samedi 22 juin 2013

GANDOLFINI FINI...

Bonjour les amis !

Il a incarné un des personnages les plus emblématiques de la télévision américaine des années 2000.
James Gandolfini, alias Tony Soprano, est décédé d'une crise cardiaque ce mercredi.


J'ai toujours émis des réserves sur Les Soprano, série certes magistralement écrite et interprétée, mais qui, pour moi, devait une trop grande part de son succès à la fascination douteuse qu'exerce le milieu du crime sur notre époque clinquante et désabusée.
Il n'empêche que tous les acteurs qui ont porté ce projet audacieux ont livré des compositions fulgurantes, Gandolfini en tête. Il symbolisait parfaitement ce qu'un acteur américain peut faire quand on lui donne de vrais personnages, et pas des clichés sur pattes.
Mais ce qu'il m'intéresse également de relever, c'est à quel point, aux Etats-Unis comme en France, l'ostracisme frappe les acteurs "de télé" dès qu'ils osent se frotter au sacro-saint Cinéma : bien que les Soprano aient été immédiatement couverts de louanges et de récompenses, le grand écran n'offrit au gros Tony que des rôles creux et secondaires dans des films stupides ( L'Attaque du métro 123 de Tony Scott) ou carrément dégueulasses ( le sinistre 8 mm de Schumacher). La preuve, s'il en était besoin , de la myopie , voire de la cécité du cinéma mainstream, rongé par des executives incultes et des directeurs de casting paresseux.
Seule exception à la règle, et non des moindres : les frères Coen , qui ont toujours puisé dans le vivier de la télévision ( John Goodman , Tony Shaloub, William H.Macy) , et qui l'ont convié à participer à leur formidable The Barber :


 
Il n'empêche qu'aujourd'hui, aux States, la télévision ( même commerciale !) est bien plus inventive, curieuse, courageuse que ce cinéma-mollusque qui a laissé mourir monsieur Gandolfini sans lui laisser l'ombre d'une chance de décrocher un Oscar.
RIP.

A plus.
Fred.


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