vendredi 23 septembre 2011

CHAGRIN CAPITAL...

Bonjour les amis.

Troy Davis a donc été exécuté il y a un peu plus de 24 Heures, après vingt années passées à attendre la mort. Ou sa libération. De par le monde, on s'est beaucoup indigné.  Et on a appuyé sur le fait qu'il s'agissait d'une erreur judiciaire. On appuie toujours beaucoup sur le fait que l'enquête était à charge, que l'accusé était mal défendu; que la région où se sont déroulés les faits était traditionnellement raciste. Bref, on fait semblant de découvrir que la justice des hommes est souvent injuste, notamment avec les pauvres qui n'ont pas les moyens de se défendre. C'est un autre sujet et ce n'est pas une spécificité américaine.
Parlons maintenant de la peine de mort. Il est profondément agaçant de voir de bonnes âmes contester l'application de la peine capitale à cause du risque d'erreur judiciaire irrémédiable. Cela sous-entend qu'il serait par contre juste d'exécuter les coupables. Cela s'appelle botter en touche.
C'est aussi absurde que la bonne vieille rengaine : "Je suis contre la peine de mort, sauf pour les tueurs d'enfants !".
La question n'est pas de savoir à partir de quand un homme mérite de mourir pour ses actes criminels. La question est de savoir si, oui ou non, une société PEUT se donner droit de vie ou de mort sur un être humain.
Le principe  est aussi absolu que ça.
Je me contrefous donc de savoir si Troy Davis a tué ou non ce flic. S'il a zigouillé des mères de famille ou violé des grand-mères.
Quoi qu'il en soit, je pense qu'en l'exécutant, la société s'avilit. Elle s 'abaisse au niveau de l'assassin, si l'homme est coupable, et encore plus bas, s'il est innocent.
C'est enfoncer une porte ouverte que de l'écrire , mais les Etats-Unis sont une terre violente. Où il paraît plus naturel de porter une arme que de constituer une Sécurité Sociale. Une fédération qui, jour après jour, se construit dans le sang.
Une telle sauvagerie nous scandalise, nous qui, il y encore trente ans, exécutions nos criminels à coups de guillotine...
Merci encore à Robert Badinter de nous avoir fait perdre , de force, le goût du sang...

A plus.
Fred.

Bonus : quelques mois avant l'abolition de la peine de mort chez nous, Julien Clerc chantait cette belle chanson au titre sublime..

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire