lundi 25 février 2013

TOUS A GENCAY ! - UN FILM A LAGON...

Bonsoir les amis !

Ce soir, dans le cadre des Séances Patrimoine du Cinéma de Gençay, j'aurai le plaisir de vous présenter un classique du cinéma d'épouvante  : "L'Etrange Créature du Lac Noir "(1954) de Jack Arnold  , en 3D !

A notre époque de scandales alimentaires, savourez donc en notre compagnie une bestiole de première fraîcheur, pêchée en eau vive !

Bande-annonce :


PS : Aucun équidé n'a été blessé durant le tournage de ce film...

A ce soir !
Fred.

dimanche 24 février 2013

CINEMA DE MINUIT- BOGOSSITUDE...

Bonjour les amis !

Ce soir, à 00 H 15 : "Les Garçons" (1959) de Mauro Bolognini...




Réalisateur mineur mais sympathique de comédies , Mauro Bolognini voit sa carrière et son cinéma basculer quand il rencontre, en 1957, le jeune romancier, dramaturge et scénariste  Pier Paolo Pasolini.  Celui-ci, plus soucieux de métaphysique que de rigolade, infléchit l'oeuvre du réalisateur dans le sens d'une plus grande angoisse existentielle, d'abord dans "Jeunes Maris" (1958) , chronique d'amour et d'amitié désenchantée au sein d'un groupe de jeunes...
Après ce galop d'essai, le pas vers le drame est franchi avec "Les Garçons/La Notte Brava", adapté par lui du propre roman de Pasolini. 
Ce  mini-road-movie dans la banlieue de Rome, où nous suivons deux jeunes voleurs, tentant de refourguer leur butin tout en embarquant des prostituées pour se constituer un alibi, est typique de ce cinéma italien soucieux de traiter de l'ennui, de l'incommunicabilité et de l'incapacité d'aimer de la jeunesse de l'après-guerre. Et , dans le genre, c'est un petit chef d'oeuvre, pas aussi radical que les oeuvres d'Antonioni ou que les futurs films de Pasolini lui-même, mais sûrement plus efficace, plus accessible.
Dans la tradition de l'époque, Bolognini se constitue une équipe plastiquement irréprochable : les belles Antonella Lualdi, Elsa Martinelli ( qui, paraît-il, s'évitaient soigneusement) et Mylène Demongeot sont "Les Filles". Quand aux "Garçons", ce sont :  d'abord Franco Interlenghi...

... moins connu que ses collègues Mastroianni ou Renato Salvatori, mais qui a fait une sacrée (et longue !) carrière italienne, aussi bien dans le drame que dans la comédie,dont une bonne poignée de chefs d'oeuvre , dont "Les Vitelloni" de Fellini ...

 Puis le tout jeune Jean-Claude Brialy...


... qui sortait tout juste du "Beau Serge" de Claude Chabrol...

Et enfin et surtout Laurent Terzieff...


Qui, à l'époque, commençait à se faire un sacré nom sur le grand écran. Mais, privilégiant le théâtre, il ne réservera très vite ses apparitions cinématographiques qu'à des coups de coeur personnels, comme pour Bunuel et sa "Voie Lactée" ( 1969)...


Extrait du film de ce soir :


A plus.
Fred.





samedi 23 février 2013

LA GRANDE PARADE DES CESARS...

Bonjour les amis !

Cela fait belle lurette que je ne m'intéresse plus à la cérémonie des Césars. Cette longue, trop longue remise de récompenses, ne sert qu'à faire croire à une union factice de la Grande Famille du Cinéma. Les échanges d'amabilités autour de l'affaire Depardieu devraient suffire à faire comprendre que la réalité est plus complexe.
Quand au palmarès, Jean-Marc Lalanne , des Inrockuptibles, le trouve mauvais. C'est donc qu'il est bon ( à chacun ses baromètres !). "Amour" a tout raflé, c'était prévisible, et mérité, ne serait-ce que pour Trintignant et Riva. Il y a des retards à l'allumage qui se paient cash. "Camille Redouble" a été un joli succès en salles et dans la presse, et n'avait pas besoin de plus. Quand à l'échec d' "Holy Motors", il servira le film et son auteur, passant ainsi joyeusement au statut de "film culte " et d'"auteur incompris". Et puis, entre nous, depuis quand un Moderne a-t-il besoin d'être adoubé par des Anciens ? Fin de l'épisode, à l'année prochaine.
Je souhaite juste rendre hommage à quelques trublions, ou quelques grands acteurs, qui, depuis 1976, ont perturbé l'ambiance corsetée de la cérémonie ou ont donné lieu à de vrais moments d'émotion :

C'est d'abord Coluche , qui , en 1985, vient lire une (fausse) lettre d'Alain Delon, l'éxilé fiscal de l'époque...


