vendredi 26 avril 2013

LE VIANDOX A TSP !

Bonjour les amis !

Vous le savez certainement, ce week-end, c'est celui du fulgurant Sonnette à Son Pied, le fabuleux festival de théâtre en appartement !


Et comme ces gens ont du goût, ils ont fait appel à votre serviteur pour un Viandox festivalier qui vous sera servi :
Samedi 27 à 18 H 30 - Grand site

Dimanche 28 à 16 H 15 -Petit Jardin
                     et à 18 H 15 - Ponton au Bord de l'Eau 

Je participerai également au savoureux Cabaret Illustré de l'excellent Loic Méhée le Samedi 27 à 14 H 15 au 1 Rue Cornet !

L'intégralité du programme ici même :

PROGRAMME TSP

Avec tout ça, si vous restez devant Drucker, je comprends plus, moi...

A plus.
Fred.


CINEMA DE MINUIT : BABY BB...



Bonjour les amis !

Dimanche , à 00 H 20, sur France 3  : "Futures Vedettes" de Marc Allégret (1955)...





En voilà un film qui mérite bien son nom ! Il réunit, en effet, autour de la star Jean Marais, des acteurs poupins appelés à de plus ou moins grandes carrières : Guy Bedos, Mylène ( alors Marielle)  Demongeot, et surtout, surtout, celle autour de laquelle le film s'est construit, la demoiselle Brigitte Bardot !


Entendons-nous bien : Marc Allégret n'a jamais été un grand cinéaste . Ses plus grandes réussites sont dues, soit à des complicités extérieures, comme celle unissant l'acteur Jouvet au dialoguiste Jeanson pour Entrée des Artistes ( 1938)...


... soit à son incontestable flair de découvreur de talents : Michèle Morgan dans Gribouille (1937) , Gérard Philipe dans Les Petites du Quai au Fleur (1943) lui doivent leurs premiers pas devant une caméra . Il fera même débuter Delon ET Belmondo , quelques années plus tard, dans Sois Belle et Tais-Toi ! (1958).

Mais il n'a pas vraiment découvert Bardot, il a juste failli, en 1952, pour un film qui ne se tournera pas. Mais les essais qu'il a effectués avec elle vont taper dans l'oeil de son assistant, Roger Vadim, qui va devenir le vrai pygmalion de la future BB. Celle-ci fait ses débuts en essayant de séduire... Bourvil ( !) dans l'amusant Trou Normand de Jean Boyer en 52.

Mais on commence à remarquer ses formes sympathiques dans le croquignolet Manina la fille sans voiles de Willy Rozier (1953)...

et dans Le Fils de Caroline Chérie (1954)  où, signe prémonitoire, elle succède à Martine Carol, le sex-symbol d'alors.

Futures Vedettes entame toute une série de petits films légers et superficiels qui destinent la jeune Bardot à une carrière à la Martine Carol, justement... Mais Vadim a d'autres idées pour sa jeune épouse , et en 1956, il tourne Et Dieu créa la femme...



Mais ceci est une autre histoire....

A plus
Fred.




dimanche 21 avril 2013

ON NE DEVRAIT JAMAIS QUITTER GENCAY...

Bonjour les amis !

Le Cinéma de Gencay, il ose tout, c'est à ça qu'on le reconnaît ! Et demain soir, Lundi 22 Avril à 20 H 30, ils vont voir qui c'est Raoul, avec les mythiques Tontons Flingueurs, en copie restaurée et numérique, dans le cadre des Séances Patrimoine présentées par votre serviteur...


L'artiste étant gâté, voici un avant-goût ( de pomme) :


Yes, Sir !

A demain .
Fred.


CINEMA DE MINUIT - TEMPLE OU SANCTUAIRE ?

Ce soir, à 00 H 15, sur France 3 : "The Story of Temple Drake" de Stephen Roberts (1933)...



