lundi 31 décembre 2012

LE BÊTISIER DES "VRAIES" STARS !!

Bonjour les amis !

Vous le savez, les fêtes de fin d'année sont le moment privilégié que choisit la télé pour nous fourguer ses fameux bêtisiers, succession de fou-rires, décors qui tombent, gadins, dérapages, etc...
Or le montage de ces fameuses "bêtises" n'est pas une idée récente. déjà, dans les années 30, la Warner Bros proposait, à usage interne, et pour les fêtes de fin d'année, ces fameux "bloopers" , récupérés sur le tournage des grands films du studio.

C'est pourquoi je vous propose d'échanger votre baril de Marie-Ange Nardi, Laurent Romejko ou autre Cyril Hanouna contre trois Barils de Luxe comportant Bogart, Bette Davis, James Cagney ou Errol Flynn :

Un baril de bêtisier 1938...




Un baril de bêtisier 1942...


Et un baril de bêtisier 1944 :


C'est quand même plus la classe que Laurence Boccolini, non ?

Bon réveillon à tous.
Fred.


dimanche 30 décembre 2012

HOMMAGE A JEAN-LOUIS CHAUTARD ET GERARD GRANDJEAN...

Bonjour les amis !

Pour le Cinéma de Minuit, reportez-vous à l'article du 23/12, consacré au diptyque de Fritz Lang "Le Tigre du Bengale/Le Tombeau Hindou" , dont la deuxième partie est diffusée ce soir...

Quand on parle de chansons Rive Gauche, on est pas sexy. Votre interlocuteur, nourri, soit aux bêleries grand public type Nolwen Leroy, soit aux décaleries branchouilles type Biolay, ou pour qui l'Histoire de la Chanson commence avec Johnny Hallyday, réprimera un baillement et s'en ira discuter du dernier film de Nolan à l'autre bout de la pièce.
La Rive Gauche, pour le commun des mortels, c'est un bonhomme pas connu et mal habillé, qui, pipe au bec, pastiche Brassens dans un cabaret minuscule, en espérant des jours meilleurs.
Pour la mémoire collective, la Rive Gauche, c'est "Misère" de Coluche.



Et les nombreux documentaires naphtalinés réalisés à la va-vite,et pas seulement par Jacques Pessis, n'ont pas aidé à dé-ringardiser cette image.
Alors que la Rive Gauche, c'est une époque. Une époque où l'on sortait de quatre années d'occupation, et où l'on considérait que c'était un devoir de chanter, jouer, en toute liberté, loin des conventions. Et la Rive Gauche, c'est également une génération. Un vivier insensément riche, qui vit débuter  Brassens, Brel, Ferré, Barbara, Aznavour, Boby Lapointe, Anne Sylvestre, pour ne citer que les plus connus. D'autres, également talentueux, seront fauché par l'atroce et mercantile vague yé-yé du début des années 60...
En enfin, ce sont des lieux : "L'Ecluse", "Les 3 Baudets", "Milord l'Arsouille", et bien d'autres, situées rive gauche de la Seine... Cabarets minuscules, le plus souvent arrière-salles de commerces déjà existants...
Pour conter cette histoire sans nostalgie, aigreur et faux-fuyants, il fallait un documentariste intelligent. Yves Jeuland, avait, jusqu'ici , signé des documentaires "sociétaux" de première catégorie : "Bleu, Blanc, Rose" (2002) sur l'histoire de l'homosexualité en France...


Ou encore "Le Président" (2010), où il a suivi l'ahurissant Georges Frêche...


Cette précision, cette absence de concessions, Jeuland l'applique à son sujet, évitant l'anecdote pour saisir le coeur de ce qu'il faut bien aussi appeler une mode... S'appuyant sur des archives rares et des témoignages classieux ( Aznavour, Jean Rochefort, Henri Gougaud et bien d'autres), il nous fait vivre le quotidien, souvent peu reluisant, de ces cabarets. Certains des artistes de cette époque en sortent grandis (Barbara, "snobée" par ses collègues quand elle leur lisait ses premières chansons), d'autres sont écornés : Gainsbourg, dont l'éthique semblait se résumer à la posture du moment, et , surtout, Jean Ferrat, suspect d'avoir "cannibalisé" la carrière de sa talentueuse épouse, Christine Sèvres :


Même si vous n'aimez pas la chanson à texte, ruez-vous sur ce documentaire passionnant.
Il s'appelle Il est Minuit, Paris s'éveille. Il est (re)diffusé ce lundi à 23 H 55, et dispo sur ARTE+7 pendant encore quelques jours...

3 vidéos bonus :

Barbara chantant "Les Boutons Dorés"  en 62 :


Aznavour en 1955 :


 Et enfin, Gainsbourg, et sa "Recette de l'Amour Fou"...



 A plus.
Fred.



jeudi 27 décembre 2012

LA SPLENDEUR DES ANDERSON...

Bonjour les amis !

On vient d'apprendre le décès, à 83 ans, de Gerry Anderson. Ce nom ne dit sans doute plus grand'chose à plus grand'monde, mais il fut, avec son épouse Sylvia, un des piliers du premier âge d'or des séries britanniques, dans les années 60.

Gerry, Sylvia, et un de leurs personnages les plus célèbres : Lady Penelope, une des "Sentinelles de l'Air"...

Dès la fin des années 50 , les Anderson commencent à produire des séries de marionnettes animées selon le système appelé supermarionation, procédé complexe de manipulation mêlant câbles métalliques et téléguidage électrique. Au lieu de se cantonner dans les univers mignonnets habituels, ils décident de lancer leurs personnages... dans la science-fiction. Après plusieurs brouillons, ils soumettent à Sir Lew Grade, patron de la fameuse firme ITC, le pilote de ce qui restera leur petit chef d'oeuvre : "Les Sentinelles de l'Air"/"Thunderbirds" (1965-66)...



Sir Lew Grade, enthousiaste, insiste pour que la durée de chaque épisode passe de 26 à 52 minutes,  pour que la série soit produite en couleurs , et commande une saison entière ! Le travail harassant demandé à l'équipe obligera la production à s'interrompre au milieu de la seconde saison, malgré un succès phénoménal... Deux longs métrages originaux sortiront d'ailleurs au cinéma en 1966 et 1968.
Culte dans le monde entier, la série connaîtra l'honneur, en 2004,  d'un remake bizarre... avec de vrais acteurs !


Sur leur lancée, les Anderson continueront à produire des séries animées , qui connaîtront moins de succès : "Captain Scarlet", "Joe 90"... Ils s'y investissent moins, car ils ont pour projet de se lancer dans des séries filmées...
Leur coup d'essai est la kitschissime "UFO" (1970) , dont le générique laisse rêveur...


Mais ces chasseurs de soucoupe volantes ne rencontrent qu'un succès d'estime... 
Les Anderson décident alors d'être ambitieux . Ils mettent sur pied une série de science-fiction qui mêlera action, science et philosophie (rien que ça !), et vont chercher leur couple-star aux Etats-Unis : Martin Landau & Barbara Bain, encore tout auréolés du succès de "Mission Impossible"...
On notera l'optimisme des auteurs en ce qui concerne la marche de l'Histoire : si "UFO" avec ses décors futuristes était censé se dérouler en 1980 (!), la nouvelle série place l'apocalypse en.. 1999 (!!!), d'où le titre : "Cosmos : 1999" (1975) ...


Cette fois, le succès , public et critique, est au rendez-vous ! On notera que les décors de la série ont fortement inspiré le décor du vaisseau du "Alien" de Ridley Scott...
Mais la série coûte cher... De plus , Gerry et Sylvia se séparent, dans la vie comme dans le boulot. La seconde saison ( 1977) sera donc marquée par la restrciton des crédits et le retour du kitsch, avec des monstres assez croquignolets...


Après cela, Gerry Anderson se fera surtout VRP de ses productions, exploitant entre autres les "Sentinelles" dans moult publicités...
Si leurs productions semblent aujourd'hui plus datées que "Le Prisonnier" , "Amicalement Vôtre" ou  "Chapeau Melon et Bottes de Cuir", elles ont gardé un indéniable charme et  furent également  les premières tentatives "sérieuses" de transposition de l'univers SF sur le petit écran... Pour cela, au moins, dormez tranquille, monsieur Anderson...

