mardi 30 octobre 2012

VIANDOX PARTIE 3 !

Bonjour les amis !

Voici la troisième partie du Viandox du 09 Octobre 2012, filmé au Zinc  par Teddy et Claire sous le haut patronage laïque du révérend père Edouard Audouin...
Vous noterez ,  ( une fois de plus !), la dimension visionnaire de ce sketch, qui anticipe de quinze jours la tribune libre publiée ce week-end par nos amis du CAC 40...


Affiche : Loïc Méhée. Musique : Vincent Dacquet.

A plus.
Fred.


lundi 29 octobre 2012

TOUS A GENCAY ! (ENCORE ?)

Bonjour les amis !

Ce soir,  à 20 H 30, deuxième Séance Patrimoine au Cinéma de Gencay, présentée par votre serviteur !
Venez découvrir ou redécouvrir "Pain, Amour et Fantaisie" !


Un des plus gros succès de l'année 1953, réalisé par Luigi Comencini, avec Vittorio De Sica et (la belle !) Gina Lollobrigida !

Bande-annonce :


C'est encore mieux sur grand écran !

A ce soir !
Fred.


dimanche 28 octobre 2012

CINEMA DE MINUIT - PASSAGE DE TEMOIN...

Bonjour les amis !

Ce soir, à 00 H 30 sur France 3 : "The Star Witness" (1931) de William A. Wellman...


Toujours Wellman, toujours la Warner, mais cette fois... un film policier, contant les mésaventures des membres d'une famille,  témoins d'exactions commises par un gang, et pourchassés par ce dernier.
Nous sommes en 1931, en pleine mise en place du "style Warner".
Remontons un peu le temps.
La firme montée par les Frères Warner au milieu des années 20 eut bien du mal à s'imposer et ne put jouer dans la cour des grands qu'à partir de 1927, avec cet incroyable coup de poker que fut... "Le Chanteur de Jazz", que l'Histoire a retenu comme le premier film parlant...


La Warner tint quelques mois sur cette innovation technique (le Vitaphone, son sur disque) avant d'être concurrencée , et même dépassée par les autres firmes , qui optèrent pour le son optique. A cette époque, selon la légende, le studio a survécu grâce au succès insensé des aventures ... de Rin-Tin-Tin !


Il manquait un style aux films Warner. On prête à Darryl F.Zanuck, nommé à la tête de la production du studio en 1931, les grandes lignes de ce style :
- d'abord , des films serrés, d'une durée limitée (entre 01 H 10 et 01 H 20), pour faire baisser les coûts et contraindre scénaristes, metteurs en scène et monteurs à pratiquer l'ellipse. Le parlant a eu en effet pour effet pervers de privilégier les plan-séquences interminables, bavards, théâtraux, qui permettaient d'éviter les raccords sons, encore problématiques...
- Ces précautions avaient pour but de privilégier l'action sur le dialogue. Pour mettre en pratique ce parti-pris, on décida de développer un genre musclé : le film criminel. Et Zannuck donna le coup d'envoi de cette nouvelle ère en produisant "Little Caesar", réalisé par Mervyn Le Roy, qui fit de Edward G.Robinson une star...


Suivront "L'Ennemi Public" et bien d'autres...
Le développement du film criminel permit également à Zanuck d'appliquer une autre de ses règles : présenter des personnages au plus proche du peuple, de l'homme de la rue, s'exprimant en argot et avec rudesse, y compris les femmes, ceci en complet décalage avec le glamour de la MGM  ( Garbo) ou de la Paramount (Marlène Dietrich) .
Ce souci de populisme s'exprima aussi dans l'autre genre ressucité par la Warner : la Comédie Musicale . En témoigne , entre autres, le magnifique morceau "My Forgotten Man" , hommage à l'ancien combattant devenu chômeur, chorégraphié par Busby Berkeley dans "Gold Diggers of 1933"...

Ce qui explique aussi pourquoi la classieuse Ruth Chatterton eut droit à des rôles de maquerelle ou de fille de cirque , dans les films diffusés précédemment...
Evidemment, cette forme de cinéma allait très bien avec la période "pre-code" et indignait les ligues de vertu...
Après 1935, tout en gardant une grande vivacité au niveau de l'écriture, du montage et de la mise en scène, avec des metteurs en scène comme Curtiz, Walsh ou Wellman, la Warner, soumise au Code de Production,  devra s'assagir et se tourner vers le mélodrame ( avec Bette Davis) et le film d'aventures ( avec Errol Flynn)...
Le film de ce soir est donc un pur film criminel de cet "âge d'or" Warner. On y retrouve, dans la distribution, Walter Huston, père de John, qui devait, quelques temps plus tard, trouver le rôle de sa vie dans l'étrange "Gabriel à la Maison Blanche" (1932) , de Grégory La Cava...


A plus.
Fred.



vendredi 26 octobre 2012

VIANDOX CHAPITRE 2 !

Bonjour les amis !

Voici donc la deuxième partie du Viandox du 09 Octobre dernier au Zinc, filmé par Teddy et Claire , sous la houlette du sieur Edouard Audouin....
Un hommage à Jean-François Copé, l'homme le plus sympathique du moment...


Affiche : Loïc Méhée. Générique : Vincent Dacquet.

A plus.
Fred.

mercredi 24 octobre 2012

TRUCS EN VRAC...

Bonjour les amis !

Le milieu scientifique s'indigne de la condamnation des trois sismologues italiens, coupables de ne pas avoir prévu le séisme de L'Aquila. Une telle condamnation est évidemment injuste, car il est impossible de prévoir un séisme. Seulement, là où les choses ne sont pas si simples, c'est à propos de cette fameuse réunion publique où les experts, conviés, ont non seulement dit aux habitants que leurs craintes étaient infondées, mais les ont incités à rentrer tranquillement chez eux et à boire un  verre à leur santé. Deux erreurs dans cette blagounette : celle de se substituer aux pouvoirs publics, en leur donnant une consigne de circulation, et surtout celle de mépriser l'inquiétude des villageois, réduits par la suffisance des savants à l'état de petits animaux peureux. C'est à mon avis cette attitude condescendante que paient les sismologues.
Rassurons-nous, cette décision sera forcément cassée en appel... Elle nous rappelle toutefois les liaisons dangereuses existant entre les scientifiques et les autorités, avec pour objectif , conscient ou inconscient , de minimiser systématiquement les risques encourus par les populations.
Il n'est qu'à voir le tir groupé des autorités officielles de contrôle contre la première étude indépendante sur les OGM pour s'en rendre compte...

*

Najat Vallaud-Belkacem n'est pas un ministre. C'est un moulin à vent. Elle brasse de l'air. Après avoir fanfaronné et annoncé, au début de l'été dernier, qu'elle allait "abolir la prostitution" (sans blague ?), elle enfourche aujourd'hui un cheval de bataille hautement prioritaire dans le contexte actuel : elle reproche aux manuels scolaires de "masquer" l'homosexualité de certains des grands auteurs et autres personnages historiques, et elle ajoute, et là ça devient foutrement intéressant ,"même quand elle explique une grande partie de leur oeuvre comme Rimbaud".
OK. Alors, là, les bras m'en tombent.
Pour madame Vallaud-Belkacem, l'Homme explique l'Oeuvre. Les clés du "Bateau Ivre" sont dans la relation tourmentée entre Verlaine et Rimbaud. Sans ses frasques intimes, Oscar Wilde n'aurait jamais écrit " Le Portrait de Dorian Gray". Et sans ses mignons, Henri III n'aurait pas gouverné de la même façon. 
Eh bien, désolé, mais non. En tous cas, on n'en sait rien.
Un homme( ou un femme, d'ailleurs)  est loin de se résumer à ses préférences et à la nature de ses activités sexuelles.
Des associations, notamment américaines, se sont justement  battues  pour que, dans les polars , l'homo ou la transsexualité ne soit pas assimilée à un marchepied de la perversion conduisant au crime (rappelez-vous du "Silence des Agneaux" qui n'a que vingt ans !).
Aujourd'hui, on voudrait nous faire croire que la sexualité est le sésame de l'inspiration, de la réflexion de nos grands hommes. Raisonnement facile, bébête, pour ne pas dire journalistique.
En littérature, tout se joue entre l'auteur et le lecteur. 
Pas besoin de savoir que Dumas avait des tonnes de maîtresses pour apprécier "Les Trois Mousquataires".
Pas besoin de savoir que le père Hugo tripotait des petites filles pour se plonger dans "Les Misérables" et en apprécier la profonde humanité.
La déclaration du ministre des Droits des Femmes est donc évidemment profondément démagogique. Mais, surtout, elle est honteusement facile. Elle ne mange pas de pain. Les éditeurs de manuels scolaires sont un gibier autrement plus docile que les proxénètes marseillais ou , même , que les ténors machos de son propre parti. 
En se dressant fièrement sur ses ergots pour pousser un tout petit cri d'asthmatique , Najat Vallaud-Belkacem réaffirme au moins une chose de manière évidente : elle est bel et bien socialiste...
Il ne lui manque plus que la marinière...


A plus.
Fred.

Bonus : Heureusement pour les catholiques, justement, que les hommes n'expliquent pas l'oeuvre, sinon, avec leurs singeries, ils abimeraient la Bible...


mardi 23 octobre 2012

VIANDOX PART 1 !

Bonjour les amis !

