous Deux, Madame La Vie !". Il tournera son dernier film en 1938. Encore a-t-il souvent eu la chance de travailler avec des auteurs en vogue, tel le boulevardier Yves Mirande, ou, comme ici, de s'inspirer d'une pièce du populaire mais daté Louis Verneuil.
A quoi peut-on reconnaître un nanar des années 30 ? Eh bien, déjà, dans sa distribution, on y trouve Armand Bernard.


Armand Bernard était un acteur omniprésent dans le cinméa populaire de cette époque. Et aujourd'hui, même les cinéphiles les plus acharnés l'ont oublié. Pourquoi ? Eh bien, parce que, dans sa filmographie, on trouve 90 % de nanars !
Sa filmographie est accablante : de "Ma Tante d'Honfleur" en 1923, à la "Bande à Bobo" en 63, on trouve ce que le cinéma français a pu produire de plus idiot. Et ses apparitions secondaires dans "Le Million" de René Clair ou "Les Disparus de Saint-Agil" de Christian-Jaque n'ont pu suffire à redresser la barre. Par ailleurs, son jeu a assez mal vieilli . Il a donc disparu de la liste de ceux qu'on appelle "les Monstres Sacrés".

Ce qui n'est pas le cas de son partenaire Pierre Larquey :


Pierre Larquey est d'abord l'homme d'un record : 233 films tournés en 30 ans, dont par exemple, 11 pour la seule année 1937. Larquey accepte tout. Ca tombe bien, il est très demandé. Aussi bien par les mêmes nanardeurs qui emploient Bernard que par les cinéastes "importants" : Raymond Bernard, Duvivier, Pagnol (qui le découvre dans "Topaze"), Tourneur, Guitry, et, surtout, surtout, Clouzot, dont il devient l'acteur fétiche, dans "L'Assassin habite au 21", et dans l'inoubliable "Corbeau", en 1943, où il joue le rôle de sa vie, aux côtés de Pierre Fresnay :


Où est l'ombre, où est la lumière par Leboc

C'est pour cette prestation, et pour de nombreuses autres, tout aussi savoureuses, que Larquey reste, encore aujourd'hui , un chouchou des amateurs de "vieux" films...
A noter que, quelques mois auparavant, il avait incarné le rôle principal de "Pension Jonas", le SEUL film de l'Histoire du Cinéma à avoir été interdit... pour imbécilité !!

A plus.
Fred.

vendredi 28 octobre 2011

BIZARRERIES - 5 et fin - TERREUR A TINY TOWN

Bonjour les amis !

Amis du mauvais goût, accrochez-vous ! Voici le premier western intégralement tourné par des nains personnes de petite taille !


Nous sommes en 1938. De nombreux producteurs indépendants cherchent "la" bonne idée pour faire leur trou à Hollywood. L'un d'eux, Jed Buell croit avoir l'idée du siècle : produire un film uniquement interprété par des nains personnes de petite taille !
Justement, ça tombe bien : le casting du "Magicien d'Oz" vient de commencer, et, pour le rôle des petits Munchkins, des centaines d'acteurs ont fait le déplacement à Hollywood. Pour la réalisation, Buell fait appel à Sam Newfield, grand nanardeur devant l'éternel, qui pondra moult bouses pour la Monogram, dont l'incroyable "Nabonga", dont je vous reparlerai un de ces quatre...
Mais le plus surprenant est qu'il arrive à intéresser au projet... la Columbia Pictures, qui, depuis le triomphe du "New-York/Miami" de Capra en 1934 , joue pourtant dans la cour des grands. Et le film se fait. Et ça donne ça :



Ou encore ça :



Eh oui, ils chevauchent des poneys !

Ce film, devenu aujourd'hui culte auprès des amateurs de curiosités laisse pantois, entre ricanement , malaise et accablement.
Loin des pitreries de type chiens savants, mieux vaut se replonger dans "Freaks" de Tod Browning, où les monstres ne sont pas ceux qu'on croit :


Freaks V.O.S.T (Tod Browning) par yvon62100

A plus.
Fred.

jeudi 27 octobre 2011

BIZARRERIES - 4 - ANAGRAM ET DANIEL PREVOST

Bonjour les amis !

Petit hommage, aujourd'hui, à un authentique détournement de jeu télévisé !
Au départ, à la rentrée 1984, sur TF1, nous avons un gentil jeu de lettres , vaguement inspiré des Chiffres et des Lettres, avec un peu d'informatique, présenté par Michel Constantin :


Génerique De l'emission ANAGRAM 06 Juin 1985 TF1 par BASF13

Emission très popote, où les invités font sagement les imbéciles.
Et puis, au bout d'une saison, Constantin, lassé, lâche l'affaire. Pendant l'été 85, divers présentateurs se succèdent , dont Pit et Rik, et... Daniel Prévost.
A qui, en Septembre, on décide de confier la présentation permanente de l'émission. Grave erreur. Très vite, Prévost décide de faire de l'émission son terrain de jeu, se moquant délibérément du jeu qu'il présente. Les arbitres et les invités (ici, Popeck, presque gêné) n'y peuvent rien, Anagram devient un pur moment d'anarchie télévisuelle :




Le succès de curiosité est immense. Et comme à l'époque des Shadoks, la France est coupée en deux, entre ceux qui regardent l'émission pour Prévost et ceux qui veulent retrouver leur jeu. Prévost va même jusqu'à moquer les "anciens", les yeux dans les yeux :



Constantin monte au créneau pour s'indigner, les producteurs, sentant que le jeu leur échappe, et TF1 décident d'arrêter les frais. Prévost est limogé en Décembre.
Le jeu redevient un jeu, et, évidemment, s'échoue, la descente d'acide étant trop violente.
Mais il me semble que Chabat se souviendra des débordements de Prévost quand il élaborera son "Burger Quiz"...

