vendredi 30 mars 2012

CINEMA DE MINUIT -FERNANDELERIE...

Bonjour les amis !

Dimanche soir, à 01 H 00, sur France 3 : "Les 5 sous de Lavérède" (1939) de Maurice Cammage...


Fernandel a tourné, tenez-vous bien, dans plus de 150 films entre 1930 et sa mort, en 1970, le plus souvent en vedette. Ce chiffre impressionnant a donné lieu à un néologisme : la "fernandelerie" , désignant les oeuvres bâties le plus souvent à la va-vite autour de son nom.
Fernandel est apparu dans un nombre impressionnant de navets, qu'il assumait sans soucis, tout au long de sa carrière. Il est par exemple amusant de constater qu'après le tabac de "La Vache et le Prisonnier" (1959) de Verneuil, il est immédiatement allé s'embourber dans "Cocagne" de Maurice Cloche ou "Dynamite Jack" de Jean Bastia.
Si les années 50 ont vu le marseillais s'acoquiner avec les susnommés ou encore le prolifique Jean Boyer, on se souvient peu des "nanardeurs" de l'avant-guerre.
Et particulièrement pas de Maurice Cammage. Il faut vraiment être un rat de cinémathèque pour avoir entendu ce nom -là . Cammage fait parie de ces cinéastes, qui, avec René Pujol, René Sti et autres Henry Wulschleger, ont inondé le cinéma français des années 30 de vaudevilles militaires au noms évocateurs : " J'arrose mes galons", "Le Cantinier de la Coloniale", et autres "Bébé de l'escadron".
Cammage commettra pas moins de dix films , courts, moyens ou longs, avec Fernandel, qu'il rencontre en 1932. Parmi eux, l'édifiant "Coq du Régiment" (1933) :



Ou encore "Les Bleus de la Marine" (1934)...



...Où Fernandel pousse, comme toujours la chansonnette, car ces films étaient avant tout le prétexte à une nouvelle chanson populaire,systématiquement écrite par Jean Manse, beau-frère de l'acteur.

"Lavarède" ne fait pas exception à la règle, notamment avec "Je suis une petite nature" :



Bref, si vous débranchez votre cerveau, cela peut être un délicieux plaisir coupable...

A plus.
Fred.

jeudi 29 mars 2012

LA FOSSE TRANQUILLE...

Bonjour les amis !

Dans quelques années, les historiens se pencheront sur la fin du XXème Siècle et le début du XXIème. Et il y aura des choses qu'ils auront bien du mal à comprendre.
Par exemple, que les média aient pu si longtemps, et sans vergogne, inviter Jacques Séguéla...
Qu'a fait Jacques Séguéla ? La campagne de Mitterrand en 81. Point. Le reste n'est que minablitudes publicitaires, aisément oubliables. C'est même pas lui qui a inventé la Vache Qui Rit, c'est vous dire...
Et pourtant, il sort des livres, et énonce des "vérités", le plus souvent teintées d'une insondable vulgarité. Il vient de le prouver encore une fois en traitant à la radio Audrey Pulvar de "salope"... Pourquoi ? Parce qu'elle l'a éreinté, justement ereinté sur le plateau de Ruquier...



Or, remettre la pub à sa juste place, c'est pour moi faire oeuvre de salubrité publique...

Sentiment renforcé par la réponse de notre grand créatif.



Et je poserai simplement cette question aux intégristes de la liberté d'expression :
le jour où on coupera le micro à Jacques Séguéla, qui en souffrira ?

A plus.
Fred.

dimanche 25 mars 2012

CINEMA DE MINUIT - UNE LUMIERE DANS L'OBSCURITE...

Bonjour les amis !

Ce soir, à 23 H 50 , sur F3 : "Lumière d'été " (1942) de Jean Grémillon...


C'est un lieu commun, mais une réalité : l'Occupation allemande fut pour le Cinéma Français une période de grande créativité... Les jeunes loups qu'étaient Clouzot, Autant-Lara, Becker y firent de brillantes premières armes, et les scénaristes, tels Aurenche, Bost ou Spaak ( qui termina certains de ses scripts en prison !) redoublèrent d'ingéniosité pour contourner la cansure et proposer des oeuvres acerbes, noires, d'où émergeait toutefois un grand désir de liberté...
"Lumière d'Eté " , film noir et poétique se déroulant dans les Alpes-de-Haute-Provence, est emblématique de ce "style-occupation".
Grémillon a un parcours étrange. Venu du documentaire, il passe au long métrage dès le début du parlant, mais ses ambitions le brouillent rapidement avec le public et les producteurs. Il lui faudra attendre 1937 , et le succès de "Gueule d'Amour" , film typique de la mythologie Gabin, pour qu'il aie un peu les coudées franches.