Amis du pre-code, réjouissez-vous ! S'il y bien un film qui a hâté la mise en place du Code de Censure Hollywoodien, c'est bien celui-ci !
Il faut dire qu'il ne s'agit de rien d'autre que d'une adaptation de Sanctuaire de William Faulkner, roman sulfureux entre tous, racontant l'histoire d'une grande bourgoise violée et kidnappée par un dégénéré ( Mazette !) , et qui y prend goût ! ( Sapristi !)
Rassurez-vous (ou pas !), l'histoire est ici bien évidemment édulcorée pour le grand écran. Mais le film a tout de même déclenché la fureur des ligues de décence américaines, qui en profitèrent pour avancer leur pions. On connaît la suite...
Il n'empêche, hé hé, que ce fut un sacré succès public (tu m'étonnes !), porté par une des stars les plus insolentes de la Paramount, Miriam Hopkins, qui s'était déjà illustrée dans plusieurs films marquants, dont "Haute Pègre" de Lubitsch  ou le très sexy "Dr Jekyll & Mister Hyde" de Mamoulian ( 1932) ...




Sacré caractère aussi : une fois passée à la Warner, elle n'aura de cesse de mettre des bâtons dans les roues de sa principale rivale, Bette Davis, sur le tournage de "La Vieille Fille" (1939)...

Par contre, il faut croire que ce crachat à la face des dévôts de tout poil n'a pas porté bonheur à son réalisateur, qui mourra à 40 ans d'une attaque cardiaque en 1936...

A noter que la Fox  proposera une nouvelle et médiocre version en 1960...


A plus.
Fred.

CINEMA DE MINUIT ( RATTRAPAGE) : LEONCE ET BENOIT...

Dimanche dernier 14 Avril, à 00 H 15 sur F3 : "Koenigsmark" (à vos souhaits !)  de Maurice Tourneur ( 1934)  ...




A force d'écrire que Maurice Tourneur fut un des plus grands cinéastes de la première moitié du XXème siècle, on en oublie de dire qu'il fut bien souvent embarqué dans des "bidules" indignes de lui...
Ce "Koenigsmark" fait partie du lot. Tourneur, cette fois, a une belle et bonne excuse : il fut appelé en dernière minute à la rescousse pour remplacer le metteur en scène initial du projet, Léonce Perret... décédé quelques jours avant le début du tournage.


Léonce Perret fut un des piliers du "cinéma premier" français, ce cinéma des pionniers d'avant la Première Guerre Mondiale. Il fut, avec Louis Feuillade, le second grand auteur maison de la Gaumont, pour qui il mettra en scène plus de trois cent cinquante films entre 1910 et 1916 , créant et interprétant même une série comique portant son nom...


Comme pour Feuillade, l'après-guerre sera pour lui synonyme de notoriété, certes, mais également de conformisme , d'académisme, et ses "grands" projets d'alors, pesants et sérieux, ne valent pas la fantaisie et l'inventivité de la période Gaumont.
C'est en 1923 qu'il met en scène la version muette de "Koenigsmark".



Ce mélodrame de Pierre Benoit était alors déjà daté : un précepteur français, enseignant auprès d'une cour allemande, découvre que le prince a été assassiné par son frère, mais il devient surtout l'amant de la princesse. On retrouve ici le romanesque désuet de l'auteur de "L'Atlantide". Zzzz...
Héritant d'un projet qu'il n'a pas préparé, monté par un cinéaste dépassé, qui tentait sa dernière chance dans le parlant, Tourneur avait peu de chances de s'en sortir. De plus, Pierre Fresnay n'est pas très convaincant dans le rôle principal.

Lancé par le rôle de Marius, où il était déjà limite, le raide Fresnay ne s'épanouira jamais dans les rôles de jeunes premiers. Il lui faudra attendre l'année suivante, et "La Grande Ilusion" de Jean Renoir, pour que le Cinéma français utilise au mieux son côté élégant, cassant, sombre.



Le film étant tourné en double version française/anglaise, on ne s'étonnera pas que les partenaires de Fresnay soient américains : Elissa Landi et John Lodge, aperçu auparavant dans "L'Impératrice Rouge" aux côtés de Marlène Dietrich...


On notera également, dans un petit rôle, la présence du poète Antonin Artaud...

A plus.
Fred.

mercredi 10 avril 2013

YOU'RE NOT FUNNY, MAGGIE !