A plus.
Fred.

mercredi 26 octobre 2011

BIZARRERIES - 3 - DROOPY SANS TEX !

Bonjour les amis !

On le sait peu, car ces cartoons sont bien cachés, mais Droopy a fait quelques infidélités à son génial créateur, Tex Avery.
En Juillet 1952, épuisé, car il s'implique énormément dans la réalisation de ses films, Avery prend un congé de huit mois. Fred Quimby, patron de la section animation de la MGM , décide alors de confier le personnage de Droopy à un nouvel arrivant, Dick Lundy.
Lundy n'est pas un inconnu dans le métier. Formé aux studios Disney, il a énormément contribué à l'élaboration du personnage de Donald Duck, dont il était le principal animateur. Dans les années 40, il passe à la mise en scène , et aux studios Universal, où il réalise d'assez bons épisodes de Woody Woodpecker.
Aucune raison, donc, pour qu'il ne fasse pas du bon boulot avec le personnage de Droopy. Hélas, Tex a placé la barre tellement haut que Dick se banane lamentablement :



A la MGM, nul n'est dupe du flop. Lundy est "réorienté" sur les cartoons de Barney Bear, autre personnage maison, sans doute moins exigeant. Quand à Droopy, il sera mis en sommeil jusqu'au retour d'Avery, en Mai 53.
Avery reprend donc les aventures de son chien-fétiche, mais, sommé pour raisons médicales de lever le pied, il délègue de plus en plus le travail à son chef animateur, Michael Lah, qui co-réalisera même deux cartoons avec lui.
Quand Avery quitte définitivement la MGM en 1954, c'est tout naturellement Michael Lah qui reprend le flambeau. Pendant ce temps, Hanna et Barbera succèdent à Quimby à la tête du studio.
Si l'univers des derniers cartoons d'Avery est respecté, il faut bien avouer, que, dans l'air du temps, le graphisme est de plus en plus épuré et l'animation de plus en plus limitée. Et comme c'est la mode, notre cher toutou passe au Cinémascope . Ce qui donne ceci :



( Parodie du "Blackboard Jungle/Graine de Violence" de Richard Brooks)

Le studio MGM ferme en 58. De nombreuses tentatives télé échoueront, toutes plus nulles les unes que les autres...

A plus.
Fred.

mardi 25 octobre 2011

BIZARRERIES - 2 - LE FUHRER EN FOLIE !

Bonjour les amis !

Pour célébrer comme il le faut la diffusion du documentaire barbouillé "Apocalypse-Hitler", ce soir sur France 2, je me propose de rendre hommage à un des pires films jamais tournés sur le nazisme, et jamais tournés tout court, d'ailleurs.
Il s'agit du "Führer en Folie" de Philippe Clair (1973).



Tout ça, c'est la faute à Claude Zidi et aux Charlots. En tournant, à peu de frais , "Les Bidasses en Folie" en 1970, un des plus gros succès de l'année, ils ouvrent une boîte de Pandore qui va faire croire aux comiques de troisième zone qu'il suffit de prendre une caméra et d'aligner trois gags stupides pour faire un film qui rapporte.
Vont ainsi apparaître des cinéastes qui ont pour nom Michel Vocoret, Michel Gérard, et... Philippe Clair, ancien chansonnier spécialisé dans l'accent pied-noir.

Voici le pitch du film : La France et l'Allemagne sont en guerre. Adolf Hitler a défié les Alliés pour jouer le sort de la guerre au cours d’un match de football. Les troupes françaises s’entraînent dans le sport, mais le commandant est particulièrement énervé par trois recrues incompétentes. Il décide de se débarrasser d'eux en les envoyant en mission dans le territoire allemand.
Les trois footballeurs tombent sur une division de chars blindés, et ils y rencontrent Adolf Hitler lui-même. Le Führer les prend pour des sportifs professionnels et les embauche dans sa propre équipe.
Les trois sportifs sont obligés de jouer dans l'équipe nazie contre leur propre nation, et tentent tant bien que mal d'échafauder une tactique, tandis que le jour du match (arbitré par Monsieur Achtung)( !!) approche...

Hum. Vous pouvez constater par vous-même que le film prend de grandes libertés avec la vérité historique.
Soyons clairs , sur le papier, c'est déjà un désastre. Sur l'écran, c'est encore pire. Les trois lascars sont incarnés par Maurice Risch , Patrick Topaloff et l'ex-Charlot Luis Régo (encore loin des Flagrants Délires). Ils cabotinent avec un minimum de drôlerie et un maximum de vulgarité. Mais le pire, ce n'est pas cela.