"Lumière d'Eté " marque la seconde collaboration entre Grémillon et Prévert, après le fameux "Remorques" , dont le tournage , interrompu par la guerre, la défaite , et le départ de Gabin pour les Etats-Unis, s'étalera sur deux ans !



En 1943, Il tournera encore "Le Ciel est à vous", autre jalon important du cinéma de l'époque . Mais l'après-guerre ne sera pas tendre avec lui : en 1949, il signe "Pattes Blanches" sur un scénario d'Anouilh, qui est un échec cuisant. Dès lors, sa carrière va s'effondrer et, très vite, il va être contraint de retourner au court-métrage. Sa mort prématurée, en 1959, laisse une impression de gâchis.
Aujourd'hui, son oeuvre est réhabilitée et ce cinéaste maudit, au style très personnel, très audacieux, fait partie des auteurs les plus importants du cinéma des années 30-40...

A plus.
Fred.

samedi 24 mars 2012

BYE BOB !

Bonjour les amis !

Parmi les disparitions "ciné" de la semaine, une qui est passée un peu inaperçue : celle du réalisateur britannique Robert Fuest.
Fuest a marqué l'univers de la série B des années 70 avec une série de films que d'aucuns trouvent assez jubilatoires (j'en suis), et d'autres effroyablement kitschs...
Ancien décorateur, Fuest appréciait en effet particulièrement les univers visuels foisonnants et inventifs, quitte à se laisser aller, parfois, au mauvais goût, comme dans son film le plus connu : "L'Abominable docteur Phibes" ( 1971) avec Vincent Price :



Ou encore "Les Décimales du Futur " (1973 - Prix du jury à Avoriaz en 1976) :



Mais bien des critiques, et je suis d'accord avec eux, considèrent que ses meilleurs travaux sont télévisuels, notamment sur "Chapeau Melon et Bottes de Cuir" , qui lui donna sa chance en tant que réalisateur , et dont il réalisa certains des meilleurs épisodes, dont "Jeux" (1968) :



Repose-toi bien, Bob !

A plus.
Fred.

vendredi 23 mars 2012

CA N'ARRIVE JAMAIS ...

Bonjour les amis !

Certains , et surtout à gauche, voient dans la sordide affaire de Toulouse l'assurance absolue, à un mois du scrutin, que Sarkozy sera réélu , et haut la main encore.
C'est une vision d'un électorat versatile que je ne partage pas.
Ce qu'on appelle les "tendances lourdes" d'une élection se déterminent le plus souvent plusieurs MOIS avant l'élection.
En 2002, le thème de l'insécurité était au coeur des problématiques de droite, alors que Jospin, rappelons-le, niait que son programme soit "socialiste". C'est cette obsession de la droite, associée à cette démission de la gauche, bien bien avant les dernières semaines de l'élection, qui a mené tout droit au 21 Avril.
En 2007, et bien avant, dès 2005, on ne parlait que de Sarkozy : dans les médias, dans les débats, dans les bureaux de ses adversaires. Il avait réussi à faire tourner la campagne autour de lui . Il avait déclenché une dynamique ahurissante, et sa victoire était célébrée avant même le soir du deuxième tour.
Tout ça pour dire qu'une campagne électorale est une course de fond, et qu'une surprise de dernière minute n'a jamais , à ce jour, prouvé son efficacité.
Rappelons-nous du coup fourré de 1988, où Pasqua a fait libérer les otages du Liban à moins de trois jours du deuxième tour de la présidentielle pour faire gagner Chirac : ça n'a pas suffi, Miterrand a gagné.
Ca peut même être contre-productif : Aznar, en 2004, accusant l'ETA d'être responsable des attentats de Madrid , a vu sa manipulation se retourner contre lui et perdit des élections qui le donnaient gagnant...
Enfin, cette histoire s'est vite, très vite résolue : du Lundi 19 au Jeudi 22... Pas le temps, vraiment, d'installer une réélle psychose.
Alors , oui, sans doute, cette histoire va le faire remonter, un peu, auprès des gens à qui il faut un hochet pour être stimulés. Mais je ne peux pas croire que d'autres gens vont oublier leur quotidien : la crise, le chômage, l'inflation.
Et bien sûr , j'espère ne pas me tromper.