Bonjour les amis !




C'est une exclusivité Médiapart : Margaret Thatcher est vivante et vit à Londres. En Angleterre. Dans n'importe quel autre pays du monde, elle se serait fait lyncher dans la rue. Pas en Angleterre. L'Anglais est flegmatique. Décontracté. Tout poli. Cool, Raoul. Si les anglais n'ont jamais serré la main d'Hitler, c'est qu'ils ne l'ont jamais laissé poser les pattes sur leur île. Car les anglais détestent qu'on envahisse leur pays sans prendre les patins. Contrairement aux français, qui, eux, vont jusqu'à fournir les patins. Margaret Thatcher, elle, c'est pas pareil. D'abord, elle est anglaise. C'est à dire qu'elle est laide mais bien coiffée. Margaret Thatcher a détruit l'Angleterre, mais l'Angleterre ne lui en a pas voulu. C'est ce qu'on appelle le Syndrome de Stockholm. L'amour pour le bourreau. Margaret Thatcher est un bourreau. Un bourreau qui porte une jupe, mais un bourreau quand même . La victoire absolue du féminisme triomphant. Le déni absolu pour les théories d'Eric Zemmour, qui pense que les femmes ne sont pas faites pour le pouvoir. Margaret Thatcher est faite pour le pouvoir. Heureusement qu'elle a eu le pouvoir, sinon, d'après une étude du FBI, elle serait devenue tueuse en série à 14 ans, s'exerçant d'abord sur les animaux de la basse-cour, puis sur Roger Moore , et enfin sur des êtres humains. Le FBI a calculé que si Margaret Thatcher n'avait pas accédé au pouvoir, la population du Royaume-Uni aurait baissé de 20 % sur dix ans, car le sang appelle le sang. A la place, c'est les Irlandais et les Malouins qui ont morflé . On ne peut pas tout avoir.
Margaret Thatcher est vivante et vit à Londres. Même les médias, habituellement si complaisants n'ont pu dissimuler combien cette femme était haïe. Le responsable d'un syndicat anglais a même dit en substance : "Bon débarras, pour fêter ça, j'fais péter une rôteuse !". Eh oui, une roteuse, une bière, quoi, grâce à Margaret, les syndicats ne peuvent même plus se payer le champagne les jours de fête. Qu'a créé Margaret Thatcher ? Rien. Elle a retiré. Retiré les allocations chômage aux plus pauvres, en échange de rien. Laissé crever des indépendantistes irlandais en échange de rien, alors que les priver de bière et de baston  pendant dix jours aurait été une punition largement suffisante, pour des irlandais, fait la guerre pour rien,  pour tuer, laissé pourrir les grèves pour rien. Si, si, elle a tout pris à ceux qui n'avaient rien, pour le donner à ceux qui avaient déjà tout. Le Thatchérisme, c'était Dickens plus l'électricité. Enfin, façon de parler. Parce que le plus souvent, le thatchérisme, c'était la misère moins l'électricité. Parce que ça suffit , hein, de vivre dans le luxe.
Ronald Reagan, son épigone américain , avait l'excuse d'être bête , et, de plus, frustré par une filmographie défaillante. Thatcher est intelligente. Une intelligence froide, une calculatrice sur pattes. On a presque envie de parler de génie du mal. Comme le disait Desnos dans "La Complainte de Fantômas" : "User aussi mal son temps quand on est intelligent".
Margaret Thatcher est vivante et vit à Londres.  Dans les débats cacahouètes de fin de JT, on replace sa frange en disant : "Mais alors, est-ce Thatcher a gagné, finalement ?". Et les spécialistes de répondre : "Non, elle a perdu, puisque c'est la crise". Argument spécieux, votre honneur. Les gens comme Thatcher , les gens comme Reagan, les ultra-libéraux,comme on les appelle, car il y en a encore,  ne vivent que pour la crise. La crise est la plus belle manière de dominer un peuple. Un peuple précaire, en quête de survie, le ventre vide, et craignant pour son boulot quand il en a un, ne met pas la tête de ses gras dirigeants au bout d'une pique. Il n'en a plus la force. Plus la force d'être en colère, plus la force d'être solidaire. Juste la force d'accepter l'aumône des riches, des plus en plus riches, quand et seulement quand ceux-ci le souhaitent. Margaret Thatcher a gagné. Ca fait longtemps qu'elle a gagné.
Margaret Thatcher est vivante et vit à Londres. Elle a toute sa santé mentale. Elle a simulé Alzheimer, comme Reagan, pour qu'on lui foute la paix. Pour pas que des petits rigolos de reporters viennent lui mettre le nez dans son caca durant sa retraite , ou pour éviter qu'un chômeur desespéré vienne lui mettre une bastos par inadvertance . Qu'ils aillent plutôt s'immoler par le feu. Ce qui ne serait même pas raisonnable, au prix où est l'essence. Néanmoins, elle assume tout. Quand on hait, on a toujours raison. Le coeur n'est plus là pour vous contredire.
Margaret Thatcher est vivante et vit à Londres. Ce matin, déguisée en miss Marple, elle est allée s'acheter des légumes chez l'épicier. Elle a trouvé que les légumes étaient bien chers , que le service était bien long, et que ce jeune pakistanais pourrait aussi bien être remplacé par un automate. Elle se promet d'y réfléchir.
Margaret Thatcher est vivante et vit à Londres.