Le pire, c'est Hitler. Pour l'incarner, Clair a choisi le chansonnier Henri Tisot, célèbre alors pour son imitation du Général de Gaulle, mais parfaitement incapable d'incarner son adversaire... Jugez-en :


Le Führer en folie : Le discours par Mandrakvids

La moindre comparaison de cette prestation avec celle de Chaplin dans "Le Dictateur" serait atomisante pour notre brave Riri...
Toujours dans sa bouffée d'inspiration délirante, le réalisateur confie le rôle d'Eva Braun à ... Alice Sapritch !
Mais le plus triste, dans tout ça, c'est sans doute Michel Galabru, dans l'interprétation la plus sinistre de sa carrière...


( Un accent allemand de toute beauté !)

Et Clair lui-même se permet d'intervenir dans sa daube, dans le rôle d'un curé pied-noir ( Arf ! Arf !)...


( Vous noterez la délicatesse esthétique des pyjamas bleu-blanc-rouge).

Arrêtons ici le carnage. Ce qu'on se demande en regardant ce film , c'est comment, comment, une telle chose a pu être financée, a pu être distribuée. Qui, sain de corps et d'esprit, a pu porter un tel projet jusqu'aux salles obscures ?
Aujourd'hui, le politiquement correct tout-puissant empêcherait le montage d'une telle bouse, il n'y a qu'à voir le ramdam autour de "La Vie est Belle", il y a quelques années...
Si la liberté y perd, la qualité y gagne. Incontestablement.

Allez, nettoyons-nous un peu les yeux et les oreilles :



A plus.
Fred.

lundi 24 octobre 2011

BIZARRERIES - 1 - JOCELYNE DORIAN...

Bonjour les amis !

Pendant ces quelques jours toussainesques, je vous propose un petit cycle consacré à des chansons, cartoons, films, surprenants.
Et je commencerai par l'étrange Jocelyne Dorian, qui chante avec emphase les grands corps de la République, comme la douane, ou, ici, la gendarmerie :



Ca swingue, non ?
"La vie aurait bien moins de charme si tout était permis", "une nation sans gendarmes, c'est un aveugle sans son chien". Le moins qu'on puisse dire des chansons de Jocelyne, c'est qu'elles ouvrent le débat...

Elle démarre sa carrière dans les années 60, de façon assez orthodoxe en passant, comme Françoise Hardy ou Hugues Aufray, par le Petit Conservatoire de Mireille. Dans la foulée, elle enregistre quelques disques yéyé...


Un temps parrainée par Aznavour, elle ne parvient toutefois pas à percer.
On perd alors sa trace, jusqu'au début des années 2000, où elle revient avec ce répertoire, disons... hum... pointu.
Elle y est accompagnée (lourdement) par la Musique de la Gendarmerie Mobile (!)
En écoutant ses textes, on constate que son approche n'est même pas politique, on ne peut pas dire que ses chansons soient réacs ou fachos : elle est juste dans le mythe , dans l'exaltation des garants de l'ordre, représentés comme défenseurs absolus de la veuve et de l'orphelin. C'est, en fait, de la chanson ultra-naïve, et, à la fois, complètement pompière.
On ne peut en tous cas pas lui reprocher de ne pas être droite dans ses convictions : un de ses disques en préparation s'appelle : "Hommage à la Police Nationale"...



( Jocelyne et ses amis sur le plateau de Pascal Sevran, juste avant de faire pèter le Champomy...)

Si vous êtes curieux et avez envie d'en savoir plus, cliquez sur le lien ci-dessous :

SITE DE JOCELYNE DORIAN




A plus.
Fred.

dimanche 23 octobre 2011

CINEMA DE MINUIT - CARREFOUR DE L'EXIL...

Bonjour les amis !

Ce soir, à 00 H 15, sur France 3 : " Carrefour" (1938) de Kurt Bernhardt...


Kurt Bernhardt fait partie de cette génération de jeunes cinéastes allemands que le nazisme contraignit à l'exil.
Un exil qui ne lui fut pas aisé : en 1933, sautant sur un contrat qui lui permettait de tourner un film à Paris ("Le Tunnel" avec Jean Gabin), il apprit en arrivant en France que le film serait finalement tourné... à Berlin. Retour à la case départ, où il fut immédiatement arrêté par la Gestapo. Il put heureusement être libéré et re-rejoindre la France. S'ensuivirent quelques années où il tourna peu, entre la Grande-Bretagne et notre pays.
Et c'est ce "Carrefour" qui lança sa carrière , puisqu'il lui permit de décrocher un contrat avec la Warner et de partir pour les USA, où sous le nom de Curtis Bernhardt, il mènera un assez beau parcours hollywoodien.

"Carrefour" est considéré comme un des meilleurs films de son auteur. Cette histoire d'un amnésique rattrapé par son passé et par un maître chanteur s'avère en effet passionante. On dit même qu'elle a inspiré Léo Malet pour son "120, Rue de la Gare", première enquête de Nestor Burma.
Le film est, de plus, porté par deux superbes comédiens , au jeu, encore aujourd'hui, étonamment moderne :

D'abord, l'inoubliable Jules Berry.


Trop souvent considéré comme un habile cabotin, ce natif de Poitiers (eh oui !) était en fait un comédien surprenant et à l'instinct très sûr. Il faut dire qu'il n'avait pas trop le choix : sa passion pour les courses et le casno, ainsi qu'une mémoire défaillante l'obligeaient souvent à arriver sur le plateau à la dernière minute et à improviser durant les prises, ce qui ne se faisait pas à l'époque. Et la plupart des réalisteurs ont convenu que ses trouvailles étaient le plus souvent justes, pour ne pas dire géniales. Sur le plateau du "Jour se lève" de Prévert et Carné, Gabin, acteur très "carré", était en admiration devant lui.


Le jour se leve par Corey71

Ses dettes de jeu l'obligèrent à accepter tout et n'importe quoi , ce qui abîma le lustre de sa filmographie.
Mais aujourd'hui, la moindre de ses apparitions laisse pantois, à quelques exceptions près ("Les Visiteurs du Soir").
Il fut un temps marié à Suzy Prim, actrice truculente qui joue également dans le film.

Mais il est surtout confronté au monumental Charles Vanel.


Monumental, déjà , par l'extraordinaire longévité de sa carrière ( premier film en 1912, dernier en 1988, à l'âge de 96 ans !), qui lui a fait traverser toutes les grandes vagues du cinéma, mais également monumental par sa faculté d'adaptation et son engagement de comédien. Il passe sans soucis du muet au parlant, des rôles de jeunes premiers à ceux de la maturité, puis , enfin, à ceux de patriarche, avec une énergie et une intelligence constante. Rappelons seulement qu'en 1954, à 60 ans passés, il dame le pion (et largement !) au jeune Montand dans "Le Salaire de la Peur" de Clouzot , particulièrement dans la scène dite de "la mare de pétrole", où vous apprécierez l'engagement physique du sexagénaire...



De même, dix ans plus tard, il tiendra la dragée haute à Belmondo dans "L'Aîné des Ferchaux" de Melville...
Jusqu'à sa mort, il restera un homme fin, dévoué à son métier, modeste, alors que, sur l'écran, quelque soit l'époque de sa prestation, il demeure simplement bluffant.

Bonne séance.

A plus.
Fred.

vendredi 21 octobre 2011

ARGUMENT IMPARABLE...

Bonjour les amis !

Maintenant que Khadafi est mort et que l'épouse Sarkozy a pondu , vous n'avez plus aucune excuse pour ne pas aller voir le formidable CATCH D'IMPRO qui se tient ce soir, à 20 H 30, à la MDE !
Un grand moment de tripes, de sueur et de sobriété artistique !

A ce soir.
Fred.

mercredi 19 octobre 2011

M LE MOODYS,,,

Bonjour les amis !

Bon, je vais enfoncer une porte ouverte, mais c'est tout de même insupportable.
Insupportable de se réveiller le matin en apprenant qu'un pays, qu'une nation, s'est fait sermonner comme un gamin par une bande de soi-disant-experts encravatés, pratiquant ce que personne n'ose nommer un chantage.
Soit le pays diminue sa dette, dans les plus brefs délais, soit sa "note" (venant de qui ? De quoi ? Sur quel critère ?) sera "dégradée". Notez qu'on ne dit même pas "abaissée", mais "dégradée", histoire d'accentuer l'humiliation de la chose, magie du langage...
Et alors quoi ? La France empruntera plus difficilement, et à des taux d'intérêt plus élévés. Comme nous sommes déjà en plein dans l'économie virtuelle, cette sanction paraît étrangement abstraite.
Quoi qu'il en soit, on nous prépare à nous serrer encore une fois la ceinture. A vivre avec moins d'argent, moins de travail, moins de sécurité. En échange de quoi ? En échange de rien. Juste parce que le Dieu Fric, lui-même en grande partie responsable de la spéculation et de la folie financière, nous l'ordonne. Superstition. Et même plus de salut à la fin. Juste l'espoir que peut-être, nous soyons moins nombreux à crever de faim au terminus.
Pourquoi, alors, se lever le matin ? L'UMP commence à atttaquer Hollande sur le théme du rêve. Bah, oui, mon p'tit Copé, la politique, c'est offrir du rêve, de l'espoir aux gens, c'est au moins leur permettre d'envisager un avenir moins pourri.
L'UMP voudrait que les Français leur signent un acte de résignation, un engagement à en chier leur gueule pour les 5, 10, prochaines années. Non, non. Les Français ne sont pas fous. Ils savent qu'ils sont dans la merde. Ils savent qu'ils sont en train de se faire avoir jusqu'au trognon. Ils souhaitent seulement une chose, un petit geste : qu'on ne les oblige pas, en plus, à acheter la vaseline...

A plus.
Fred.

mardi 18 octobre 2011

VOIX DE LA VRAIE FRANCE - CHRONIQUE DU 12/10...

Bonjour les amis !

Avant que l'on oublie définitivement son nom, un petit hommage à :

JEAN-MICHEL BAYLET

( Cliquez ci-dessus !)

A plus.
Fred.

lundi 17 octobre 2011

MESSIEURS, A VOUS LA MAIN !!

Bonjour les amis !

On pourrait faire un bouquin , rien que sur les 15 derniers jours,avec les "brèves de Copé" ! Hier soir, le patron de l'UMP en était encore à chouiner que les socialistes avaient occupé le terrain depuis deux mois avec les primaires, et que le temps du débat allait enfin pouvoir reprendre.
Alors,deux remarques :
- D'abord, ce petit couplet est étrange, de la part du bonhomme qui, seul, "va au charbon " depuis un mois face aux socialistes. Je ne pense pas que ce soit parce que les média n'ont que SON numéro de portable. Il s'agit visiblement d'une stratégie, destinée à éviter que les bouilles des ténors UMP soient associées au succès socialiste. Pas de quoi pleurer là-dessus, donc.
- Deuzio, mon petit Jean-François, je crois que ce temps de parole, les Français l'attendent de pied ferme. Ils attendent de voir avec curiosité comment vous allez défendre votre bilan, fait de promesses intenables et non tenues (plus personne ne dormira dehors/ Travailler plus pour gagner plus), de démantèlement du service public, de reprise en main de la justice et des média, de copinage incessant ( Bettencourt, Lagardère), d'accablement des minorités ( les roms !), de bêtise crasse assumée (Nadine Morano !), et d'une politique de serrage de ceinture pour tous, sauf, evidemment , les plus riches , les copains , à qui ils faut cirer les bottes, car, soi-disant, ils créent des emplois...
Non, Jeff, t'es pas tout seul : nous serons nombreux à t'écouter, toi et tes amis, nous expliquer, avec des sanglots dans la voix, qu'il faut être responsable, que la crise est là, qu'il ne faut pas rêver... Tu peux rêver, toi, que nous serons amnésiques. Mais je crains fort que ton temps de parole, quelqu'il soit, ne te revienne inéluctablement à la gueule comme un boomerang.
Oh, que j'aimerais être un boomerang...

A plus.
Fred.

dimanche 16 octobre 2011

CINEMA DE MINUIT - LA THEORIE DE LA RELATIVITE DE BERNSTEIN...

Bonjour les amis !

Ce soir , sur France 3, à 00 H 15 : "Mélo" de Paul Czinner (1932).


Ouille, ouille, ouille... Henry Bernstein.
Bien oublié aujourd'hui, Bernstein fut pourtant un des boulevardiers les plus célèbres du début du XXème Siècle. Hélas, ses oeuvres vieillisssent assez mal, et "Mélo", qui est pourtant une de ses pièces "tardives" (1929) , n'échappe pas à la règle. C'est un théâtre psychologique bourgeois, assez précieux et assez vain.
De plus, l'homme n'était pas très sympathique. Danielle Darrieux raconte même qu'il pratiquait allègrement le harcèlement sexuel sur ses comédiennes ...
Quoi qu'il en soit, dans les années 30, c'est un auteur important, et le jeune cinéma parlant se précipite tout naturellement sur ses pièces.
Le premier intérêt de cette version de "Mélo", réalisée par l'obscur Paul Czinner, réside dans sa distribution, qui réunit trois acteurs "typiques" des années 30.
Tout d'abord, Gaby Morlay.


Gaby Morlay est une des figures les plus attachantes du théâtre et du cinéma des années 10 à 50. En effet, elle se fait connaître très jeune dans les premières piéces de Guitry et les films de Max Linder. Mais comme beaucoup de boulevardières, elle ne percera vraiment au cinéma qu'à l'avènement du parlant. Et très vite, elle devient une des incontournables de l'écran.
Son jeu assez maniéré, assez "speed", et son physique atypique, peuvent faire sourire aujourd'hui, mais il faut avouer qu'elle ne manque pas de charisme, et que, bien dirigée, elle se montre très émouvante.
Son rôle le plus populaire, elle le trouve en 1941, dans le mélo crypto-pétainiste "Le Voile Bleu", énorme succès à l'époque, et difficilement regardable aujourd'hui.



Ensuite, Pierre Blanchar.


Inévitable jeune premier , Pierre Blanchar a joué dans un nombre conséquent de films importants : "Les Croix de Bois", "L'Atlantide", "Crime et Châtiment", et plus tard, "La Symphonie Pastorale". Hélas, son jeu excessif, sa voix chevrotante, son grand sérieux ont tendance à "plomber" les personnages qu'il incarne, comme ici, dans le discours final des "Croix de Bois" (1932 - 16 ème minute de l'extrait) :



Et enfin, Victor Francen, qui contrairement aux deux autres, ne faisait pas partie de la distribution de la pièce à sa création .