A plus.
Fred.

PS : entre deux vaisseaux spatiaux, les Anderson s'étaient essayés à la série d'aventures classiques, avec un pastiche de "Chapeau Melon" assez savoureux, nommé "Poigne de Fer et Séduction" (1972-73)...






mardi 25 décembre 2012

OUVERTURE DE LA MAISON CLAUS !!

Bonjour les amis !

Vous avez des enfants ? Ils ont déballé leurs cadeaux et rien ne se passe comme prévu ? Ils font du boucan avec leur nouvelle Playstation ou ont déjà pété leur tablette numérique Hello Kitty ? Votre seule envie est de foncer dans la cuisine pour écluser les fonds de bouteille ?
Je suis là pour vous consoler avec ma traditionnelle sélection de cartoons ringards, que vous materez avidement, la gueule pleine de Ferrero Rochers...

Tout d'abord, "The Shanty where Santa Claus Lives" (1933) de Harman & Ising :


suivi du cucul mais esthétiquement superbe "Somewhere in Dreamland" des Frères Fleischer (1936)... Vous apprécierez l'utilisation de la caméra multiplane pour les effets de relief...


... Et , enfin, "Bedtime for Sniffles" (1940), un des premiers cartoons du jeune Chuck Jones...


Oui, je sais, c'est pas très rock'n roll, tout ça... Pour le Jour de l'An, je vous promets une sélection de cartoons sexys...

Joyeux Noêl à tous !
Fred.


dimanche 23 décembre 2012

CINEMA DE MINUIT - DONNER SON LANG AU TIGRE...

Bonjour les amis !

Ce soir, à 00 H 10 sur F3 : "Le Tigre du Bengale" (1959) de Fritz Lang...


... et dimanche prochain 30 Décembre, à 00 H 35 , sa suite : "Le Tombeau Hindou" ...


Peu après le demi-échec de "La Femme au Gardénia", Lang a la chance de retrouver la confiance d'un grand studio, la Columbia.  Ce qui lui permet de mettre en chantier un film qui sera considéré par beaucoup comme son meilleur : "Réglement de Comptes"...


La spirale de la malchance semble enrayée, et le réalisateur retrouve le succès public et critique . Suivent "L'invraisemblable Vérité" et "La Cinquième Victime", ainsi qu'un autre film inoubliable, "Les Contrebandiers de Moonfleet'...


Si les langiens portent depuis longtemps ce dernier film au pinacle, Lang ne le prisait guère, à cause de son format : le réalisateur considérait que le Cinémascope, innovation de l'époque, n'était bon qu'à "filmer les serpents et les enterrements".
C'est peut-être la crainte d'être obligé de travailler systématiquement en format large qui incita Lang à retourner dans son pays natal, l'Allemagne, plus de vingt-cinq ans après y avoir tourné "Le Testament du Docteur Mabuse"...


Le diptyque "Tigre du Bengale/Tombeau Hindou" fit s'extasier le public et les critiques de l'époque. L'Europe, il faut le dire, était alors en pleine folie cinéphilique, et le retour du vieux maître se devait d'être salué bien bas. Aujourd'hui, les sentiments sont partagés.
Une partie du public considère que ce film d'aventures "à l'ancienne" tourné en partie en Inde, et contant les péripéties rocambolesques d'un ingénieur venu superviser les travaux d'un Maharajah , et  qui tombe amoureux d'une de ses danseuses, est une splendeur esthétique, dotée de souffle et de panache. Une autre partie du public, dont je suis, considère que le récit, avec ses clichés coloniaux traités au premier degré, est assez balourd, pour ne pas dire kitsch et paraît bien plus veillot, poussiéreux, que les chefs d'oeuvre muets qui donna  Lang dans les années 20. Il faut dire que le cinéaste reprend ici un scénario qu'il avait signé avec Thea Von Harbou au début des années 20, et qui avait été déjà porté à l'écran par Joe May :


Mais nous sommes en 1959, et cette oeuvre semble bien loin des réussites hollywoodiennes du genre , qui ont misé depuis belle lurette sur le rythme et l'efficacité, comme l'ont montré "Les Mines du Roi Salomon" (1950) dont s'est fortement inspiré Spielberg, bien plus tard.  pour son "Indiana Jones"...


