lundi 26 septembre 2011

Y R'TOURNE SENAT !

Bonjour les amis !

Dimanche midi, j'y croyais pas . Ca sentait le suspense déçu, la fausse joie. Un tel évènement depuis plus de 40 ans ? Allons, allons... Ca s'agiterait plus, du côté des enfoncés, ça sortirait les flingues, ça marchanderait à tout va...
Et pourtant. Il faut croire que la bagarre était perdue d'avance, et que l'important était surtout, surtout, pour un gars de l'UMP, d'être parti à la pêche ce week-end pour ne pas être assimilé à la branlée.
Le Sénat est tombé, nom d'une pipe. Ce repaire de vieux barbons somnolents, ministres déchus, conseillers encombrants, était réputé comme une forteresse imprenable. Et elle fut prise, la forteresse. Même le PS n'y croyait pas vraiment.
On a même envie de se dire que les centristes vont changer leur fusil d'épaule et voter Larcher. Mais même ça, il paraît que c'est peu probable...
Quelle drôle d'année 2011, décidément.
A quand Virginie Despentes et Christine Angot élues à l'Académie Française, et l'Ordre des Médecins soutenant l'avortement ? Puisque tout est possible...

A plus.
Fred.

Attention ! Attenetion ! Interruption de ce blog pendant quelques jours, pour cause de résidence de création. A Samedi !

dimanche 25 septembre 2011

CINEMA DE MINUIT - ECHANGE DE SOURIRES...

Bonjour les amis !

Ce soir, à 00 H 45, sur France 3 : "Sonnenstrahl" (1933) de Pàl Féjos (Paul Fejos).


LES VERSIONS MULTIPLES

Nous sommes au début des années 30. Le parlant a définitivement tué le cinéma muet. Les auteurs et réalisateurs y ont gagné de nouvelles inspirations et de nouveaux acteurs, venant pour la plupart du théâtre. Mais le 7ème art y a aussi, au passage, perdu... son universalisme. Plus possible, à présent, d'exporter les films dans le monde entier en modifiant simplement les intertitres.
Apparaît la barrière de la langue. Et si l'on a mis au point le cinéma synchrone, on a pas encore mis au point le doublage. C'est la raison pour laquelle, jusqu'en 1935-36, les grands studios américains et européeens vont tourner des doubles, voire des triples versions ( voire plus) de leurs films, adaptés au pays d'exploitation.
C'est le cas de "Sonnenstrahl", qui est la version autrichienne de "Gardez le Sourire", tourné avec les mêmes acteurs principaux , la française Annabella et l'autrichien Gustav Frölich, mais avec une distribution secondaire "nationale".


Ce système facilitait le montage financier des films , en facilitant les coproductions internationales, ce qui est le cas ici.

LE REALISATEUR

Le réalisateur du film , Pàl Fejos, qui signera aussi Paul Fejos, a un parcours atypique. Il tournera d'abord, dans son pays natal, la Hongrie, avant de partir pour les Etats-Unis, où il sera brièvement le chef de file d'un cinéma d'avant-garde, avec "Solitude" en 1928. Le parlant arrive, et il s'adapte au cinéma commercial, en réalisant en 1931 "Big House", archétype du film de prison. Puis il débarque en France, y signe un médiocre "Fantômas", avant de donner son film le plus célèbre , "Marie, légende hongroise", gros succès commercial et critique, avec Annabella en vedette. Il en existe 4 ( !) versions : française, hongroise, allemande et britannique.
Après "Gardez le sourire", il se perd à nouveau, et en 1936, décide de se consacrer exclusivement au documentaire. Il fait alors le tour du monde. Et en 1941, il abandonne définitivement le cinéma... pour l'anthropologie !
Drôle de parcours en vérité, dont on peut retenir un cosmopolitisme viscéral, Fejos n'ayant jamais tourné plus de 4 ans dans le même pays...

EXTRAIT DU FILM :




A plus.
Fred.

POST-SCRIPTUM : Je vous encourage vivement, avant cela, à regarder "LES FAUVES", documentaire consacré à l'animosité Sarkozy/Villepin, signé par l'excellent Patrick Rotman...

vendredi 23 septembre 2011

CHAGRIN CAPITAL...

Bonjour les amis.

Troy Davis a donc été exécuté il y a un peu plus de 24 Heures, après vingt années passées à attendre la mort. Ou sa libération. De par le monde, on s'est beaucoup indigné.  Et on a appuyé sur le fait qu'il s'agissait d'une erreur judiciaire. On appuie toujours beaucoup sur le fait que l'enquête était à charge, que l'accusé était mal défendu; que la région où se sont déroulés les faits était traditionnellement raciste. Bref, on fait semblant de découvrir que la justice des hommes est souvent injuste, notamment avec les pauvres qui n'ont pas les moyens de se défendre. C'est un autre sujet et ce n'est pas une spécificité américaine.
Parlons maintenant de la peine de mort. Il est profondément agaçant de voir de bonnes âmes contester l'application de la peine capitale à cause du risque d'erreur judiciaire irrémédiable. Cela sous-entend qu'il serait par contre juste d'exécuter les coupables. Cela s'appelle botter en touche.
C'est aussi absurde que la bonne vieille rengaine : "Je suis contre la peine de mort, sauf pour les tueurs d'enfants !".
La question n'est pas de savoir à partir de quand un homme mérite de mourir pour ses actes criminels. La question est de savoir si, oui ou non, une société PEUT se donner droit de vie ou de mort sur un être humain.
Le principe  est aussi absolu que ça.
Je me contrefous donc de savoir si Troy Davis a tué ou non ce flic. S'il a zigouillé des mères de famille ou violé des grand-mères.
Quoi qu'il en soit, je pense qu'en l'exécutant, la société s'avilit. Elle s 'abaisse au niveau de l'assassin, si l'homme est coupable, et encore plus bas, s'il est innocent.
C'est enfoncer une porte ouverte que de l'écrire , mais les Etats-Unis sont une terre violente. Où il paraît plus naturel de porter une arme que de constituer une Sécurité Sociale. Une fédération qui, jour après jour, se construit dans le sang.
Une telle sauvagerie nous scandalise, nous qui, il y encore trente ans, exécutions nos criminels à coups de guillotine...
Merci encore à Robert Badinter de nous avoir fait perdre , de force, le goût du sang...

A plus.
Fred.

Bonus : quelques mois avant l'abolition de la peine de mort chez nous, Julien Clerc chantait cette belle chanson au titre sublime..

mercredi 21 septembre 2011

LA VOIX DE LA VRAIE FRANCE - CHRONIQUE DU 21/09

Bonjour les amis !

Il est temps de rendre l'hommage qui convient au courage de nos dirigeants européens.

C'est chose faite  ...


A plus.
Fred. 

mardi 20 septembre 2011

SIMENON AU CINEMA - ANNEES 30...

Bonjour les amis !

Evoquer les adaptations simenoniennes au cinéma est une gageure, tant cette oeuvre fut exploitée. Ce qui peut paraître paradoxal : beaucoup de dialogue, peu d'action et de rebondissements. Mais la recherche de la fameuse "atmosphère simenonienne" a tenté moult metteurs en scène. J'aborderai, donc, de temps en temps, ce vaste chantier, décennie par décennie, sinon, on ne s'en sortira pas.
Heureusement, le premier chapitre de cette évocation ne va pas être le plus compliqué. On ne dénombre en effet, durant cette décennie, que trois adaptations, françaises, tournées entre 1932 et 1933, et mettant toutes en scène... le commissaire Maigret !
On notera la vivacité des réalisateurs et des producteurs, le premier roman "Maigret" ("Piotr-le-Letton"), étant sorti en 1931 !
Et c'est le père Renoir qui ouvre le bal, avec "La Nuit du Carrefour".