Voici, à la demande générale, et  par petits bouts pour vous éviter une trop grande extase, le premier Viandox de la saison, filmé au Zinc le 09 Octobre 2012 par Teddy et Claire, sous la supervision de l'excellent Edouard Audouin !
Aujourd'hui : comment survivre psychologiquement au quinquennat de François Hollande...


Affiche : Loïc Méhée. Musique du générique : Vincent Dacquet.

A suivre...

A plus.
Fred.

lundi 22 octobre 2012

TOUS A GENCAY !

Bonjour les amis !

A ceux qui ne le savent pas, je vous l'apprends : j'ai dorénavant le privilège de présenter les Séances Patrimoine du Cinéma de Gencay !
Et ça commence ce soir, à 20 H 30, avec "Lola" de Jacques Demy (1961) :


Venez découvrir ou redécouvrir , en version restaurée et numérique, le premier long métrage du réalisateur des "Demoiselles de Rochefort " et de "Peau d'Âne " !

Bande- annonce :


Photos de tournage :




Pour la suite, histoire du film et anecdotes ... il faut venir ce soir !!

A ce soir, donc !
Fred.

Bonus : la chanson de Lola :




dimanche 21 octobre 2012

CINEMA DE MINUIT - GEORGE QUI ?

Bonjour les amis !

Ce soir, à 00 H 25, sur France 3 : "Lilly Turner" (1933) de William A. Wellman...


Retour à la période "pre-code", à Wellman, à Ruth Chatterton et à la Warner.
Ce film, tourné à peu près en même temps que  "Frisco Jenny", est encore un exemple de ces films d'avant le Code Hays, aux sujets triviaux et extrêmes. Ici, Chatterton incarne une femme qui épouse un magicien bigame alcoolique (rien que ça !) qui la largue. Elle se retrouve alors dans les bras de l' Hercule du cirque (et allez donc !). Elle sera finalement "sauvée " par un jeune ingénieur.
Encore une fois, la distinguée Ruth Chatterton se retrouve dans un rôle Warner bien trivial.
Mais je vais en profiter pour m'attarder sur un autre des acteurs "maison " du studio, celui qui joue l'ingénieur : Georges Brent.


La carrière de Georges Brent a toujours été un mystère pour moi  : dépourvu de tout charisme, acteur très limité, il va pourtant faire une très (trop ?) belle carrière à la Warner pendant toutes les années 30. Sa réputation d'homme à femmes fera le bonheur du service publicité du studio. Son mariage avec Ruth Chatterton, en 1932, a sans doute permis sa montée en grade rapide vers des rôles importants. Et le bougre, il a eu le privilège de tourner avec les plus grandes stars de l'époque : Ginger Rogers, Myrna Loy, et même Greta Garbo , dans "Le Voile des Illusions" (1934).
Mais sa partenaire de prédilection fut sans conteste la grande Bette Davis, avec qui il tourna pas moins de 13 films, dont L'Insoumise (1938) de William Wyler  ...


Et "Victoire sur la nuit" (1939) d'Edmund Goulding...


Rien que dans ces deux films, il est ahurissant de constater à quel point Brent est éclipsé , non seulement par sa flamboyante partenaire féminine, mais aussi par ses partenaires masculins : Henry Fonda, Humphrey Bogart, et même le jeune Ronald Reagan !
Mais il faut dire qu'à l'époque, Brent était considéré comme un beau gosse , et avait nombre d'admiratrices...
Hélas, pour lui, dans les années 40, il s'empâta. Ce fut alors la RKO qui tenta de le recycler dans des films noirs, tels "Deux mains, la nuit" (1946) de Robert Siodmak...


Aujoud'hui, le nom de George Brent est oublié. Quand le cinéphile regarde un des splendides films de Bette Davis, il constate juste la présence du bonhomme  : "Ah tiens, il est encore là, lui ?".
Une façon comme une autre de rester dans les mémoires...

A plus.
Fred.



vendredi 19 octobre 2012

PIEGE DE KRISTEL...

Bonjour les amis !

Comme c'est étrange... Il suffit d'un décès pour réveiller de vieilles icônes profondément assoupies.
Sylvia Kristel, c'était Emmanuelle. Point final, hélas. Certes, elle avait travaillé avec Chabrol, Mocky ou Robbe-Grillet, mais de ces films-là, personne ne se souvient. Sylvia Kristel était à peine une actrice. C'était , comme dirait l'autre, la grande gagnante d'un concours de circonstances.
"Emmanuelle" fut d'abord un roman sulfureux, publié à la  fin des années 50, prétendument autobiographique, et signé Emmanuelle Arsan. Vendu presque sous le manteau, il devient un livre-culte. Un livre cuculte, pourrait-on écrire.
Au milieu des années 70, la société française traverse une drôle crise, et son cinéma aussi. Dans la foulée de Mai 68, le cinéma prend de plus en plus de libertés, montre des corps nus, des comportements sexuels libéres, et dans le même temps, sadisme et perversion ne sont plus tabous. Une partie du public se rue dans les salles,  l'autre moitié, scandalisée , hurle à la décadence, à la vulgarité. Jean Royer, le très puritain Maire de Tours, était le fer de lance de France réac et coincée...
L'érotisme au cinéma était commercialement rentable, mais souffrait d'une mauvais réputation. Comment changer ça ? En mettant en chantier un film érotique "convenable", un film érotique presque "grand public".
Yves Rousset-Rouard, futur producteur des "Bronzés" , et le photographe Just Jaeckin adaptèrent alors "Emmanuelle". Cette histoire d'une femme de diplomate coincée  découvrant peu à peu l'amour charnel dans un Bangkok pour touristes était à la fois assez coquine pour attirer les coquins, et assez soft et exotique  pour séduire des bourgeois curieux de s'encanailler.
On choisit Sylvia Kristel pour sa plastique, et le sobre Alain Cuny pour s'attirer, en plus de ça , le public intello.
Bonne combinaison : le film fut un triomphe, totalisant huit millions d'entrées. L'érotisme " à la Emmanuelle" devint un phénomène de société.
Et pourtant, pourtant... c'est un gros navet. Risible, caricatural, mièvre... et finalement, trop conventionnel pour être vraiment érotique. Parole de p'tit cochon, l'érotisme a besoin d'une pointe de perversion, de subversion, pour être autre chose qu'une démonstration de gymnastique entre deux couchers de soleil...


Jaeckin lui-même fera bien mieux dans le genre, quelques temps plus tard, avec "Histoire d'O", plus noir et moins neuneu...
Quand à Sylvia Kristel, elle tourna dans des suites ( "Emmanuelle 2 : l'Antivierge" (!!!), puis , marquée à vie, elle se tourna vers la peinture...
La mise en place du classement X, en 1975, accentua encore plus le décalage entre une pornographie" libertaire" , et un érotisme "bourgeois"... Décalage qui, selon certains, se perpétue encore aujourd'hui...

A plus.
Fred.

Bonus : les seules choses que l'on puisse sauver de ces films, ce sont leurs chansons !








mercredi 17 octobre 2012

MISERE, MISERE...

Bonjour les amis !

Aujourd'hui, figurez-vous que c'est la journée mondiale du Refus de la Misère. C'est terrible. Cela veut dire qu'il y a, par an, 364 jours d'Acceptation de la Misère.
Et c'est cohérent.
 Lorsque l'on constate que les élections américaines vont se jouer à coups de millions sur le dos de milliers d'américains pauvres...
Lorsqu'on se rend compte  que la Chine commence à délocaliser en Afrique car la main d'oeuvre y est moins chère (!!!)...
Lorsqu'on apprend qu'en Grêce, alors que le niveau de vie s'effondre, les gouvernants veulent monter un circuit de Formule 1...
Lorsqu'à Marseille, on encourage les riverains à chasser les roms...
Lorsqu'un gouvernement dit socialiste se contente de tapoter l'épaule des centaines d'ouvriers licenciés sans avoir le courage de légiférer pour leur sauver la peau...
Lorsque le même gouvernement monte, en revanche , un énorme bouzin nommé BPI pour aider des entrepreneurs qui ne leur rendront rien, pas même leur vote...
On finit par se dire que... Oui, on finit même par se dire que ce monde n'est même plus dans l'Acceptation de la Misère.
Mais que cette misère, il la souhaite. Il l'encourage. De tous ses voeux.
Comme un crabe qui se mange les entrailles avec ses grosses pinces.

A plus.
Fred.

PS :
- Indulgence malsaine du tribunal dans l'affaire des "tournantes" de Fontenay sous Bois, un seul des accusés condamné à de la prison ferme...
-  Une petite dame ayant monté une crèche clandestine à Marseille  condamnée, elle, lourdement, malgré le soutien des parents...
-  Le gouvernement "lâchant" Florence Cassez, au nom des bonnes relations diplomatiques avec le Mexique...
C'était également la semaine du Refus de la Femme....

 
 


jeudi 11 octobre 2012

CINEMA DE MINUIT - WELLMAN STORY 1

Bonjour les amis !

Dimanche soir, à 00 H 25, sur France 3 : "Frisco Jenny" (1932) de William A. Wellman...


Ce film inaugure un cycle consacré au réalisateur hollywoodien William A. Wellman...


Wellman fait partie de la catégorie mythique des cinéastes-aventuriers , aux côtés de Howard Hawks ou Victor Fleming. Son passé d'aviateur dans le Lafayette Flying Corps, durant la Première Guerre Mondiale, lui vaudra le surnom de "Wild Bill". Il obtient sa première chance comme réalisateur... à l'issue d'une bagarre sur un tournage ! Et après moult péripéties, il se fait enfin un nom en signant ... un film sur l'aviation : "Wings" (1927).

"Wings" fut une révolution dans son genre : fort de son expérience, Wellman fit des scènes aériennes de véritables morceaux de bravoure. Utilisant la grue, une nouveauté pour l'époque,  et installant la caméra dans les avions, il a aussi l'idée de filmer les batailles par temps nuageux, rendant ainsi l'effet plus saisissant.
"Wings "remporta le 1er Oscar du meilleur film...
Wellman était également un cinéaste intéressé par la peinture des réalités sociales.
Ce qui l'amena tout naturellement, dès le début des années 30, à travailler pour le studio alors le plus soucieux de réalisme : la Warner Bros.
"Frisco Jenny" appartient à cette époque. Epoque également dite "Pre-Code", c'est à dire précédant la mise en application du code Hays de "moralisation" des films, à partir de 1934.
Et on sent bien ici qu'on est dans le "Pre-Code" ! L'héroïne est en effet une patronne de maison close (impensable deux ans plus tard !) dont le fils naturel, qu'elle a abandonné, devient procureur et décide d'éradiquer la prostitution dans sa ville ! Images frondeuses et dialogues insolents en perspective...
Le rôle de la maquerelle est joué par Ruth Chatterton.





Miss Chatterton fut en fait une grande vedette de théâtre dès le milieu des années 10. Ce n'est qu'en 1928, auréolée de gloire , qu'elle rejoint Hollywood, qui la considère alors comme une de ses plus classieuses "prises de guerre". Mais cette aura n'empêchera pas la Warner, soucieuse de dépeindre des "gens du peuple", de lui donner des rôles épicés, tels celui-ci  ou celui de femme d'affaires cynique et libertine, dans le très costaud "Female" de Michael Curtiz (1932) :



( Un des films "pre-code" les plus radicaux, malgré une fin conformiste et artificielle... )

Ruth Chatterton, sentant que son âge ne lui permettait plus de décrocher des rôles aussi intéressants qu'avant , quitta Hollywood en 1936, pour l'Angleterre. Elle stoppa sa carrière peu après...

A suivre...

A plus.
Fred.



mercredi 10 octobre 2012

GREGOR SAMSA A BEAULIEU...

Bonjour les amis !

Pour ceux qui n'auraient pas eu la chance de le voir au Printemps dernier, sachez que vous êtes de gros gâtés ! La Métamorphose d'après Kafka, adaptée par Fred Abrachkoff , mise en scène par Frédérique Antelme et interprétée par Romans Suarez-Pazos, Françoise Le Meur et Anna Pieri  sera joué demain Jeudi 11 Octobre à 20 H 30 , au Centre d'Animation de Beaulieu !


 Et une fort belle affiche de Nathalie Morcelet !

Attention ! A l'entrée de la salle, des joueurs de hand-ball au chômage vont vouloir vous faire parier sur l'issue de la pièce ! Ne vous laissez pas faire !

A jeudi .
Fred.

lundi 8 octobre 2012

SEASON PREMIERE TOMORROW !

Bonjour les amis !

Pour passer plus facilement cette année qui s'annonce pénible, reprenez tout de suite les bonnes vieilles habitudes !
Demain, c'est la première du VIANDOX 2012 -2013 !
C'est à 19 H 30, au ZINC !!!


Viendez nombreux, moi, j'y serai !

A plus.
Fred.

dimanche 7 octobre 2012

CINEMA DE MINUIT -AMOURS D'ANTAN...

Bonjour les amis !

Ce soir, sur F3, à 00 H 20 : "Les Amours de Minuit" (1931) de Augusto Genina et Marc Allégret...


Waow ! Ils sont allé le chercher loin, celui-ci ! Ce film est une coproduction franco-allemande , typique des débuts du parlant : il en existe deux versions : la française, qui est proposée ce soir, et l'allemande, "Mitternachtsliebe" coréalisée par Genina et le coproducteur du film Carl Froehlich .
On notera deux détails assez intéressants .D'abord, que les rôles principaux des deux films sont tenus par les mêmes acteurs : Danièle Parola, Josseline Gaël et Pierre Batcheff ( prénommé Peter dans la VA). Autre curiosité : si la VF dure 109 minutes, la VA n'en dure que 85 . Bobines perdues ou vrais écarts de montage ?
Genina est le type même du pionnier du cinéma , qui a tourné partout ,et a une longévité de carrière étonnante . Il débute dans son pays natal, l'Italie, en 1912 , et y réalise un nombre impressionnant de films jusqu'en 1929, où il émigre en France. Là, il se coltine tant bien que mal au cinéma parlant, parfois avec difficulté, comme avec "Prix de Beauté " (1930) , avec Louise Brooks, film qu'il tourne en muet, mais qu'il se voit contraint de sonoriser, assez lourdement.


Ce sera tout de même sa période la plus prestigieuse : il dirige Gabin, Françoise Rosay, Michel Simon, et offre à Tino Rossi son meilleur film : "Naples au Baiser de Feu" (1937) :



Suite de quoi, il retourne en Italie, et là, ce qu'il tourne est beaucoup moins brillant : se mettant au service de la propagande mussollinienne, il commet "Les Cadets de l'Alcazar", hymne à la gloire de la Phalange Espagnole :


A la Libération,  il se fait discret , mais continue, bon an mal an, à tourner, jusqu'en 1955, où il dirige "Frou-Frou", son dernier film, avec Dany Robin, Gino Cervi et le jeune Louis de Funès...
Les frères Allègret, Marc et Yves (assistant sur le film ) sont eux de jeunes débutants.Venu du documentaire, Marc avait juste à son actif le film " Voyage au Congo" tourné avec son ami et amant André Gide...
Il accèdera à la reconnaissance du métier en 1932, en mettant en scène "Fanny" , deuxième volet de la trilogie de Pagnol...


La distribution, maintenant : on ne peut pas dire qu'elle soit flamboyante, Parola et Batcheff ayant disparu depuis belle lurette des mémoires de cinéphiles...






Danièle Parola tourne dans une poignée de films entre la fin des années 20 et celle des années 30... On perd sa trace après 1937...



Pierre Batcheff, lui , a un plus joli palmarès . Russe blanc émigré, il rejoint à Paris le groupe des Films Albatros, déjà évoqué ici. Il tourne pour eux des films importants tels "Feu Mathias Pascal" de L'Herbier (26) . On le voit aussi dans  "Le Joueur d'Echecs" de Raymond Bernard (1927) .
Et surtout, surtout, il accepte de figurer dans le délire mythique des deux surréalistes Bunuel et Dali : "Un Chien Andalou"(1928) ...


L'arrivée du parlant ne ralentit pas son activité... Ce qui rend d'autant plus étrange sa décision, le 12 Avril 1932, de prendre une dose fatale de Véronal... Toute une époque...

Le film "Les Amours de Minuit"  conte l'histoire classique d'un brave garçon tombant amoureuse d'une mauvaise fille dans un milieu glauque. On notera que le critique décalé et historien du Cinéma Erotique Christophe Bier compare dans ce film Parola à la Marlène Dietrich de "L'Ange Bleu". Rien que pour ça, ça vaut le coup d'y jeter un oeil...

A plus.
Fred.




vendredi 5 octobre 2012

TATOO COMPRIS DE TRAVERS...

Bonjour les amis !

Voici la dernière lubie des jeunes israëliens : se faire tatouer, sur le bras,  le numéro de déporté de leur grand-père ou de leur grand-mère. Passons sur l'aspect "bon goût" de la chose, un tribal sur le derrière ou un piercing dans le nombril, c'est pas très classe non plus...
Ce qui m'intrigue vraiment dans cette histoire, cela ne s'arrête pas aux Israëliens, ça concerne une large frange de la jeunesse actuelle, et particulièrement leur rapport au passé et à la mémoire.
Durant une grande partie du XXème siècle , le conflit des générations a fait bouger nos sociétés. Les jeunes de 1914 n'avaient que foutre des souvenirs de 1870, ceux de 39 tentaient d'oublier la Grande Guerre, et pour la génération de 68, tous les anciens combattants, tous leurs parents, même, étaient des "croulants", des radoteurs . C'était l'équilibre vieux con/ p'tit con.
Les vieux incarnaient la pérennité, la continuité du monde, alors que les jeunes faisaient évoluer leurs valeurs en fonction du monde qu'ils connaissaient, celui des vingt ou trente années de leur propre vie.  Cette avancée des mentalités à marche forcée a permis une chose essentielle : le dépassement. Le dépassement des haines , des rancoeurs, des trahisons, pour aller vers la conciliation, la main tendue , à tout prix.