Alors, lui, Francen, c'était l'homme des grands drames militaires, des aventures coloniales. Il portait toujours une casquette de marin, un casque de colon, et posait au Garde-à-Vous. Sa fine moustache incarnait à elle seule l'Empire Français.
Mais son rôle le plus intéressant fut dans le superbe "La Fin du Jour" de Duvivier (1937), où , aux côtés de Michel Simon et Louis Jouvet, il incarne un pathétique comédien finissant. Et il l'incarne fort bien, car, en tant que comédien, il valait mieux que la plupart des rôles qu'on lui a confiés... Jugez-en :



L'autre intérêt de cette version de Mélo est historique. En effet, en 1986, Alain Resnais, qui n'a jamais eu peur des matériaux périlleux, s'attaque à la pièce de Bernstein. Il choisit Arditi, Azéma, Ardant et Dussolier. Et c'est cette version-là que l'Histoire du Cinéma a retenu. Pour ceux qui ont vu cette version, ce sera l'occasion de faire la comparaison...



A plus.
Fred.

samedi 15 octobre 2011

TOLERANTS ? DE LA MERDE DANS UN BAS DE SOIE, OUI,,,

Bonjour les amis !

Deux infos qui se sont télescopées ces derniers jours.
La première concerne le cinéaste iranien Jafar Panahi, qui vient d'être condamné dans son pays à 6 ans de réclusion pour avoir préparé un film sur les manifs de 2009. Pire que ça , cette peine est assortie de 20 ans (20 ans !) d'interdiction de FILMER, de VOYAGER, ou de S'EXPRIMER ! Une peine qui ne veut dire qu'une chose : Ta gueule, ta gueule, ta gueule, nous ne te laisserons plus jamais raconter ce que tu sais... Estimé-toi heureux qu'on ne te TUE pas...
Dans le même temps, en France, une levée de boucliers ahurisssante a suivi la diffusion d'un documentaire sur Israël et la Palestine, mardi soir sur France 2. A l'heure qu'il est, Remy Pfimlin, président de France Televisions, doit rencontrer l'ambassadeur d'Israël... On se demande bien pourquoi ? Pour s'expliquer ? Pour s'excuser ? Pour qui suit le traitement du conflit Israëlo/palestinien sur France 2, et particulièrement le travail de Charles Enderlin, force est de constater que ce traitement est honnête, et loin d'être partisan. Cette levée de boucliers ne veut dire qu'une chose : ta gueule, ta gueule, ta gueule, nous ne te laisserons plus jamais raconter ce que tu sais... Estime-toi heureux que nous ne te traitions pas d'antisémite...
Ici même, il n'y a pas longtemps, j'écrivais que je n'étais plus un inconditionnel de la liberté d'expression à tout crin. Cela dit, entre les dérapages compulsifs et le terrorisme intellectuel, nous commençons à être pris dans un drôle d'étau. De plus en plus resserré. Et de moins en moins drôle.

A plus.
Fred.

vendredi 14 octobre 2011

LES MY (NI) STERES DE PARIS...

Bonjour les amis !

Ca sent le sapin... Après l'annonce de l'engagement de Fillon à Paris pour les Législatives de 2012, objectif à peine inavoué les municipales de 2014, voilà que le dit Fillon préparerait un pacte avec le père Jeff Copé pour avoir les coudées franches.
Tout ce beau monde prépare 2017. Et ne se préoccupe pas (plus) forcément de 2012. Sarkozy devrait d'en inquiéter. De tous côtés, on prépare les valises. On se recycle. Et Paris, dit-on, est une bien belle ville, et un beau tremplin, Chirac aurait pu vous le dire s'il n'était pas devenu zinzin...
La dinde de la farce, dans l'histoire,c'est la pauvre Rachida Dati, venue de nulle part, et condamnée à y retourner, à plus ou moins long terme...
Le chef a intérêt à se réveiller. La nuit, pendant qu'il dort, on commence à mettre des housses sur les fauteuils...

A plus.
Fred.

jeudi 13 octobre 2011

VIVA ITALIA !

Bonjour les amis !

Hier soir, plutôt que de me confire devant le débat Teddy Bear/Mamie Tartine, je suis allé au cinéma . On y passait "Habemus Papam" de Nanni Moretti.
Eh bien je n'ai pas regretté ma soirée . Un véritable régal d'humour,de tendresse, et de finesse. Je ne vous en dirai pas plus , car, en fait, le film s'avère assez différent du pitch que les média, et son auteur, nous ont vendu, et je ne voudrais pas vous gâcher la surprise. Juste, allez-y, c'est mon conseil.



A plus.
Fred.

mercredi 12 octobre 2011

COPE-LE AU MONTAGE !

Bonjour les amis !

Bon, d'un côté, il a bien du mérite, Jean-François Copé ! Il monte quasi-seul au front pour dézinguer la primaire socialiste, pendant que les autres bourdindins font profil bas. Y compris Sarkozy, qui s'énerve dans la Creuse, pour être sûr que personne entende.
Mais ceci étant dit, il ne faut pas confondre courage et pulsion suicidaire. Après la pathétique remarque sur les deux millions de votants aux primaires ramenés au nombre total de votants à la présidentielle 2007, voilà que le père Jeff pète un câble et prête à Arnaud Montebourg des intentions... "bolchéviques".
Pourquoi ? Tout simplement parce que Montebourg veut mettre les banques sous tutelle.
Sapristi ! On se croirait en 1981, quand tous les ténors RPR hurlaient que la victoire de la gauche amènerait les chars soviétiques sur les Champs-Elysées !
Cette remarque est idiote, mais elle est surtout, et c'est le point important, dogmatique . Depuis des années que la droite essaie de nous faire croire qu'elle juste la voix de la raison comptable, il est intéressant de voir que le pragmatisme s'efface devant les vieilles terreurs bourgeoises... En effet, l'idée d'une semi-nationalisation des banques, pour sauver la baraque, dépasse, en ce moment, les barrières de la gauche de la gauche, et largement...
Il ne faut donc pas oublier ce "dérapage"... Ceux qui sont déconnectés de la réalité ne sont pas forcément ceux qu'on croit... Car il n'y a plus de bolchéviques depuis 1990...

A plus.
Fred.

lundi 10 octobre 2011

MONTEBOURG LES URNES !

Bonjour les amis !

Montebourg troisième aux primaires socialistes, derrière Aubry et Hollande, à la surprise générale !
J'ai peut-être un début d'explication à ce succès inattendu...
Les primaires n'étaient pas ouvertes qu'aux socialistes, mais à toute la gauche. Une gauche plus à gauche que les socialistes. Et qui adore donner son avis .
La gauche plus à gauche que les socialistes est donc allée voter en masse pour le candidat le plus à gauche chez les socialistes.
Histoire de gauchir le débat.
En tous cas , moi, c'est ce que j'ai fait ( clin d'oeil !) !

A plus.
Fred.

dimanche 9 octobre 2011

CINEMA DE MINUIT - LES VISITEURS DU SOIR, DESESPOIR ?

Bonjour les amis !

Ce soir, à 00 H 50, sur France 3 : "Les Visiteurs du Soir" (1942) de Marcel Carné...


C'est un peu triste à dire, mais, pour moi, ce film est le projet le moins abouti du tandem Carné-Prévert. Parce qu'il souffre d'un syndrome qui a également touché "L'Eternel Retour" de Delannoy et Cocteau, tourné à la même époque : une espèce de féérisme médiéval à la poésie appuyée. Sans humour. Sans légèreté.
Comme si cette histoire d'amoureux touchés par le sort dans un monde cruel avait été prise trop au sérieux. Rien à dire au sujet du savoir-faire technique, et de l'audace visuelle. Mais celle-ci est au service d'un récit pris totalement au premier degré, grave, trop grave. Même le dialogue de Prévert paraît, par moments, emphatique. Un comble.
Et ce souci se remarque dans la direction d'acteurs . Si le jeune Alain Cuny fait preuve d'un hiératisme qui deviendra sa marque de fabrique, on est frappé de voir une Arletty figée, sans vie, loin de sa gouaille habituelle. Les briscards Marcel Herrand et Fernand Ledoux regardent passer l'action. Et Jules Berry, dans le rôle du Diable, a finalement du mal à garder le panache de son cabotinage habituel, engoncé qu'il est dans un costume peu seyant.
Les défauts du film se retrouvent dans sa scène finale, très démonstrative :



A ce sujet, à la Libération, Carné et Prévert affirmèrent devant les autorités d'épuration que le Diable symbolisait l'occupant allemand, et le coeur qui bat celui de la Résistance... Cette interprétation, qui a bien fait marrer leurs collègues à l'époque, est souvent reprise, mais encore discutée...

Que reste-t-il , alors, de ces visiteurs-là ?
Eh bien, une des plus belles chansons de Prévert, "Démons et Merveilles", créée pour l'occasion...



Quelques temps plus tard, Prévert et Carné se rattraperont avec un feu d'artifice de légèreté, d'émotion, de poésie, cette fois débarrassé de toute emphase : "Les Enfants du paradis"...



A plus.
Fred.

samedi 8 octobre 2011

VOIX DE LA VRAIE FRANCE - CHRONIQUE DU 05/09...

Bonjour les amis !

Voici la première chanson de la saison...

Cliquez ici : CHANSON DE LA LEGERETE...

A plus.
Fred.

PS : Demain, aux Expressifs, je serai dans l'Express'Labo à 14 H pour la dernière du Crieur Public, avec de joyeux amis slameurs...

jeudi 6 octobre 2011

RENDEZ-VOUS...

Bonjour les amis !

Dans le cadre de l'inauguration du Festival Les Expressifs 2011, je vous donne rendez-vous ce soir à 20 H 15 à l'Express Lab (Place du Maréchal Leclerc) pour la première du Crieur Public de l'Express' Papier !

Pour Vendredi et Samedi, ce rendez-vous aura lieu au même endroit, à 12 H 30 !

A ce soir donc !
Fred.

PS : Si vous en avez marre de ma grande gueule, vous pouvez toujours vous rendre au Zinc, pour la grande rentrée du Cabaret Impro de l'ADIV !