En 1999, la rencontre (au sommet) entre Jamel Debbouze et Adriana Karembeu (inclus la blague la plus pourrie de l'histoire de l'Univers !)


Dans le registre mi-drôle, mi-émouvant, Jerry Lewis remettant (ou pas !)  un César à un De Funès plus angoissé que jamais, en 1980 :


Et, cette fois, carrément bouleversante, la dernière apparition publique de Bernard Blier , en 1989,  malade, amaigri, venant recevoir un César d'honneur des mains d'un Michel Serrault, qui , pour une fois, n'avait pas trop le coeur à rire...

( Cliquer sur le lien ci-dessous, la vidéo n'est pas intégrable d'office).



CESAR D'HONNEUR A BERNARD BLIER


A plus.
Fred.



vendredi 22 février 2013

LE CHANTAGE A L'EMPLOI NE CONNAIT PAS LA CRISE...

Bonjour les amis !





Juste quelques petits mots sur l'affaire Spanghero. Encore ? Eh bien oui, encore...
Selon les premières conclusions de l'enquête, relayées par le gouvernement, les riants dirigeants de cette entreprise "intermédiaire" auraient commis une erreur d'étiquetage , en collant "boeuf" sur des lots de viande , enfin de "minerai" de cheval...
La faute, elle est là. L'escroquerie est là. Que le "minerai" roumain soit de la merde sous cellophane n'y change rien. Chaque citoyen français a le droit inprescriptible de manger de la bouse, s'il sait que c'en est.Les français, eux,  ont procédé à une tromperie sur la nature de la  marchandise. Et c'est grave.
Spanghero se sent violé dans sa "présomption d'innocence". Ils n'ont pas tort, on les a bel et bien balancés. Hélas pour eux, le gouvernement français avait tout intérêt à défendre la filière française et à charger les cochons de roumains. S'il ne l'a pas fait, c'est qu'on peut craindre que l'Affaire Spanghero ne soit que la face émergée d'un iceberg bien puant qu'on va nous vendre par petits bouts dans les semaines qui viennent.
Mais ce qui est vraiment surprenant, c'est l'attitude des employés de Spanghero, ( ou, du moins,de ceux qui les manipulent)  qui, dès le Scud sorti, ont chouiné très fort pour qu'on ne leur retire pas leur agrément, pour préserver les 300 emplois du site. Comme si l' infraction  commise ne devait pas rejaillir, d'une façon ou d'une autre, sur le fonctionnement de la boîte...Le plus étrange est que cette stratégie over-empathique fonctionne : les salariés de Spanghero ont été reçus à l'Elysée...
Il y a  quelques semaines , ce sont les ouvriers  fabricants des fameux alcootests obligatoires qui chouinaient parce que ceux-ci ne l'étaient plus , obligatoires, et que ça mettait en danger l'emploi... Alors que cela fait plus d'un an que des voix nombreuses s'élèvent pour dénoncer, d'une part, l'inefficacité du dispositif, d'autre part, l'arnaque financière qu'elle représente... Eh bien, non , c'est con, c'est nul, c'est une arnaque,  mais comme ça crée des emplois, maintenant que c'est là, ça doit rester...
Je ne me rappelle pas qu'à l'époque de la Vache Folle, ou de la Grippe Aviaire, on se soit inquiété de l'avenir des éleveurs  dont on brûlait pourtant les bêtes par centaines.
Mais le sentiment de précarité est tel dans ce pays aujourd'hui  qu'on a l'impression que les gens seraient prêts à pratiquer n'importe quel métier, même inutile, même dangereux, même illégal, pour pouvoir continuer à bouffer. Et qu'ils s'indignent qu'on puisse leur reprocher quoi que ce soit.
Pendant ce temps, alors que Spanghero bénéficie d'une incompréhensible indulgence médiatique, Findus, qui n'est responsable en rien de tout ce bazar, voit ses ventes baisser depuis une semaine. En silence.
Moralité : gueule quand tu crèves, même si tu es l'agresseur , il y aura toujours un naïf pour t'entendre...