A plus . Fred.

Sondage du jour BVA/RTL réalisé les 21 et 22 Mars( soit en plein dans l'affaire de Toulouse) : HOLLANDE 54 % / SARKOZY 46 % .

Comme quoi ...
Avec en plus , une bonne surprise : Mélenchon passant devant Marine au premier tour ! Ca donne envie de chanter :


mercredi 21 mars 2012

PFFF...

Bonjour les amis !

Je ne sais pas ce qui m'exaspère le plus.
Ce crétin de fou de maniaque d'assassin d'enfants, à qui il aura fallu sept cadavres pour avoir sa putain d'heure de gloire... Et qui aura réussi à faire revenir le mot "terrorisme " dans la campagne électorale.
A moins que ce ne soit les politiques eux-mêmes, qui, sous couvert de décence, en sont tous à mijoter leur bonne vieille soupe à la récup', Sarko en tête nous faisant son vieux numéro de Clint Eastwood monté sur talonnettes.
Ou bien encore les oiseaux de mauvais augure, gauchistes comme je suis footballeur, et qui prédisent déjà la réélection du dit Sarko, se réjouissant à l'avance que le pays soit aussi con qu'ils l'imaginent.
Mais je crois que ceux qui vont vraiment me gonfler ne sont pas encore là : ceux qui, dès maintenant, vont nous balancer qu'en fait, la police a DELIBEREMENT laissé le fou en liberté POUR QU'IL COMMETTE ces meurtres, et que tout ceci n'est , comme d'hab', qu'un vaste complot destiné à faire réélire qui-vous savez...
Ceux-là, il ne faudra pas les oublier dans le comptage de ceux qui vont pourrir littéralement ce dernier mois de campagne .

A plus.
Fred.

PS : Dernier sondage paru (IFOP) : HOLLANDE 54 % / SARKO 46 %

mardi 20 mars 2012

CINEMA DE MINUIT - SOUVENIR ET PEINE PERDUE...

Bonjour les amis !

Dimanche dernier, à 00 H 00, sur F3 : "Souvenirs Perdus" (1950) de Christian-Jaque...


Il y a des films dont on ne comprend pas, au premier coup d'oeil, pourquoi on n'en a jamais entendu parler. On constate une distribution prestigieuse : Gérard Philipe, Bernard Blier, Pierre Brasseur, Edwige Feuillère, Yves Montand, François Périer, Suzy Delair. Du bon, du très bon. On sait que le réalisateur Christian-Jaque est capable de mener sa barque. Enfin, en lisant le générique plus précisément, on découvre qu'EN PLUS, le scénario et les dialogues sont signés Henri Jeanson et Jacques & Pierre Prévert ! On s'attend donc à une pépite.
Et puis... rien. ou si peu. "Souvenirs Perdus" est un film décevant. Il appartient au genre alors naissant des films à sketches. Mais aucun des 4 chapitres , liés entre eux par un "objet perdu" n'est vraiment satisfaisant. Les dialoguistes semblent se caricaturer, ainsi que les acteurs : Philipe , en assassin fou mais tellement séduisant, Brasseur en filou, Blier en flic nigaud, et Montand (très gauche !) en ... chanteur des rues. La seule vraie curiosité du film est d'ailleurs la présence de chansons inoubliables de Prévert et Kosma , dont "Tournesol" :



La vogue des films à sketches a décollé dès les années 30, à Hollywood. Pendant cette période, on collait diverses scènes avec divers acteurs grâce à une intrigue fil rouge. Ce procédé était alors considéré comme un peu bâtard, et il faudra le "Carnet de Bal" de Julien Duvivier (1937) pour lui donner ses premières lettres de noblesse...

Après la guerre, le genre revient à la mode, d'abord en Angleterre, avec "Au Coeur de la nuit" (1946) et, en France , avec "Retour à la vie " (1948).
Mais c'est le cinéma italien qui lui fera une place de choix, avec, par exemple, les fameux "Monstres " de Dino Risi (1960)...



Au début des années 60, la Nouvelle Vague s'en emparera goulument... Mais cela, c'est une autre histoire...

A plus.
Fred.

vendredi 16 mars 2012

CINEMA DE MINUIT (PROLOGUE) + COPINAGE...

Bonjour les amis !

Dimanche soir, à OO H 00, sur France 3 : "Souvenirs Perdus" (1950) de Christian-Jaque...


Pour cause de week-end chargé, je ne puis vous livrer en temps et en heure un article sur le film de la semaine. Faites comme moi : regardez-le donc (la distribution est alléchante...) et je vous en reparle dans le courant de la semaine prochaine...

D'autre part, si vous ne faites rien ce soir, je vous encourage fermement à aller voir "INOFFENSIF ( titre provisoire)", le délicieux nouveau spectacle de Jérôme Rouger...
C'est ce soir, à 20 H 30, à la M3Q !


A plus.
Fred.

samedi 10 mars 2012

CINEMA DE MINUIT - N'OUBLIEZ PAS DE FOURNIR UN RIM...

Bonjour les amis !

Demain soir, à 00 H 15, sur France 3 : "La Maison Bonnadieu" (1951) de Carlo Rim...



Carlo Rim est, à l'instar de Yves Mirande ou d'Henri Jeanson, un des scénaristes-dialoguistes les plus côtés de l'avant guerre . Ses histoires sont souvent insolites et teintées d'humour noir. "Le Mort en Fuite" (1936) d'André Berthomieu, "Simplet" (1943) de Fernandel, et surtout son association avec Maurice Tourneur , pour "Justin de Marseille" (1935) et "Le Val d'Enfer" (1943) , sont ses principaux titres de gloire...

Et, comme ses deux collègues, ou , plus tard, Michel Audiard, il décide de passer à la réalisation pour mettre ses mots en valeur. Il ne sera jamais un grand metteur en scène , mais (et contrairement à Audiard !), il demeurera un excellent scénariste ! Son premier film , et le meilleur, d'ailleurs, "L'Armoire Volante" (1948) est un petit bijou d'humour noir, où Fernandel , étonnamment sobre, se met en quête d'une armoire normande disparue et contenant... le cadavre de sa tante !



Ce premier film est un succès suffisant, qui permet à Rim de mettre en chantier "La Maison Bonnadieu". Plus fin que le précédent, il s'agit d'une satire fine des moeurs bourgeoises , où l'infidélité se vit plutôt sereinement, et où les amants de de madame sont choisis en fonction de leur statut social... Porté excellemment par le tandem Blier /Darrieux, le film est assez délicieux, même si, il est vrai, il aurait mérité un metteur en scène de la trempe d'un Tourneur ou d'un Autant-Lara...
Mais ce que tout le monde ignore, car le film n'est pas resté dans les mémoires, c'est qu'il a abrité un trésor, qui, lui a traversé le temps : une chanson, écrite et interprétée , sur une musique de Van Parys, par Mouloudji , dont ce sera le premier grand succès et qui reste, encore aujourd'hui, un classique de la chanson "parigote" : "La Complainte des Infidèles"...



A plus.
Fred.

vendredi 9 mars 2012

OUAF ! OUAF !

Bonjour les amis !

Je vous recommande chaudement d'aller voir ceci :