PS 2 : Rassurez-vous, ce soir, je n'aurai pas de tee-shirt de Johnny Halliday (il y a des photos qu'on devrait détruire)...

lundi 3 octobre 2011

LA VOIX DE LA VRAIE FRANCE - CHRONIQUE DU 28/09...

Bonjour les amis !

Le Sénat passe à gauche : pour certains , c'est un monde qui s'écroule...

Cliquez sur le lien ci-dessous pour écouter la chronique...

SENAT

A plus.
Fred.

dimanche 2 octobre 2011

CINEMA DE MINUIT - DES HEURES DE VOL...

Bonjour les amis !

Ce soir, à 00 H 20, sur France 3 : "Le Dernier Vol" (1931) de William Dieterle...


Ah... Les films Warner Bros des années 30... Pour moi, cette période constitue incontestablement l'âge d'or du studio.
Après avoir ramé un bon moment, la firme des frères Warner s'imposa d'un coup, en 1927, en lançant le premier film "officiellement" ( et partiellement !) parlant, "Le Chanteur de Jazz"...



La Warner avait un nom , il lui fallait se trouver un style. C'est le jeune Darryl F.Zanuck, futur patron de la Fox et maître d'oeuvre du "Jour le Plus Long", qui mit au point ce qui allait devenir la "Warner Touch" : alors que les autres studios misaient sur le rêve, l'irréel, en faisant jouer de beaux acteurs, somptueusement habillés dans des décors grandioses, il fut décidé de rapprocher le cinéma de son public. On mit en scène l'homme de la rue, on dialogua en argot, les hommes devinrent rudes et les femmes effrontées. Et on traita, parfois, de thèmes sociaux, notamment après la crise de 29.
Le Film de ce soir reflète particulièrement bien cette tendance. Tiré d'un roman de John Monk Saunders adapté par lui-même, il s'agit d'une des premières oeuvres à évoquer la "génération perdue" de la guerre de 14, qui, une fois revenue au pays, ne parvient pas à retrouver une vie normale et sombre dans une espèce de fuite en avant faite d'insouciance , de beuveries et de fêtes.
Redécouvert il y a une trentaine d'années, le film est considéré comme un des meilleurs de son auteur, William Dieterle. D'origine allemande, il commence sa carrière là-bas avant de diriger des versions allemandes de films Warner à Hollywood ( cf l'article de la semaine dernière...).
"The Last Flight" est son premier film "américain". Il faut croire qu'il fit grand effet , car Dieterle devint très vite le premier des réalisateurs "maison". Il se rendra célèbre durant toute la décennie grâce à sa série de biopics consacrés à Zola, Pasteur, Juarez, la plupart interprétés par Paul Muni.
Il quittera la Warner au début des années 40, et il aura du mal ensuite à rester à flot. Il signera tout de même, pour Selznick, l'inégal mais marquant "Portrait de Jennie " en 49 :



Je n'ai pas, hélas, trouvé d'extrait de "The Last Flight" en ligne... Pour en savoir plus, il faudra vous coucher tard...

A plus.
Fred.

Note : pour l'affiche du film, merci à cet excellent blog, consacré au CDM...
(Euh, cliquez sur "blog", dans la phrase ci-dessus)...

samedi 1 octobre 2011

LE RIPOU DE SAINT-PAUL...

Bonjour les amis !

Michel Neyret, numéro 2 de la police lyonnaise, au taux d'élucidation record , un "super-flic" , comme on dit, a donc été mis en examen pour "corruption dans le cadre d'un trafic international de stupéfiants". Waow !
Sous cet intitulé ronflant, on trouve surtout une pratique récurrente de la police auprés de ses indics, souvent des dealers : l'échange d'infos... contre d'autres infos, voire contre de la dope saisie auparavant.
Bref, les journalistes, la hiérarchie et la justice font semblant de découvrir ce que la littérature, et surtout le cinéma nous hurlent depuis plus de 20 ans. Il suffit de revoir "The Shield", "Le Cousin" de Corneau, ou certains films d'Olivier Marchal pour comprendre que les flics ne sont pas des chevaliers blancs. Qu'en particulier aux stups, on n'a rien sans rien, et que, pour faire tomber les gros, il faut faire cracher les petits. La violence étant officiellement ( et heureusement !) interdite, les gars de terrain trouvent d'autres solutions...
Je ne trouve pas cette méthode idéale, loin de là, mais elle permet de remonter les filières, et s'oppose ainsi à la culture du chiffre, politique cynique et paresseuse où faire tomber un gros bonnet OU un petit dealer équivaut au même petit bâton dans la colonne "Résultats"...
Et c'est un autre lyonnais, Bertrand Tavernier, qui a donné le plus beau témoignage en la matière, avec son "L. 627", toujours d'actualité...


L 627 par LiloonandBruce

Ceci étant dit, je ne connais pas les dessous de l'affaire. Neyret s'est-il enrichi dans l'histoire ? A-t-il fini par devenir un ripou de chez ripou ? Une taupe ? Je ne sais pas...
Mais quand j'entends un des avocats du grand banditisme lyonnais donner des leçons de morale , j'avoue que j'ai un peu envie de dégueuler...

A plus.
Fred.