Comme pour toute oeuvre du "patron", on a écrit un peu tout et n'importe quoi sur ce film. Une anecdote a même longtemps circulé, comme quoi, lors de la première projection, on oublia une bobine, ce qui a donné au film tout son "mystère" !!
Mouais... Mystérieux, le film l'est. Jouant avec les clair-obscurs, des effets de montage secs, une intrigue relativement confuse, le film a une atmosphère incontestable. Mais il souffre également des défauts inhérents aux débuts de la production parlante : un enregistrement sonore déficient, qui n'arrange rien à la compréhension des répliques de l'actrice principale, Winna Winfried, à l'accent prononcé, des scènes d'intérieur statiques et longues, qui s'opposent à la vivacité des scènes muettes. Pierre Renoir, frère du réalisateur, joue Maigret avec charisme, mais un peu en retrait, comme si les contours du personnage restaient à dessiner. A l'arrivée, plus une curiosité, une curiosité audacieuse, qu'une véritable réussite.
Mais laissons le maître raconter, avec sa faconde légendaire, la "tournaison" (dixit) de ce film (archive de 1962):


Aux deux frangins Renoir succèdèrent les deux frangins Tarride, quelques semaines plus tard, avec "Le Chien Jaune" .


Cette fois, Jean Tarride est derrière la caméra, et Abel joue Maigret. J'ai eu toutes les peines du monde à trouver des infos sur ces deux-là, et bien qu'ayant vu le film, en 2008, au Cinéma de Minuit, je n'en ai absolument aucun souvenir ! On va donc dire qu'il est oubliable... La seule curiosité de ce film est que c'est Simenon lui-même qui en a écrit l'adaptation. Expérience qu'il renouvellera peu.

Enfin, en 1933, Julien Duvivier se lance dans l'aventure de "La Tête d'un Homme".


J'avoue, que, pour moi, ce film est un des plus beaux "Maigret" jamais tournés. L'atmosphère y est étouffante de bout en bout. Les personnages y sont tordus, marqués, pervers, presque surnaturels, à l'image de l'inquiétant Valéry Inkijinoff. Au milieu de cet univers interlope, Harry Baur* en Maigret, qui, chapeau sur la tête et pipe au bec, campe enfin un commissaire tel qu'on l'attend : accoucheur des âmes, patient, rusé, félin. Contrairement au Renoir, les imperfections d'époque rajoutent ici au malaise, et contribuent à faire du film un étrange voyage dans un ailleurs... parisien !


Après ces trois sorties très rapprochées, il faudra attendre... l'occupation allemande, au début des années 40, pour que le cinéma se replonge (et grassement) dans l'oeuvre simenonienne...

A suivre prochainement.

A plus.
Fred.

* Harry Baur, très grand comédien de cette époque, idole de Gabin, scandaleusement oublié aujourd'hui, et à qui je consacrerai un cycle un de ces quatre...

lundi 19 septembre 2011

DSK D'ECOLE...

Bonjour les amis !

Ben oui. La montagne a accouché d'une souris. L'exercice strauss-kahnien d'hier soir était scolaire, factice, ultra-préparé. Mais comment aurait-il pu en être autrement ? Cette prise de parole , l'ancien directeur du FMI la rêvait déjà sans doute lors de son séjour à Rikers... Il la potassait, la ruminait depuis presque six mois. Si l'on ajoute à cela la pression et le métier des avocats, examinant (écrivant ?) chaque phrase de cette intervention, et si l'on ajoute enfin l'immense attente, curieuse, malsaine ou non, du public, le résultat ne pouvait être que décevant.
Et il le fut. DSK a récité sa leçon : il a battu sa coulpe, répondu à ses accusatrices, remercié sa femme, et s'est (re)positionné dans la vie politique française. Prestation nette, claire, précise... et ultra-prévisible.
Cet homme, dont la mésaventure nous a tant surpris,tant scotchés, est redevenu un politicien comme les autres, appliqué, mécanique, probablement menteur.
Le public, déçu, va s'en aller vers d'autres potins. Le ventre rond de Carla. Les yeux de Martine. Mais tout de même, ce sera pas pareil.
Note 1 : on a appuyé sur le fait que Chazal était une copine d'Anne Sinclair. Ouais... Croyez-vous franchement que Pujadas ou Delahousse auraient été plus pugnaces ?
Note 2 : Un commentateur, sur Facebook, a fait remarquer, que Chazal avait terminé son journal, comme toujours, en disant :"Merci de votre fidélité". C'est vrai que c'est amusant.

