lundi 31 octobre 2011

LAMOUREUX PLUS FORT QUE LA MORT ?

Bonjour les amis !

Il fallait s'y attendre : tout comme, la semaine dernière, Jean Amadou a été réduit au seul "Bébête Show", pourtant tardif dans sa carrière, le pauvre Robert Lamoureux a eu droit, comme oraison funèbre, à la redif' de passages de la 7ème Compagnie.
Et pourtant, l'apport le plus important de Lamoureux a été dans le domaine du cabaret, de ce qu'on n'appelait pas encore le one-man-show.
Lamoureux a en effet fait, dans les années 50, la synthèse parfaite d'une franchouillardise dynamique, d'une insolence à la Bruant, et d'un sens de l'absurde que n'aurait pas renié Pierre Dac. Là où les chansonniers employaient encore un langage châtié et s'exprimaient en rimes, il prenait les tics et le vocabulaire du français moyen, hérité de son passé de camelot. Ce qui donnait souvent de grands moments de délire , comme dans ces extraits mêlés de "Retour de vacances" et de "La Chasse " :


Robert Lamoureux - Retour de vacances par kyssiane

Il fut également un auteur de chansons particulièrement inspiré, redécouvert, entre autres, par François Morel, ou, de son vivant , par Mouloudji, qui avait crée son "Qu'est-ce que tu crois ?:



Il fut également un surprenant Arséne Lupin pour Jacques Becker, puis pour Yves Robert :



Les années passant, il s'installa dans le théâtre de boulevard, toujours avec un grand sens du dialogue. Mais le côté franchouillard s'affirma , dans les années 70, la fantaisie s'atténua au profit de la démagogie, et son cinéma ne fut pas ce qu'il fit de mieux.

Néanmoins, dans une de ses dernière piéces, "Si je peux me permettre",face à Balutin, il retrouve , par moments, l'inspiration délirante de ses débuts :



Voilà. Robert Lamoureux est mort. Mais le canard, lui, est toujours vivant...



A plus.
Fred.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire