samedi 11 février 2012

-J'AI FROID ! - CAUSE TOUJOURS !

Bonjour les amis !

Une décision paraît-il historique vient d'être prise par la plus haute juridiction administrative française , le Conseil d'Etat : "Il appartient aux autorités de l'État de mettre en ouvre le droit à l'hébergement d'urgence reconnu par la loi à toute personne sans abri qui se trouve en situation de détresse médicale, psychique et sociale"."Une carence caractérisée des autorités dans l'offre d'hébergement d'urgence aux sans-abri est une atteinte grave à une liberté fondamentale". ( source : Yahoo.)
Pour le DAL , cette décision est une victoire car elle permet un recours judiciaire faisant valoir les droits fondamentaux des sans-abri et contraignant l'Etat à bouger son derrière dans ce domaine .
Mouais. C'est le fameux droit au logement opposable, que nous a vendu Sarko en 2007. Au risque de passer pour un gros pessimiste, cette décision, si juste sur le principe, risque d'être fort peu efficace dans la pratique. Il n'y a pas de pire sourd que celui qui ne veut pas entendre,et dans ce domaine, l'Etat n'a pas de leçon à recevoir. Quiconque s'est déjà engagé dans une bataille judiciaire contre, par exemple, la CAF, les Impôts ou le Pôle Emploi sait que, loi ou pas loi, si l'Etat a énvie de faire un doigt au citoyen lambda, il le fait. Aux Etats-Unis, ils ont trouvé la solution : la "Class Action". Des dizaines, des centaines de plaignants pour une seule procédure, afin de "faire nombre". En France, la "Class Action", bizarrement, c'est interdit. Qui va porter plainte ? Le SDF, tout seul, avec sa bite et son couteau ? Le mal-logé, en totale précarité ? En aura-t-il les reins ? Le DAL, évidemment, envisage de se porter systématiquement partie civile dans ces actions, et il a bien raison, mais cela suffira-t-il face au mastodonte étatique ?
Je fais partie de ceux qui pensent que le Droit au Logement est une question de volonté politique. Amener ces dossiers devant les tribunaux, c'est, d'une certaine façon, institutionnaliser le "cas par cas", mettre cette question fondamentale au niveau d'une querelle de voisinage.
Et pour finir, l'ampleur de la tâche à accomplir demanderait une justice exemplaire et puissante. Or, cette justice, Sarkozy et Dati l'ont affablie , quand ils ne l'ont pas vassalisée ...
J'espère que cet arrêt changera quelque chose. Mais j'avoue qu'à chaud (!), je n'y crois pas beaucoup .

A plus.
Fred.

Bonus :

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