dimanche 17 février 2013

CINEMA DE MINUIT - LE DABE A LA ROCHELLE...

Bonjour les amis !

Ce soir, à 00 H 15, sur France 3 : "Le Sang à la Tête" (1956) de Gilles Grangier...


En v'la, de la Qualité Française, et de la bonne ! Il faut dire que l'équipe est en pleine forme . Gabin, après un trop long passage à vide,  est revenu au top de sa popularité en 1953, avec "Touchez pas au Grisbi" de Becker...




C'est peu avant ce come-back qu'il rencontre le jeune Gilles Grangier , qui le dirige dans "La Vierge du Rhin".



Jusqu'ici abonné aux comédies légères, le réalisateur trouve alors sa voie dans des drames réalistes, et se montre très inspiré par son acteur principal. Les deux hommes sympathisent carrément, ce qui les amène à se retrouver sur un projet encore plus abouti, "Gas-Oil" (1955).


Encore méconnu aujourd'hui, le film est une superbe chronique sur le quotidien des petits routiers de l'époque. Cette fois, c'est un jeune dialoguiste qui rentre dans la danse : Michel Audiard. Gabin-Audiard-Grangier : la bande à Gabin est constituée.
"Le Sang à la Tête" est leur film suivant , tiré du "Fils Cardinaud" de Simenon.
Un puissant armateur voit sa femme fuguer avec un voyou. Lui, l'homme craint, devient l'humilié, le cocu. C'est un peu "La Femme du Boulanger" à La Rochelle...
A cette époque, Audiard n'était pas encore le dialoguiste fanfaron que l'Histoire a retenu, mais un auteur précis, acéré, souvent juste et cruel, mais encore au service de la matière qu'il adapte. Grangier est tout à fait à son aise dans cette peinture du quotidien provincial. On notera le nombre important de scène tournées en extérieur à La Rochelle. Comme quoi, la "Qualité Française" ne se tournait pas toujours en studio, loin de là...
Le trio signera encore encore six films après celui-ci , jusqu'au "Gentleman d'Epsom" et à la brouille Gabin-Audiard. Affaibli par le départ de son excellent dialoguiste, et de plus en plus soumis aux exigences peu clairvoyantes du "Vieux", Grangier ne retrouvera plus , dans les années 60, cette inspiration, ce soin, cet appétit de filmer, qui rendent ses films antérieurs particulièrement savoureux...

Extrait :


 A plus.
Ou à tout à l'heure, à Biard...

Fred.

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