Je tiens à préciser d'abord que je suis loin d'être un inconditionnel de l'axe Mermet-Ramonet-Halimi- onde-Diplo-Castro-Chavez. Leur manichéisme et leur tendance fâcheuse à la propagande sous couvert de dénonciation de la propagande m'irritent de plus en plus.
Mais ce film, réalisé par Gilles Balbastre et Yannick Kergoat d'après l'essai de Serge Halimi, lui-même inspiré du célèbre ouvrage de Paul Nizan, vaut le détour.
Car la démonstration est implacable. La démonstration que les mondes politiques, économiques et médiatiques, sont , en France, intimement liés. Et intimement est le mot juste.
En dévoilant, ou plutôt en nous rappelant que telle chaîne, tel journal appartient à tel groupe, qui a tels intérêts, et que cet état de fait est accepté, intégré par les journalistes, qui vont jusqu'à faire des "ménages" rémunérés , à l'encontre de toute déontologie.
En révélant que les "Experts" néo-libéraux et omniprésents dans les médias ont tous des jetons dans telle ou telle banque, tel ou tel groupe d'influence, ce que l'on ne rappelle jamais au spectateur...
Et en évoquant l'incroyable omerta qui règne dans ce pays autour de ce sujet et de son corollaire évident : le CONFLIT D'INTERÊT.
Alors, oui, on peut déplorer quelques effets de montage faciles, des sujets survolés alors qu'ils sont pour moi insurvolables (Outreau !), et un commentaire un peu trop présent : j'aurais, par exemple, bien voulu voir et entendre dans son intégralité et "brut de pomme" ce moment d'anthologie où François Bayrou, en 2006, met en cause TF1 ... sur TF1 devant une Claire Chazal paniquée , énervée, désemparée.
Mais ces petites réserves ne doivent pas vous empêcher d'aller voir ce documentaire d'utilité publique. Il passe au Dietrich la semaine prochaine. Mais j'ai eu la chance de la voir à Gencay. Eh ouais, nous, en banlieue, on est à la pointe !



A plus.
Fred.

jeudi 8 mars 2012

ARRÊTEZ-LE OU IL FAIT UN BONHEUR !

Bonjour les amis !

Ca y est, l'artillerie lourde est sortie. Nicolas Sarkozy l'a affirmé ce matin : s'il perd cette élection, il ARRÊTE LA POLITIQUE !
Voilà, à mon avis, qui devrait faire baisser l'abstention en conséquence, convaincre les plus hésitants, et inciter Jean-François Copé à ouvrir le champagne.
On hésite à y croire. Que fera-t-il, notre hyper-nerveux, si la politique ne veut plus de lui ?
- Acteur dans "Les Visiteurs 4" ?
- Vigile pour Bernard Arnault ?
- Radar automatique sur l'Avenue de Neuilly ?
- Installation d'Art Contemporain au Château de Versailles ?
- RIEN ?

Quoiqu'il en soit, il rendra (enfin) un fier service à son pays...

A plus.
Fred.

mercredi 7 mars 2012

L'HOMME INVISIBLE...

Bonjour les amis !

Je n'ai pas regardé la prestation de notre cher président, hier soir, sur France 2. Je ne suis pas masochiste, et, en plus,y'avait Dr House sur TF1...
Je me suis dit que j'allais en entendre parler, en long, en large, et en travers, ce matin, à la radio...
Et là... rien. En tous cas, pas grand'chose. Pas d'analyses, pas de réactions, deux-trois phrases de résumé, tout au plus.
Et j'ai réalisé que Sarko, Nicolas Sarkozy, l'homme qui avait réussi à ne faire parler QUE de lui dans les média entre 2004 et 2007, et même après l'homme autour de qui se faisaient les débats, les enthousiasmes, les indignations, dans le public ou dans le privé, ce Sarkozy-là... ne créait plus le buzz. Etait passé de mode. N'existait plus.
Quand il fait du vent, personne ne sent plus le courant d'air.
Ou, pour paraphraser sa fameuse phrase sur les grèves : "Aujourd'hui, quand un président fait campagne dans le pays, plus personne ne s'en aperçoit..."

A plus.
Fred.

lundi 5 mars 2012

SIMPLE PETIT DETAIL;...

Bonjour les amis !

Aujourd'hui, France Inter était à Moscou, à l'occasion de la parodie d'élection présidentielle...
Miss Pascale Clarke recevait le cinéaste Pavel Lounguine. Et Miss Clarke était visiblement contrariée du manque d'indignation, du relatif optimisme du cinéaste, tandis qu'elle ne manquait pas , elle , de faire des petits commentaires acerbes sur la Russie Poutinienne.
Ca m'a agacé. C'a m'a agacé parce que Miss Clarke, elle, dans douze heures, elle est partie. Qu'en tant que notable de France Inter, elle ne risque RIEN à débiner le pouvoir du Kremlin. Pavel Lounguine, lui, tourne des films en Russie, y a des attaches, même si, d'après ce que je sais , il n'y vit pas non plus. En tous cas, il inscrit sa vision dans la durée. Et son discours est empreint d'empathie pour son pays d'origine.
Miss Clarke, elle , dès son retour à Paris, parlera de toute autre chose qui lui tombera sous les yeux. Et elle oubliera. Et nous fera oublier.
Pas la peine , donc, de se poser en donneuse de leçon éditoriale, Pascale. C'est déplacé, c'est suffisant, c'est bête et c'est ... très français, au fond.
Et ça me rappelle une chanson posthume de Brassens, qui disait à peu près ceci :