A plus.
Fred.

samedi 17 septembre 2011

CINEMA DE MINUIT - HADJI LA MALICE...

Bonjour les amis !

Dimanche à 00 H 15 sur France 3 : " Les aventures de Hadji" (1954) de Don Weis...


Ce film est l'exemple parfait de la fougue qui caractérisait  la cinéphilie française dans les années 50.
Au départ, nous avons une sympathique série B arabisante , et il faut le dire, pleine de charme. Charme relevé alors par "Les Cahiers du Cinéma" , qui consacrent un article au film. Un culte s'installe alors, emmené par ceux qu'on appelait les "mac-mahoniens".
Les "mac-mahoniens" (du nom de leur QG, le "Mac-Mahon", un cinéma du XVIIème arrondissement de Paris) étaient une de ces chapelles cinéphiles, enthousiastes, radicales et intolérantes, qui caractérisaient l'amour du cinéma dans ces années-là. Emmenés par Pierre Rissient et Michel Mourlet, ils s'enflammèrent pour le film. Des polémiques virent le jour par journaux interposés, la mauvaise foi aidant, on sombra dans l'excès et le n'importe quoi.
Tandis que le directeur d'un autre cinéma de l'époque , le "Studio-Parnasse", suppliait : "Cessez ces gamineries !", le summum du délire fut atteint par le pourtant excellent Gérard Legrand, qui , dans "Positif", écrivit avoir vu dans le film des mouvements de caméra en forme de dollars !!
Aujourd'hui, le film paraît juste sympa et bien mené. Un petit miracle , si l'on considère la suite de la carrière de ses protagonistes . John Derek tournera encore une poignée de films 'dont "Les Dix Commandements") avant de s'occuper de l'image de sa dernière femme, la sculpturale Bo . (pour qui il réalisera un infâme "Tarzan").
Quand au réalisateur Don Weis, il sombrera assez vite dans le "bikini-movie" inepte des années 60, avant d'atterrir à la télé, où il réalisera, sans grand éclat, des épisodes de "MASH", "Starsky & Hutch", et autres "Riptide"...
Un film à voir et revoir, donc, comme le reflet d'une époque où c'était à la sortie des cinémas que l'on se foutait sur la gueule...

BONUS - ON A VOLE LE CORPS A CORA...

On a appris ce matin, le décès, à 93 ans (quand même !) de Cora Vaucaire, une des grandes interprètes dites "Rive Gauche". Si elle était connue des amateurs pointus de chanson, elle l'était peu du grand public. En effet, on lui a "volé" la chanson qui aurait dû lui apporter la notoriété . Je m'explique : Jean Renoir lui avait confié l'interprétation de "La Complainte de la Butte", chanson-phare de son film "French Cancan" ( 1954). Elle enregistra donc la chanson, mais... les producteurs estimèrent que la chanteuse n'était pas assez JOLIE pour porter le succès attendu... Ce fut donc l'actrice italienne Anna Amendola qui, à la dernière minute, mima la chanson... sur la voix de Cora ! La chanson devint un standard, mais le visage de Cora Vaucaire resta inconnu du grand public. La carrière de la chanteuse ne se remit jamais vraiment de cet affront, et elle demeura une chanteuse pour amateurs avertis. Qui, jusqu'à il y a a peu, pouvaient encore se régaler de ses interprétations subtiles et racées...

Voici donc l'imposture en question :




Et le visage de la chanteuse, chantant fort bellement du Prévert en 1952 :



Reposez en paix, madame.

A plus.
Fred.