A plus
Fred.

jeudi 21 février 2013

FAIRE-PART DE REMERCIEMENTS...

Bonjour les amis !


Juste un petit mot pour remercier tous ceux qui ont fait de la soirée des Dix Ans du Viandox un moment bien sympa et  bien rigolo. Tout d'abord les artistes : Jérôme Rouger, Thomas Le Gloannec, Patrick Ingueneau, Vincent Dacquet et Guillaume Habrias.  Un merci également à Manue Bouriaud et Julie Toreau (les Julot Torride) que des raisons indépendantes de leur volonté ont empêché d'être avec nous ce soir-là. Ce qui nous a largement foutu dedans au niveau de la parité, mais bon, Najat osera-t-elle venir me casser la gueule ?
Merci également à Steeven Abrioux pour le son et à Cédric Boissinot, qui a filmé la première partie de la soirée, malgré une calvitie naissante.
Un merci particulier  à Edouard Audouin , qui était un peu partout à la fois, avec toute l'énergie et l'efficacité qu'on lui connaît.
Merci à Guillaume et Mathieu, patrons du Zinc, d'accueillir ce rendez-vous depuis 2011, et à Philippe, du Cluricaume, pour avoir fait de même pendant 5 ans...
Et un merci tout particulier à Gaëlle Praud, patronne du défunt Brouille-Ménage, pour avoir eu, en 2002, l'idée de ce rendez-vous de sketches et de chansons que toute la Creuse nous envie...

Vous aurez bientôt à votre disposition des extraits de cette soirée mémorable !
Et maintenant, allez tous vous faire voir, cochons de spectateurs !
( Bah oui,  ça suffit, les câlins, j'ai une réputation d 'humoriste désagréable à défendre !)


A plus.
Fred.




dimanche 17 février 2013

CINEMA DE MINUIT - LE DABE A LA ROCHELLE...

Bonjour les amis !

Ce soir, à 00 H 15, sur France 3 : "Le Sang à la Tête" (1956) de Gilles Grangier...


En v'la, de la Qualité Française, et de la bonne ! Il faut dire que l'équipe est en pleine forme . Gabin, après un trop long passage à vide,  est revenu au top de sa popularité en 1953, avec "Touchez pas au Grisbi" de Becker...




C'est peu avant ce come-back qu'il rencontre le jeune Gilles Grangier , qui le dirige dans "La Vierge du Rhin".



Jusqu'ici abonné aux comédies légères, le réalisateur trouve alors sa voie dans des drames réalistes, et se montre très inspiré par son acteur principal. Les deux hommes sympathisent carrément, ce qui les amène à se retrouver sur un projet encore plus abouti, "Gas-Oil" (1955).


Encore méconnu aujourd'hui, le film est une superbe chronique sur le quotidien des petits routiers de l'époque. Cette fois, c'est un jeune dialoguiste qui rentre dans la danse : Michel Audiard. Gabin-Audiard-Grangier : la bande à Gabin est constituée.
"Le Sang à la Tête" est leur film suivant , tiré du "Fils Cardinaud" de Simenon.
Un puissant armateur voit sa femme fuguer avec un voyou. Lui, l'homme craint, devient l'humilié, le cocu. C'est un peu "La Femme du Boulanger" à La Rochelle...
A cette époque, Audiard n'était pas encore le dialoguiste fanfaron que l'Histoire a retenu, mais un auteur précis, acéré, souvent juste et cruel, mais encore au service de la matière qu'il adapte. Grangier est tout à fait à son aise dans cette peinture du quotidien provincial. On notera le nombre important de scène tournées en extérieur à La Rochelle. Comme quoi, la "Qualité Française" ne se tournait pas toujours en studio, loin de là...
Le trio signera encore encore six films après celui-ci , jusqu'au "Gentleman d'Epsom" et à la brouille Gabin-Audiard. Affaibli par le départ de son excellent dialoguiste, et de plus en plus soumis aux exigences peu clairvoyantes du "Vieux", Grangier ne retrouvera plus , dans les années 60, cette inspiration, ce soin, cet appétit de filmer, qui rendent ses films antérieurs particulièrement savoureux...