"J'ai conspué Franco la fleur à la guitare
Durant pas mal d'années ;
Faut dire qu'entre nous deux, simple petit détail
Y avait les Pyrénées ! "

A plus.
Fred.

dimanche 4 mars 2012

CINEMA DE MINUIT - UN PEU DE VIE DANS TON ART, UN PEU D'ART DANS TA VIE !

Bonjour les amis !

Ce soir, à OO H 20 sur France 3 : "Entrée des Artistes" (1938) de Marc Allégret...


Si je devais un jour démontrer à un néophyte la grandeur du cinéma français d'avant-guerre, je lui projetterais "La Grande Illusion" ou "Le Jour se lève"...
Mais si je devais démontrer au même néophyte la grandeur de certains dialoguistes d'avant-guerre, je lui projetterais "Drôle de Drame" signé Prévert, ou... "Entrée des Artistes" signé Henri Jeanson.
En effet, malgré sa renommée, le film d'Allégret n'est pas le chef d'oeuvre que l'on croit. J'ai déjà écrit ici ce que je pensais du style (ou de l'absence de style) du metteur en scène. La petite bluette amoureuse qui est le coeur du film est assez niaise, et si les jeunes comédiens (dont certains promis à un grand avenir, comme Odette Joyeux, Michel Vitold, Roger Blin et Bernard Blier) se débrouillent plutôt bien, ils sont complètement dévorés, le mot est presque faible, par celui qui joue leur professeur de théâtre, et qui l'était , d'ailleurs, pour certains, dans la vie : Louis Jouvet.
Car le film doit sa réussite à la rencontre de ces deux monstres-là : Jouvet et Jeanson.
Journaliste affûté, critique redoutable, authentique langue de pute, Henri Jeanson avait ses têtes. Et il donna les meilleures répliques du film à son grand ami Jouvet. A tel point que certaines répliques du film sont à présent attribuées à Jouvet, dont la plus fameuse : "Un peu de vie dans ton art, un peu d'art dans ta vie"...
La même année, Jeanson joua le même tour à Marcel Carné sur "Hôtel du Nord" , délaissant le tandem de vedettes Annabella/ Jean-Pierre Aumont pour les seconds rôles Arletty et Jouvet, ce qui donna , entre autres , la séquence d'anthologie suivante :



"Entrée des Artistes" est donc un festival Jouvet, qui marque chacune de ses apparitions de sa morgue, de sa distance, assénant de son articulation spécifique d'ancien bègue des sentences définitives sur le théâtre, comme dans cet extrait :



Même les théâtreux, qui trouveront avec raison que cette vision du spectacle est bien datée, conviendront que c'est un délice pour les oreilles...

Jeanson retrouvera encore Jouvet , et le théâtre, presque dix ans plus tard ,en 1946, dans "Le Revenant" de Christian-Jaque, plus fort, plus noir, plus vrai...



A plus.
Fred.

samedi 3 mars 2012

MORT D'UN CHARLOT...

Bonjour les amis !

Dans les années 70, il était facile de passer de la contre-culture à la franchouillardise. Le cher Coluche en est le plus fameux exemple. La même mésaventure est arrivée aux Charlots, dont le leader, Gérard Rinaldi, nous a quittés hier.
Aujourd'hui, on se souvient d'eux comme des représentants d'un cinéma comique ultra-ringard, d'un groupe de copains qui mulitiplia les bidasseries bas-de-gamme...
C'est oublier qu'au départ, les Charlots étaient... subversifs. Ils furent parmi les premiers, dans le sillage d'Antoine, dont ils étaient les musiciens, à arborer des cheveux longs dans la seconde moitié des années 60, ce qui leur valait, rappelons-le, d'être injuriés et même parfois agressés dans la rue. Leurs premières prestations chansonnières, sous l'impulsion de Luis Rego, étaient des parodies absurdes de la variétoche de l'époque, ce qui inclut même la fameuse "Paulette" (1967), dont la débilité assumée écorchait les oreilles des amateurs (alors nombreux) d'opérette :



Ou encore "Sois Erotique" (1970) , parodie "rurale" du "Je t'aime, moi non plus"de Gainsbourg :



Puis vint le cinéma : le triomphe des "Bidasses en Folie" (1970) fut aussi bien public que critique, certains journalistes affirmant alors que l'art de Zidi était supérieur à celui de Tati ! Ah oui ?