PS : Demain, je serai sur les quais de la Sèvre, à Niort, dans le cadre de la journée de clôture "Ca vous a plu ?" de la saison des Boîtes à Bouquins, organisée par l'association Post Scriptum. Viendez nombreux, amis niortais !

vendredi 16 septembre 2011

MEPRIS A PAYER...

Bonjour les amis !

C'est ce qu'on appelle un jugement de Salomon. La Cour d'Appel de Paris a estimé que, dans la fameuse affaire Hortefeux ( "Quand il y en a un, ça va"...), la phrase incriminée avait été prononcée dans un cadre privé. Seul une personne privée, et présente au moment des faits, pouvait donc porter plainte. Les associations antiracistes, non. Elles ont donc été déboutées.

Une telle analyse est contestable. Une université d'été d'un parti politique est-elle véritablement un cadre "privé" ? A l'heure où le débat des primaires PS se fait à la télé, on est en droit d'en douter. Ce que fait le MRAP, qui se pourvoit en cassation.

Ceci étant, et on en revient à Salomon, si le tribunal a émis une relaxe sur la forme, il s'est "lâché" sur le fond :"manque de culture" , " malheureux trait d'humour" au prix de "schémas simplistes et quelque peu réducteurs",
ce propos  vient "conforter l'un des préjugés qui altèrent les liens sociaux ,est outrageant et méprisant à l'égard de l'ensemble du groupe formé par les personnes d'origine arabe stigmatisées du seul fait de cette appartenance, ce qui le rend punissable". Wouf !
Si Hortefeux sort blanchi du tribunal, il en sort également habillé pour l'hiver.
Si on avait pu avoir cette semonce ET la condamnation...
Mais c'est pas encore Noël...

A plus.
Fred.

Rappel : Match d'Impro ADIV/LUDI, ce soir à 20 H 30, à Fontaine-le-Comte. Viendz nombreux !

jeudi 15 septembre 2011

VOIX DE LA VRAIE FRANCE - SAISON 9 !!

Bonjour les amis !

A la demande générale de 14 auditeurs de Parthenay et périphérie , voici donc lancée la nouvelle salve des chroniques les plus pertinentes et consensuelles jamais entendues sur Radio Gâtine. C'est moi qui les fais, et , si jamais , un jour, tout ça finit au tribunal, c'est moi qui irai en tôle !
Et, pour ceux qui habitent à plus de 5 km de l'émetteur, on peut même écouter ça sur Internet !

Voici donc la chronique du 14 Septembre !

A plus.
Fred.

lundi 12 septembre 2011

FORME ACTIVE ET FORME PASSIVE...

Bonjour les amis !

On a donc commémoré les 10 ans du 11 Septembre 2001. On a revu les images, l'émotion, les conséquences. Et avec la distance, on a ENCORE plus mesuré à quel point George W. Bush était un imbécile... Un tel homme pour un tel instant... Si Dieu existe, c'est un farceur...
Etrange impression, en vérité. Quand on avait le nez dedans, nous étions persuadés que cet évènement allait bouleverser la face du monde pour cinquante ans.
Or, la boucle a semblé bouclée avant même la mort de Ben Laden.
Tout simplement parce que , pendant que les USA jouaient aux cowboys, faisaient la guerre, traquaient Al-Qaïda, dépensaient des milliards en mesures paranoïaques.... le reste du monde avançait. L'Hémisphère Sud avançait. La Chine, l'Inde, avançaient. L'Europe, occupée à se mettre dans la roue des EU, ou bien à lui mettre des bâtons dedans , n'a rien vu non plus.
Et aujourd'hui, les Etats-Unis se réveillent affaiblis, endettés, dépendants. Et ils en ont conscience. D'où, dans les micro-trottoirs, ce sentiment d'amertume, malgré tout : les héros sont fatigués. On leur avait promis la revanche, ils ont obtenu la crise.
Mais , comme malgré tout, ce pays est orgueilleux, il devance l'appel et déclare, torse en avant : "Les Etats-Unis ont changé". Ce n'est pas faux. C'est juste une erreur de tournure . Il faudrait dire, plutôt : "Les Etats-Unis ont été changés".