Extrait :


 A plus.
Ou à tout à l'heure, à Biard...

Fred.

samedi 16 février 2013

LE VIANDOX : NOUVELLE DEMARQUE !

Bonjour les amis !
Pour remettre les comptes à zéro avant la Grande Soirée des Dix ans du Viandox Mardi 19 Février à partir de 19 H 30, voici non pas un, mais deux extraits du Viandox précédent !!
Vous êtes des gros gâtés !



Filmé par Teddy et Claire. musique du générique : Vincent Dacquet.
Affiche : Loïc Méhée .

Et au passage, tiens, je vous rappelle que j'exporte le Viandox à Biard  demain , à partir de 19 heures, en compagnie, entre autres, des excellentes Tatas Bêcheuses !


Et maintenant, allez jouer dehors, galopins, profitez-en, il fait beau pour la première fois depuis trois mois...

A plus.
Fred.


mardi 12 février 2013

LE VIANDOX IS STILL ALIVE !

Bonjour les amis !

En attendant la grande soirée des DIX ANS DU VIANDOX le 19 Fèvrier prochain au Zinc, voici la suite de la fournée de janvier : ici, une chanson autour de la (fameuse) taxe à 75 %...


Filmé par Teddy et Claire . Musique du générique : Vincent Dacquet.
Affiche : Loïc Méhée.

A plus.
Fred.

samedi 9 février 2013

CINEMA DE MINUIT - ERSATZ DE MAIGRET...

Bonjour les amis !

Demain soir, à 00 H 15 sur F3 : "Les Caves du Majestic" (1944) de Richard Pottier...


Suite du cycle Littérature et Cinéma .
Pour les simenoniens et les cinéphiles, il reste encore assez difficile, aujourd'hui, de déterminer quel acteur  fut le meilleur Maigret : Harry Baur ? Jean Gabin ? Gino Cervi ? Charles Laughton ? Bruno Cremer ? La question est encore vivement débattue aujourd'hui...
Par contre, hélas, quand il s'agit de déterminer qui fut le moins convaincant, la réponse fuse plus vite : il s'agit d'Albert Préjean.


Soyons honnêtes, ce n'est pas entièrement la faute du sympathique comédien, souvent fort à la hauteur dans le registre de la comédie. Il est à vrai dire assez difficile , dans cette histoire, de déterminer les responsabilités. 
Dès le début de l'Occupation , la Continental Films, firme française à capitaux allemands , et dirigée par Alfred Greven , s'est lancée dans une vaste politique d'adaptations de prestige d'oeuvres littéraires. Simenon, durant cette période , fut très demandé :  9 de ses oeuvres furent  adaptées entre 1941 et 1944. La Continental s'attaqua aux Maigret. "S'attaquer" est le mot juste. A mi-chemin entre la bande dessinée et le film d'énigme déjà suranné, ces Maigret n'ont aucune atmosphère. De plus , le tandem formé par Maigret et son adjoint Lucas, incarné balourdement par le  chansonnier Gabriello, préfigure carrément Astérix et Obélix !


Et il y en aura trois comme ça : "Picpus" en 1942, "Cécile est Morte" en 1943, et ces "Caves du Majestic"...
Si "Cécile" fut mis en scène par le tout-terrain Maurince Tourneur, ce qui ne changea pas grand'chose, les deux autres furent réalisés par Richard Pottier, metteur en scène peu talentueux, qui se spécialisera dans les nanars musicaux de messieurs Tino Rossi et Luis Mariano, tel cet immortel et cornichon "Chanteur de Mexico" (1956)...