Kohl et Mitterrand étaient loin d'être des babzouilles. Leur geste symbolique , en 1984, a pourtant été d'une importance capitale dans l'évolution des relations entre la France et l'Allemagne, même si cette révolution avait été faite déjà il y a bien longtemps par les jeunes allemands et les jeunes français...
Aujourd'hui, il se passe un drôle de truc. Comme si les jeunes du monde entier, incapables, et on les comprend, d'appréhender le monde qui les entoure, un monde qui les oppresse, qui ne leur offre aucune perspective d'avenir , comme si ces jeunes, déboussolés, prenaient comme cheval de bataille celui de leurs parents, voire de leurs grands-parents.
Ils endossent la mémoire d'une Shoah qu'ils n'ont pas connue.
Ils s'engagent dans un islamisme radical et archaïque aux antipodes du monde moderne dans lequel ils ont grandi.
Ils votent Marine Le Pen, dans l'espoir de voir revenir un âge d'or... qui n'a jamais existé.
Une jeunesse qui ne dit plus "Merde" à ses anciens, mais "raconte encore, papi !"
Une jeunesse qui compte les points du capital victimaire de sa communauté, au lieu de faire la fête avec le camp d'en face.
Une jeunesse mesquine. Une jeunesse de vieux cons.
Oui, je sais, je généralise, tous les jeunes ne sont pas comme ça, heureusement , heureusement ,  mais cette tendance, même minoritaire, me fait vraiment flipper.
Et puis, minoritaire, minoritaire... Pour combien de temps ?

A plus.
Fred.

 Bonus : je ne suis foutrement pas chrétien, mais quand le pardon est chanté comme ça...



jeudi 4 octobre 2012

A PIGEON, PIGEON ET DEMI...

Bonjour les amis !

Tiens , tiens ! Il aura suffi de quelques heures d'agitation médiatique autour de l'obscur réseau social des "pigeons" comme ils se nomment, pour voir le gouvernement reculer comme un caniche et annoncer un "ajustement" concernant la taxe sur les plus-values immobillières.
On peut vraiment se demander de quoi le gouvernement a eu peur. De la manif prévue dimanche devant le Parlement ? Hum... Les patrons de PME ne sont pas réputés pour leur culture de la rue, et encore moins pour leur art du débordement... C'aurait été une manif d'agriculteurs remontés à bloc, j'aurais compris la trouille, mais là...
Alors c'est peut-être la crainte de l'exil fiscal ou entrepreneurial ? Nous parlons là encore des PME, qui, hélas pour eux, sont loin d'avoir les moyens de partir en Belgique ou en Suisse...
Alors quoi ? Certes, la grogne des petits patrons est légitime, mais la colère de toutes les catégories sociales ou socio-professionnelles , également touchées par cette hausse d'impôts tous azimuts, est légitime. Alors pourquoi les chouchouter, EUX ?
Et l'on voit avec angoisse réapparaître ce spectre qui vient hanter tous les gouvernements de gauche : ce foutu complexe d'infériorité qui incite à vouloir se faire aimer de ses adversaires plutôt que de ses électeurs... Ce perpétuel démon de midi politique qui amène le social-démocrate à snober la gauldo pour séduire le cigare...
Encore une fois, les victimes des plans sociaux, les précaires et les 80 000 personnes présentes à la manif contre l'austérité dimanche dernier apprécieront...

D'autant que, dans le "Libé" d'hier, d'autres entrepreneurs apportent un salutaire bémol à cette grogne dite générale...

http://www.liberation.fr/economie/2012/10/03/nous-entrepreneurs_850572

A plus.
Fred.

Bonus : mais quelle est l'Escadrille Infernale qui arrêtra ces pigeons ? ( Oui, je sais, c'est vraiment pour caser un cartoon, j'ai pas pu m'en empêcher... )


mercredi 3 octobre 2012

PAN SUR MON BEC !

Re-bonjour les amis !

Suite à l'article de tout à l'heure, je me dois de faire mon mea culpa : en effet, monsieur Karabatic n'a pas joué lors de la rencontre Montpellier/ Cesson. Monsieur Karabatic n'est donc pas schizophrène. Par contre, c'est toujours un p'tit filou, qui fait parier contre son camp...
Ma compassion, elle, va toujours aux ex-salariés de Florange...

A plus.
Fred.



EST-CE QUE PARIER, C'EST TROMPER ?

Bonjour les amis !

Bon, j'y connais rien. Ni en paris ni en sport.
Mais j'aimerais bien qu'on m'explique.
Le fameux Karabatic explique qu'avec sa copine, ils ont parié à l'occasion du match Montpellier/ Cesson. Enfin, elle. Déjà, ils ont pas le droit. Normal. Chose vraiment dérangeante, ils ont parié contre l'équipe de monsieur. Ce qui sera, déjà , une bonne leçon pour ceux qui nous pètent les couilles à longueur d'année avec l'éthique du sport. Il n'y a pas, il n'y aura jamais d'éthique du sport, du moins dans le sport professionnel. Par contre, visiblement, il n'y a pas de petits profits. Jusqu'ici, rien de surprenant.
C'est après que je ne comprends plus. Monsieur Karabatic , lui, dit que ça s'arrête là, et que, en revanche, il n'a pas fait perdre son équipe. Monsieur Karabatic est donc schizophrène. Si je suis sûr d'avoir un susucre si j'appuie sur le bouton A, je ne vais pas donner le meilleur de moi-même pour appuyer sur le bouton B.
En défendant cette théorie fumeuse, et en attirant la compassion sur lui à grands coups de chialade, monsieur Karabatic compte sur le manque d'intelligence des amateurs de sport de haut niveau. Sans vouloir être pessimiste, je pense qu"il a bien raison. On a vu des amoureux du Tour de France excuser le dopage pour moins que ça.
Reste, comme pour DSK, le problème de l'image : tout comme l'ancien président du FMI, malgré les non-lieux, sera désormais toujours considéré comme un vieux priapique libidineux, l'ancien champion de hand-ball apparaîtra, dans les temps à venir , comme un p'tit filou mal rasé, soldant ses paris au fond d'une impasse, ou dans l'arrière-cour d'un lugubre PMU.
Perso, je préfère garder mon empathie pour les ex-salariés de Florange...
Et vive le sport , c'est un modèle pour la jeunesse !

A plus.
Fred.

Et pour illustrer mon propos, une petite chanson de l'époque où  Philippe Val avait raison (1978- que de reniements depuis ! Il aurait quand même pu virer Jacques Vendroux !) :












mardi 2 octobre 2012

LE ROI EST NU... ET IL A UN FLINGUE A LA MAIN !

Bonjour les amis !

"Echirolles, c'est le Texas !". Cette phrase a déjà fait le tour de tous les JT.
On découvre, à l'occasion de la mort insupportable de deux jeunes gens, que Grenoble n'est pas une ville sûre...
Je suis toujours épaté quand j'entends les politiques et les média faire semblant de découvrir la violence inhérente à Grenoble... Ou à Marseille.
J'ai toujours entendu parler de ces deux villes comme de villes... de truands. Des villes tenues par le Milieu, quoi.
Pour Marseille, ça ne date vraiment pas d'hier : déjà, dans les années 30, un film remarquable tenait  la chronique d'une Canabière aux antipodes de celle de Pagnol.
"Justin de Marseille" (1934) de Maurice Tourneur ...


Ce Marseille du trafic qui sera également évoqué dans le fameux "French Connection" de Friedkin (1972)...


Le Milieu Grenoblois a moins inspiré le cinéma. Mais Lucas Belvaux y a quand même situé sa noire trilogie Après La Vie / Cavale/ Un Couple Epatant . Celui qui aura paradoxalement inscrit Grenoble dans la mémoire collective du crime organisé est... Fernand Raynaud, avec son sketch "Ne me parle pas de Grenoble" où il joue... un Marseillais !
Tout cela pour dire que la violence de ces deux villes est légendaire, et qu'il ne faut pas s'étonner qu'elle déteigne sur la petite délinquance des quartiers. Il faut aussi arrêter de prendre les gens pour des truffes vivant dans un monde sans milieu et sans truands.
Ou alors il faut vraiment s'attaquer au milieu et aux truands. Eh oui. On a pas dit que c'était facile
Surtout dans un monde qui encense les "Sopranos"...

A plus.
Fred.



 

lundi 1 octobre 2012

MONTEFOUR...

Bonjour les amis !

Eh bien, il a perdu de sa superbe, le valeureux pourfendeur des entreprises délocalisantes, le héraut suffisant de l'ouvrier spolié ! Hier soir, sur France 2, il faisait plutôt profil bas. Soyons tout de même indulgent : lui offrir un ministère du "redressement productif" était presque aussi casse-gueule qu'un ministère de la réhabilitation des  maréchaux-ferrants ou des Vélosolex. Cela fait plus de trente ans que l'on "casse" la sidérurgie en Europe, il va pas retourner le plateau de jeu tout seul avec ses petites mimines ( même si c'est ce qu'il avait promis...).
Un moment surprenant : celui où Delahousse, intervieweur malin, demande  à Montebourg pourquoi il ne songe pas , carrément, à la nationalisation d'Arcelor ! L'autre blêmit, puis répond  d'abord que c'est "prématuré " ! Evidemment , Delahousse bondit : "Prématuré ?" "- Euh, disons que ce n'est pas à l'ordre du jour !". S'ensuit un petit développement où Montebourg explique que nationaliser ne serait pas la solution car l'Etat "est un mauvais actionnaire". 
Eh bien, cet argument d'un Etat incapable de gérer une entreprise, d'établir des stratégies, c'est curieusement une des attaques préférées des théoriciens libéraux...De la part de quelqu'un que l'on taxe régulièrement de "marxiste", voilà  qui ne manquera pas d'étonner...
Et pendant ce temps, en Lorraine, et ailleurs, on souffre...

A plus.
Fred.

Bonus : comme disait Mélenchon , "Qu'ils s'en aillent tous !"