A plus.
Fred.

dimanche 11 septembre 2011

CINEMA DE MINUIT - DES GRIEFS CONTRE GRIFFITH...

Bonjour les amis !

Ce soir, à 00 H 15 sur France 3 : 6 courts-métrages réalisés entre 1911 et 1913 par D.W.Griffith...


David Wark Griffith est considéré comme le cinéaste le plus important des
années 10. On lui prête un certain nombre d'innovations fondamentales : montage parallèle, flash-back, travellings, plans américains, entre autres, qui ont donné au cinéma primitif, forain, une grammaire élaborée...
Il est également l'auteur du film le plus odieux de tous les temps *: "Naissance d'une Nation" (1915), apologie sans nuances de l'Amérique Blanche, au racisme effroyable , et qui, fut , c'est prouvé, à l'origine de la renaissance du Ku Klux Klan dans ces années-là.
L'affiche est d'ailleurs sans ambiguités :


Jusqu'à la fin du XXème Siècle, les cinéphiles acceptaient, tant bien que mal , cette atroce contradiction.
Mais, depuis une vingtaine d'années, des voix s'élèvent, notamment aux Etats-Unis, pour contester la place accordée à Griffith.
Nouvelle manifestation du politiquement correct ou saine remise en cause de l'Histoire du Cinéma ?
Eh bien, un peu des deux, en fait, à mon avis.
Il ne faut pas oublier que Griffith, tout comme Chaplin, avec qui il a fondé les Artistes Associés, était non seulement un homme talentueux, mais aussi un excellent publicitaire. Ses films fastueux, coûteux, avaient besoin de remplir les salles pour être rentables. D'où un matraquage médiatique, à la sauce de l'époque : presse, affiches, conférences, au service d'un culte de la personnalité . Griffith était un génie et il fallait le faire savoir.
Sa retraite anticipée à l'arrivée du parlant participa aussi en quelque sorte à ce myhte savamment entretenu.
Ajoutons maintenant que, dès l'arrivée du son, les films muets furent délaissés. Le support nitrate étant fragile, nombre d'entre eux se décomposèrent ou brûlèrent dans des incendies. On estime que 80 % ( !!!) des films tournés entre 1894 et 1930 sont perdus. Que subsiste-t-il, alors ? Ceux dont le nom avait été suffisamment claironné pour que l'on songe, quand même, à conserver leurs films. Griffith, comme Chaplin, fut de ceux-là, et , pendant très longtemps, il incarna LE cinéma des années 10.
Or, que se passe-t-il depuis vingt ans ? Eh bien, à l'échelle mondiale, une vaste opération de recherche et de restauration de films muets est menée par des organismes publics (Cinémathèques) ou privés (Lobster, en France, ou la Fondation Scorsese, aux EU).
Ces films sont projetés dans des festivals (Bologne, La Rochelle). Et tout comme les découvertes archéologiques bouleversent régulièrement ce que nous savons de la Préhistoire, ces projections modifient régulièrement les perspectives de l'Histoire de Cinéma.
Et concernant Griffith, la découverte, il y a quelques temps, de "Cabiria" de l'italien Pastrone (1914) a un peu remis les pendules à l'heure. Ce film, que Griffith a vu et admiré, comporte en effet certaines innovations importantes, dont... le travelling. Seulement voilà : Pastrone n'eut pas la postérité de Griffith...


Il est donc fort probable que l'étoile de Griffith vienne à pâlir dans les années qui viennent. Qui oserait, aujourd'hui, monter "Naissance d'une Nation" à des lycéens, leur expliquant que c'est un chef d'oeuvre de l'Histoire du Cinéma ?

Toutefois, il aura contribué au fait que l'on prenne le Cinéma, cet art forain, au sérieux. Et ça, ça restera toujours la grande qualité de ceux qui savent communiquer...

A plus.
Fred.

* Juste après l'infect "Jüif Süss" (1942), réalisé pour les nazis par Veit Harlan...

PS : Concernant l'anniversaire du 11 Septembre, j'en parlerai demain, aujourd'hui, ça bouchonne...

samedi 10 septembre 2011

UN NOYER, UN FIGUIER, UN NOYER, UN FIGUIER, DEUX NOYERS...

Bonjour les amis !

Alors, voilà : pendant mes vacances, j'ai mangé ça :


Et puis ça :


Et aussi ça :


Et puis j'ai bu ça :


J'ai visité ce château-ci (Castelnaud):




Et ce château-là (Beynac), juste en face, de l'autre côté de la Dordogne :


Et je me suis baladé un peu partout là-dedans :


Eh bien j'ai passé une très bonne semaine.
Na.

A plus.
Fred.

vendredi 2 septembre 2011

IL EST REVENU, MAIS IL REPART...

Bonjour les amis !

Partir en vacances hors saison, c'est top. D'abord, parce que c'est moins cher, ensuite, parce qu'on ne croise pas d'enfants (ou alors kidnappés...). C'est la raison pour laquelle je me casse demain dans le Périgord. Pas la peine de m'envoyer des mails ou des messages téléphoniques, je serai injoignable. Reprise de ce blog le Dimanche 11 Septembre, avec plein de choses à raconter et 5 kilos en trop.
Amusez-vous bien sans moi.



A plus.
Fred.

BONUS-CINEMA DE MINUIT : FLOP DOROTHEA...

Dimanche à 00 H 15 sur France 3 : "DOROTHEA ANGERMANN" (1959) de Robert Siodmak..

Ce film, très peu connu, fait partie de la dernière période de Siodmak, revenu dans son pays natal, l'Allemagne, après vingt ans d'exil, d'abord en France, puis aux Etats-Unis. Rarement diffusé, le film n'a pas très bonne réputation. Ce sera l'occasion de juger sur pièce...
A noter que le scénario est signé Herbert Reinecker, le futur créateur et unique scénariste de la série "Derrick", ce qui n'est pas une bonne nouvelle...

Pitch :La jeune et belle Dorothéa Angermann fait la connaissance de Mario. Séduite par lui, Dorothéa attend un enfant. Le pasteur Angermann ne tolère pas d'enfant illégitime et force sa fille à épouser Mario. Malheureusement, le bonheur n'est que de courte durée, car Mario se montre violent et alcoolique. Dorothéa est alors bien décidée à lui faire vivre un enfer...

(Houlà, ce serait pas un mélo, par hasard ?).

Extrait :



jeudi 1 septembre 2011

L'EPISODE DE CE SOIR : LE TEMOIN MUET...

Bonjour les amis !

Résumons-nous, donc: la juge Isabelle Prevost-Desprez, dans un livre à paraître, affirme qu'une infirmière lui a assuré avoir vu Sarko recevoir une enveloppe de billets des mains de Mme Bettencourt. Ce témoin aurait également refusé de consigner ce fait dans le procès-verbal, par crainte de représailles.
Ce matin, l'infirmière en question nie, bien évidemment, avoir vu quoi que ce soit.
Et, comme de juste, cela ne remet pas en cause la version de la juge. Au contraire, ça la raffermit.
Ce qui nous ramène à la fameuse histoire drôle:
- Pourquoi tu installes des mouchoirs partout sur la table de la cuisine ?
- Pour éloigner les tigres...
- Mais il n'y a pas de tigres dans la maison !
- Tu vois ? Comme quoi c'est efficace...

Parti comme ça, cette histoire va tourner en jus de boudin. Elle va juste renforcer le "Tous Pourris"... On n'a pas forcément besoin de ça...

Tiens, au passage : Marine Le Pen a déclaré que Barack Obama était plus à droite qu'elle... Quand je vous dis que ça va être une année à conneries...




A plus.
Fred.

BONUS

Allain Leprest chante... et parle...


Rencontre avec le chanteur-poète Allain Leprest par lyon_videos_fr