A plus. 
Fred. 






lundi 8 avril 2013

CINEMA DE MINUIT (RATTRAPAGE) - EST-CE QUE T'AS VU MONTE-CRISTO ?

Bonjour les amis !

Dimanche 31 Mars et dimanche 07 Avril, à 00 H 15, sur France 3, il y avait : "Le Comte de Monte-Cristo" (1943) de Robert Vernay...


Ah, le Comte de Monte-Cristo ! Le plus cruel et le plus romantique des romans de Dumas ! La diffusion de n'importe laquelle de ses adaptations ( à l'exception de celle de Dayan avec Depardieu, immonde) est pour moi un délice !
Il faut dire que le roman tient une sorte de record du nombre d'adaptations au cinéma : 21 à ce jour, dont plus de la moitié au temps du muet, à quoi s'ajoutent pas moins de huit versions télé !
La première version de Vernay est considérée comme la meilleure de toutes. Je dis la première, car le monsieur a remis le couvert dix ans plus tard ! Nous y reviendrons.
Cette réussite est d'autant plus surprenante que Vernay est un artisan honnête, sans plus. Ses autres adaptations ( Le Père Goriot, le Capitan, et même Fantômas !) sont loin d'avoir le lustre de celle-ci !
Le mérite du film semble donc au scénariste Charles Spaak (La Grande Illusion, La Belle Equipe) , qui, emprisonné à l'époque, à cause des actes de résistance de son frère (!), ne figure même pas au générique !
Le film est également un petit miracle pour son acteur principal, Pierre Richard-Willm, qui fut un des acteurs les plus prisés du cinéma des années 30, mais dont les prestations sont aujourd'hui difficilement regardables .


 (ici dans Le Grand Jeu de Jacques Feyder- 1935)

Il trouve ici, à la fin de sa carrière (il se retire en 47), le rôle de sa vie . Loin de la mièvrerie du jeune premier d'alors, il incarne ici un homme trahi, déterminé à se venger, presque antipathique, presque fou, et que son bras droit , incarné par Marcel Herrand, n'arrive pas à tempérer. La version la plus noire et la plus radicale du rôle.
Le fait que ce bijou ait pu être tourné en pleine Occupation nous ramène à cet étrange paradoxe de la grande créativité du cinéma français en ces temps troublés .
Dix ans plus tard, donc, Vernay tourne une nouvelle version , en couleurs , procédé neuf à l'époque. Double erreur : le nouvelle version , portée par Jean Marais, souffre de nombreux anachronismes et d'une adaptation faible de Georges Neveux . De plus, le procédé couleurs utilisé à l'époque, le Gevacolor, a viré depuis, a perdu son éclat,  ce qui rend le film presque invisible de nos jours...


A plus.
Fred.