Bertrand Tavernier montre, dans son film "Laissez-Passer" (2002), que Pottier, austro-hongrois d'origine, maîtrisait mal le français, et précédait nombre de ses prises d'un sonore" Essayez ça pas trop con !"... C'est ce qui s'appelle de la direction d'acteurs...
"Les Caves du Majestic" n'a donc pas une très grande valeur artistique. Sa valeur est surtout historique :  ce fut le dernier film entrepris par La Continental avant la Libération. Signe de ces  temps troublés, son scénariste, Charles Spaak, en termina le script... en prison. Il avait été arrêté par la Gestapo qui recherchait son frère, résistant.
Dernier détail : c'est une des  dernières apparitions , furtive, d'ailleurs,  de Florelle, qui, après avoir été une star comme actrice et chanteuse, entre autres dans "Le Crime de Monsieur Lange" de Renoir, vit sa carrière s'effondrer après 1936..
 

A plus.
Fred.



samedi 2 février 2013

CINEMA DE MINUIT - 2013, ANNEE DE THERESE...

Bonjour les amis !

Demain soir, à 00 H 25 , sur France 3 : "Thérèse Desqueyroux" (1962) de Georges Franju...


Une fois n'est pas coutume, pour entamer son nouveau cycle "Littérature et Cinéma", le CDM rend doublement hommage... au cinéma contemporain ! Il n'aura en effet échappé à personne qu'une nouvelle adaptation du roman de François Mauriac est sorti cet automne, film posthume du cher Claude Miller.


De plus, la comédienne principale de la première version n'est autre qu'Emmanuelle Riva, justement fêtée cette année pour sa prestation dans "Amour" de Michael Haneke, aux côtés de Jean-Louis Trintignant...


Mais nous y reviendrons.
Le roman "Thérèse Desqueyroux" est paru en 1927. Ce récit, mi-reportage, mi-confession, d'une femme brimée , dans une petite ville de province, qui décide d'empoisonner son mari, n'y parvient pas, échappe à la prison, mais se retrouve enfermée pour toujours dans cet univers qu'elle voulait fuire, a fait forte impression.
Il était logique que cette histoire d'aliénation intéresse le cinéaste Georges Franju. Venu du documentaire, celui-ci se fait connaître par deux fictions-choc autour de l'enfermement : d'abord, "La Tête Contre Les Murs"(1958) , qui aborde la question de façon réaliste, glaçante,et déjà désespérée. Plus que par le personnel de l'asile, le personnage joué par Jean-Pierre Mocky s'aliène lui-même , sans espoir de retour...


En 1960, Franju délaisse le réalisme (quoique...) et livre peut-être son plus beau film, le fantasmagorique et terrifiant "Les Yeux Sans Visage" , où, cette fois, un chirurgien esthétique essaie de rendre à sa fille son visage originel en "empruntant" leurs yeux à des cobayes involontaires...


Considéré comme "sulfureux", Franju revient ici à une mise en scène plus classique, mais non moins terrifiante. La bourgeoisie dessinée ici n'a rien à envier à celle que Chabrol commençait à croquer dans son coin. A la fois calme, puissante, et obtue, cette locomotive en marche broie les individualités sous le poids de ses intérêts , de ses conventions et de sa morale factice.
Thérèse , c'est Emmanuelle Riva. Comédienne atypique, elle restera pour les cinéphiles le personnage principal du "Hiroshima Mon Amour" (1958)  de Resnais et Duras  :


Ce rôle, et celui de Thérèse, la marqueront au point qu'elle effraiera toujours un peu les producteurs, et les réalisateurs, et retournera vite à ses premières amours, le théâtre."Amour" , entre autres qualités, répare donc une injustice...

Elle est ici entourée de deux "jeunots" promis à un grand avenir : Philippe Noiret...


Qui, après dix ans de TNP auprès de Jean Vilar, et de cabaret avec Jean-Pierre Darras, venait d'exploser au cinéma dans "Zazie dans le Métro" de Louis Malle...




Et puis Sami Frey, qui connaîtra à son tour une carrière cinématographique et théâtrale enviable...




Pour terminer, je citerai l'excellent critique et auteur de polars Michel Grisolia, qui écrivait à propos de "Thérèse Desqueyroux" : "Il faut voir et revoir ce film, d'une luminosité tendue puis sereine, afin de comprendre, une fois pour toutes, ce qui sépare à jamais  l'académisme du classicisme".
Vous savez ce qui vous reste à faire...

A plus.
Fred.