Le succès du film modifia la donne. Les Charlots devinrent méchamment rentables. Sentant le vent tourner, Régo quitta le groupe. Rapidement, l'ironie disparut, mais pas la vulgarité, qui s'accentua, aussi bien dans les films que dans les chansons.
A ce titre , "Merci Patron" (1971), chanson militante qui ne dit pas son nom, apparaît comme un brillant dernier sursaut du groupe dans le domaine du poil à gratter :



Le reste de la carrière du groupe s'embourba alors dans des productions de plus en plus médiocres...
Précisons, enfin que Rinaldi avait une vraie voix de chanteur de charme... Il ne s'est pas pour autant privé de chanter des âneries. Pour ce sens de la dérision et les premières années des Charlots, repose en paix, cher Gérard...

A plus.
Fred.

vendredi 2 mars 2012

DERAPAGE SOUS CONTRÔLE ?

Bonjour les amis !

Notre président Sarkozy s'est donc fait chahuter, hier, à Bayonne.
Ca m'a surpris.
Nous savons bien, que, depuis le début de son quinquennat, notre président a pris l'habitude de bétonner ses sorties publiques : en faisant passer des castings à ses interlocuteurs, afin qu'ils soient bienveillants ET plus petits que lui, et surtout, en faisant le vide, interdisant les accès parfois plusieurs centaines de mètres à la ronde ...
Et là, tiens : ça dégénère ... La sécurité se relâche-t-elle... Ou lui a-t-on demandé de se relâcher ? Ca a en tous cas permis au principal intéressé de se poser en victime et d'accuser son principal adversaire d'avoir organisé l'émeute... Hum... Alors, déjà, Hollande en agitateur, ça me parle pas trop, mais alors, en plus, à la tête d'une meute de socialistes déchaînés... Je sais qu'on a fait des progrès en matière d'effets spéciaux, mais, là, même en 3D, on voit les ficelles...
Bon, tout de même, les images, parce que, malgré tout, ça fait du bien de voir ça :



A plus.
Fred.

jeudi 1 mars 2012

POVTICHOUX !

Bonjour les amis !

Suite à l'annonce fiscale, certes un peu abracadabrantesque , de François Hollande et sa fameuse taxation à 75 % des "très riches", on s'attendait bien à quelques chouinements de ci de là. J'avoue que j'attendais plutôt ça du côté des grands patrons. Eh bien non, la riposte vient... des footballeurs !
En témoigne cette intevention de Christophe Jallet, qui n'est pas sans évoquer les plus grands moments de Marjorie Poulet :

Foot - L1 : Vers un exode massif des joueurs ? - kewego
Interrogé sur la proposition de François Hollande de taxer les très hauts revenus, Christophe Jallet semblait plus que dubitatif, sans pour autant se prononcer sur le bien fondé de cette mesure et sa réception dans le milieu sportif.

Mauvaise pioche, messieurs les footeux ! Car si on trouve encore, et c'est bien normal, des gens qui contestent l'impôt au nom du mérite et de l'enrichissement personnel, on en trouve bien peu pour trouver "normales" les sommes ASTRONOMIQUES reçues par de jeunes athlètes tapant dans une baballe SANS OBLIGATION DE RESULTATS !!!
A l'heure où le Qatar brasse des millions au PSG, la famille du football est vraiment, vraiment, vraiment mal placée pour se plaindre ! Mais qu'ils continuent, sans réfléchir (le peuvent-ils ?), ils vont finir par rendre crédible une proposition qui fleure quand même un peu l'improvisation...

A plus.
Fred.

PS : A propos d'improvisation, n'oubliez pas le Cabaret Impro de l'ADIV , ce soir à 21 H au Zinc !