A vous de juger...

Bande-annonce du film (en VF, ce qui n'arrange rien niveau kitsch...)


et, en bonus, la danse exotique et bien sexy exécutée par la belle Debra Paget, seule représentante hollywoodienne de la distribution...


Joyeux Noël à tous !
Fred.

lundi 17 décembre 2012

TOUS A GENCAY ! - JULES, JIM, ET JEANNE...

Bonjour les amis !

J'allais oublier de vous rappeler que, dans le cadre des Soirées Patrimoine du Cinéma de Gencay, j'aurai le plaisir de vous présenter, ce soir, à 20 H 30 : "Jules et Jim" (1962) de François Truffaut...


Bande-annonce de ce film toujours vert, malgré ses 50 ans :


A ce soir !
Fred.

dimanche 16 décembre 2012

CINEMA DE MINUIT - DITES-LE AVEC DES FLEURS...

Bonjour les amis !

Ce soir, à 00 H 10 sur F3 : "La Femme au Gardenia" (1952) de Fritz Lang...


En voilà un Lang qui n'a pas bonne réputation . Le critique Gérard Legrand le considérait même comme le dernier film "mineur" de son auteur. Rohmer trouvaiit le film "méchant", et Lang lui-même , qui ne l'aimait pas et en parlait peu, concéda à Peter Bogdanovitch qu'il le trouvait "venimeux". N'en jetez plus, la cour est pleine.
Il faut dire que Lang est alors en totale errance à Hollywood . Après "House by the River", il est récupéré par la Fox, qui lui confie sottement un film de guerre, qu'il loupe. Howard Hugues , nouveau patron de la RKO, lui confie alors "Le Démon s'éveille la nuit", puis  le western "L'Ange des Maudits" avec Marlène Dietrich :


Deux nouveaux échecs,  artistiques comme publics : Hugues lâche Lang.
Pour continuer à travailler, Fritz accepte alors la proposition du petit producteur indépendant Alex Gottlieb, qui possède les droits d'un roman de Vera Caspary, auteur de "Laura" , immortalisé dix ans auparavant par Otto Preminger :


Budget ultra-serré , scénario bouclé par un tâcheron, tournage ultra-rapide ( vingt et un jours !) : Lang n'est pas très à son aise. Et il faut avouer que cette oeuvre n'est pas aussi fluide que l'auteur l'aurait souhaité .
Le film conte la mésaventure d'une jeune téléphoniste qui apprend que son fiancé, soldat envoyé outre-mer, refuse finalement de l'épouser. Par dépit, elle accepte un dîner avec un collègue qui la saôule et tente d'abuser d'elle . Elle le tue avec un tisonnier, puis, au matin, oublie les évènements.
Voilà un sujet qui aurait passionné Hitchcock. Mais Lang y même aussi une étude de moeurs assez épaisse sur la violence des relations hommes-femmes au travail, et les deux sujets se coordonnent mal...
La téléphoniste est incarnée par Anne Baxter :


Repérée par Orson Welles, elle se fait connaître en 1942 en apparaissant dans "La Splendeur des Amberson" . Dès lors, elle sera cataloguée "cinéma d'auteur" et , surtout, jouera les "autres femmes" aux côtés d'actrices plus sexys , telles Gene Tierney ou Maureen O'Hara. Elle prendra toutefois une revanche retentissante en jouant le rôle-titre de l'arriviste "Eve" pour Joseph L. Mankiewickz (1950), sans aucun doute le rôle de sa vie :


A ses côtés, on retrouve Richard Conte, acteur fameux et charismatique du film noir américain, déjà évoqué ici, et aussi, dans le rôle du méchant violeur, un certain... Raymond Burr.

