samedi 3 mars 2012

MORT D'UN CHARLOT...

Bonjour les amis !

Dans les années 70, il était facile de passer de la contre-culture à la franchouillardise. Le cher Coluche en est le plus fameux exemple. La même mésaventure est arrivée aux Charlots, dont le leader, Gérard Rinaldi, nous a quittés hier.
Aujourd'hui, on se souvient d'eux comme des représentants d'un cinéma comique ultra-ringard, d'un groupe de copains qui mulitiplia les bidasseries bas-de-gamme...
C'est oublier qu'au départ, les Charlots étaient... subversifs. Ils furent parmi les premiers, dans le sillage d'Antoine, dont ils étaient les musiciens, à arborer des cheveux longs dans la seconde moitié des années 60, ce qui leur valait, rappelons-le, d'être injuriés et même parfois agressés dans la rue. Leurs premières prestations chansonnières, sous l'impulsion de Luis Rego, étaient des parodies absurdes de la variétoche de l'époque, ce qui inclut même la fameuse "Paulette" (1967), dont la débilité assumée écorchait les oreilles des amateurs (alors nombreux) d'opérette :



Ou encore "Sois Erotique" (1970) , parodie "rurale" du "Je t'aime, moi non plus"de Gainsbourg :



Puis vint le cinéma : le triomphe des "Bidasses en Folie" (1970) fut aussi bien public que critique, certains journalistes affirmant alors que l'art de Zidi était supérieur à celui de Tati ! Ah oui ?



Le succès du film modifia la donne. Les Charlots devinrent méchamment rentables. Sentant le vent tourner, Régo quitta le groupe. Rapidement, l'ironie disparut, mais pas la vulgarité, qui s'accentua, aussi bien dans les films que dans les chansons.
A ce titre , "Merci Patron" (1971), chanson militante qui ne dit pas son nom, apparaît comme un brillant dernier sursaut du groupe dans le domaine du poil à gratter :



Le reste de la carrière du groupe s'embourba alors dans des productions de plus en plus médiocres...
Précisons, enfin que Rinaldi avait une vraie voix de chanteur de charme... Il ne s'est pas pour autant privé de chanter des âneries. Pour ce sens de la dérision et les premières années des Charlots, repose en paix, cher Gérard...

A plus.
Fred.

1 commentaire:

  1. C'est vrai,preuve en est leur nom de groupe "Les Charlots" qui prouvait une certaine autodérision et puis une carrière qui correspondait à une demande de certains et puis merde ils assumaient très bien tout cela et bordel à cul personne ne devrait partir...!

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