Acteur que sa carrure condamnera au cinéma à jouer les brutes, les méchants ou au mieux les flics de complément. Après avoir joué un dernier salaud dans "Fenêtre sur Cour" de Hitchcock, il aura la bonne idée de se tourner vers la télévision, qui lui propose un rôle de premier plan, positif, bavard, et même un peu glamour : celui de l'avocat Perry Mason ...


Ce rôle , il le tiendra pendant dix ans... Avant de devenir "L'Homme de Fer" pendant huit ans... Et à nouveau Perry Mason, dans les années 80, jusqu'à la fin de sa vie... En voilà un qui a fait le bon choix...

Bande-annonce du film de ce soir, où  l'on notera aussi la participation insolite de l'excellent Nat King Cole :



PS : pour les amateurs de bébêtes géantes (j'en suis !) , Arte diffuse également ce soir un classique du genre : "Des Fourmis attaquent la ville"  ( Gordon Douglas -1954) !


Vous ne lirez plus jamais Bernard Werber de la même façon !

A plus.
Fred.


mercredi 12 décembre 2012

AYRAULT, T'ES FOUTU, LA DROITE EST DANS LA RUE !

Bonjour les amis !

C'est bizarre, non ? On croyait la droite morte debout, victime des chamailleries internes au sein de l'UMP . Chacun pensait que le FN allait prospérer et le PS tirer les marrons du feu, heureusement privée d'opposition.
Et qu'avons-nous vu ce dimanche, aux législatives partielles du Val-de-Marne, de l'Hérault, et des Hauts-de-Seine ? Une droite qui, décapitée, avance encore et même , caracole en tête .
Que s'est-il passé ? Eh bien, peut-être, une mutation. La droite républicaine a, depuis toujours , un fonctionnement dit "bonapartiste" : elle a besoin d'un leader naturel. Elle se range derrière un panache blanc et vogue le navire. Là, plus de chef. Même plus de parti représentatif. Mais.Mais.
Mais il y a les symboles. Les causes. Je pense que la droite doit une fière chandelle au Mariage Pour Tous, qui a mobilisé ses opposants. Même sans leaders politiques. Juste pour le principe. Ils se sont retrouvé dans la rue, ensemble, et nombreux. Une masse, quoi . Une force d'opposition. Existant par elle-même. Très nouveau. Alors, malgré une UMP en lambeaux, ils sont allé voter. Voter contre.
Cette histoire doit nous mettre mal à l'aise, nous, à gauche. C'est nous, le pouvoir de la rue. C'est nous que c'est qu'on dit non, qu'on vote contre, d'habitude, quelque soit le nom du quidam sur le bulletin de vote. On était où, nous, Dimanche ?
On était chez nous, dégoûtés. Dégoûtés par Florange, par Notre-Dame-des-Landes, par l'interview pitoyable de Jean- Marc Ayrault par Pujadas mercredi dernier sur France 2...


Même la mobilisation en faveur du Mariage Pour Tous a du mal à se mettre en branle : l'impression d'être l'avant-garde d'une gauche molle , qu'une pichenette de l'adversaire pourrait faire reculer, n'enthousiasme personne. Et la perspective de l'échec du passage de ce projet de loi est carrément terrifiante.
Signe de cette incroyable couardise : le PS, parti au pouvoir, lance... une pétition en faveur du Mariage pour tous !! Une pétition ! Comme si ce parti était... une association loi 1901 !!!
Que ces messieurs-dames se le tiennent pour dit : l'éventuelle implosion de l'UMP  ne camouflera  pas les lâchetés et les reniements d'un gouvernement tiède et indécis. L'opposition se mobilisera, se requinquera, et les sympathisants, pigeonnés encore une fois, laisseront revenir les crapules qu'ils aiment tant haïr... Et là, au moins, les choses seront claires...

A plus.
Fred.

lundi 10 décembre 2012

VIANDOX TOMORROW !

Bonjour les amis !

C'est demain, c'est au Zinc, à 19 H 30, et c'est drôle !
C'est le Viandox , et vous y serez !
Si, si !


A demain, donc.
Fred.

dimanche 9 décembre 2012

CINEMA DE MINUIT - LA MAISON PRES DE LA RIVIERE...

Bonjour les amis !

Ce soir, à 00 H 25, sur F3 : "House by the River" (1950) de Fritz Lang...

On pourrait croire que Lang est un des cinéastes les plus connus, à la filmographie la plus étudiée, et depuis longtemps. Et pourtant, "House by the River" reste une oeuvre totalement inédite en France, jusqu'en 1979, où elle fut diffusée... par le Cinéma de Minuit. Les cinéphiles découvrirent alors un des films les plus personnels de son auteur.
Pourtant, en 1950, le contexte n'était plus guère favorable à Lang. Diana Productions venait de s'effondrer, et les grands studios, qui commençaient à décliner, se méfiaient comme d'une guigne de ces "auteurs" venus d'Europe, susceptibles de n'en faire qu'à leur tête et d'exploser leur budget.
Lang trouva alors refuge chez Republic Pictures, une des rares firmes spécialisées dans la  Série B à bénéficier d'un certain crédit artistique. En effet, son patron , Herbert J.Yates, avait coutume d'offrir aux cinéastes connus, en échange d'un budget serré, une relative liberté de création. John Ford et John Wayne venaient régulièrement y tourner quelques films qui leur tenaient à coeur, comme "L'Homme Tranquille" en 1952 :



Nicholas Ray y tourna son "Johnny Guitar"...



 et Orson Welles son "Macbeth" (1948)...



 Lang retrouve ici un genre qu'il a appris à maîtriser : le film noir à tendance psychanalytique. Cette fois, c'est un écrivain qui tue sa femme de chambre, après que celle-ci ait refusé ses avances (décidément !). La publicité faite autour du drame profite à la vente de ses romans, mais c'est son frère qui se retrouve accusé du crime...Il en devient fou....
Lang voulait donner également une dimension sociale à l'oeuvre en donnant le rôle de la femme de chambre à une actrice noire ( ah bah dites donc!). Yates s'y opposa fermement...
Plus encore que "Secret beyond the door", ce film porte en lui une très forte résonance morale : la lutte contre le mal que chacun porte en soi, la culpabilité, l'implication de la nature dans l'accomplissement du crime et son châtiment, font que, pour beaucoup de critiques, "House by the River" est une oeuvre-clé.
Le seul point faible du film est sa distribution, estampillée "Republic" : Louis Hayward et Lee Bowman n'ont pas la grâce d'un Michael Redgrave ou d'un George Sanders.
Quand à Jane Wyatt, elle portera durant toute sa carrière la poisse d'"Horizons Perdus" (1937) de Frank Capra, son premier grand film qui sera également le dernier, car il fut un gouffre financier  retentissant...


Extrait du film de ce soir, à ne pas manquer , encore une fois  :


A plus.
Fred.

vendredi 7 décembre 2012

LE VIANDOX POUR TOUS !

Bonjour les amis !

Voici le troisième extrait du Viandox du 13 Novembre dernier. C'est un sketch d'un goût exquis que je dédie à tous les maires du département de la Vienne opposés au Mariage pour Tous...
Filmé par Teddy et Claire. Direction artistique : Edouard Audouin.


Affiche : Loïc Méhée. Musique du générique : Vincent Dacquet.

A plus.
Fred.


lundi 3 décembre 2012

TOUS A GENCAY - QUATRIEME EDITION !

Bonjour les amis !

Ce soir, à 20 H 30, au Cinéma de Gencay, dans le cadre des Séances Patrimoine présentées par votre serviteur, on vous a gâtés : rien de moins qu'un des plus grands chefs d'oeuvre du cinéma français (et mondial ! ) : "La Grande Illusion" (1937) de Jean Renoir !


Ode pacifiste inoubliable , portée par Gabin, Fresnay et Von Stroheim, et qui vous est présentée dans une splendide copie neuve et restaurée !
A ne pas manquer !

Bande-annonce de la version restaurée  :


Et la bande-annonce originale :


A ce soir, sans faute !
Fred.

POST-SRIPTUM : Hier soir, en termes d'audience, LES ( mythiques !)  TONTONS FLINGUEURS, film de 1963 en Noir et Blanc, diffusé sur France 2, a battu  TAXI 3, diffusé à la même heure sur TF1 !
Le genre de nouvelles qui vous fait démarrer la semaine d'un coeur joyeux...
 



dimanche 2 décembre 2012

CINEMA DE MINUIT - SECRET STORY...

Bonjour les amis !

Ce soir, à 00 H 25, sur France 3 : "Le Secret derrière la porte" (1948) de Fritz Lang...


 "Secret Beyond The Door" est, après "La Rue Rouge" (1945) , le deuxième et dernier film monté par Diana Productions, firme indépendante fondée par Fritz Lang, le producteur Walter Wanger, le scénariste Dudley Nichols et l'actrice Joan Bennett ( Diana est d'ailleurs le prénom de sa fille).
Bennett était incontestablement l'actrice fétiche de Lang aux Etats-Unis . Elle ne tournera pas moins de quatre films avec lui : "Chasse à l'Homme", diffusé la semaine dernière, "La Femme au Portrait" (1944) , "La Rue Rouge", et le film de ce soir.

Actrice exigeante, elle tarde pourtant à se faire une place à Hollywood, après, pourtant, des débuts explosifs, aux côtés de la toute aussi jeune Katherine Hepburn , dans la version 1933 des " Quatres Filles du Docteur March" :




Sa rencontre avec Lang, dans les années 40,  va lui permettre de rencontrer des rôles originaux auprès de cinéastes de tout premier plan : Preminger, Hathaway, Max Ophüls ("Les Désemparés") et même, excusez du peu, Jean Renoir pour "La Femme Sur La Plage "(1947) :


Beau tableau de chasse, en vérité. Il faut dire que la fin de la Seconde Guerre Mondiale est propice aux espoirs "artistiques" des réalisateurs et acteurs hollywoodiens. Mais nombre de ces films seront des échecs au box-office, et les sociétés de production indépendantes s'effondreront les unes après les autres. "Diana" ne fait pas exception à la régle.
Joan Bennett rentrera alors dans le rang, entre autres pour incarner la maman d'Elisabeth Taylor dans le célèbre "Père De La Mariée" (1951) de Vincente Minnelli...


Puis, tranquillement, elle se tournera vers la télévision. Elle deviendra ainsi un des piliers du fameux  et étrange soap-opéra de vampires "Dark Shadows" (1966-73) , récemment remis au goût du jour par Tim Burton...


Mais revenons au film : nous sommes à l'époque où Hollywood puise sans arrêt aux sources des théories psychanalytiques de Papa Freud. Lang, qui avait été impressionné par le "Rebecca" de Hitchcock, décida de filmer cette histoire d'une jeune femme découvrant que son époux cache un lourd secret lié à la mort de sa première femme... Autre bizarrerie : le mari en question (joué par l'excellent Michael Redgrave) s'amuse à reconstituer des scènes de crimes célèbres dans sa maison ( Gloups !) et interdit l'accès de sa femme à la septième chambre (re-Gloups!) . Elle décide malgré tout de l'aider à "accoucher" de ce terrible secret...  On peut penser également à "Soupçons" ou à la "Maison du Docteur Edwardes", mais là où le père Hitch privilégiait l'efficacité visuelle et l'expérimentation formelle, Lang, lui, use des mêmes outils ( scènes d' introspection, séquences oniriques) avec subtilité afin d'installer une ambiance plus troublante qu'effrayante...
A ne pas rater, comme les Lang précédents... et les suivants..

Extrait : 



A plus.
Fred.


samedi 1 décembre 2012

VIANDOX JOYEUX, HIVER HEUREUX !

Bonjour les amis !

Voici la deuxième partie du Viandox du 13 Novembre dernier. Une chanson mélancolique , sur un homme qui a peur de se retrouver au Cimetière des Elephants. C'était avant l'UMP et son charnier de requins.
Filmé par Teddy et Claire. Eclairage et supervision : Edouard Audouin.


Affiche : Loïc Méhée. Musique du générique : Vincent Dacquet...

A plus.
Fred.