dimanche 2 septembre 2012

CINEMA DE MINUIT - CINEMA D'OPERETTE...

Bonjour les amis !

Ce soir, sur France 3, à 00 H 20 : "Valse Royale" (1935) de Jean Grémillon...


Jean Grémillon, déjà évoqué ici à propos de son chef d'oeuvre "Lumières d'Eté", diffusé en Mars dernier au CDM, n'est pas seulement un des cinéastes les plus importants des années 30-40. Il est aussi, hélas et surtout, un cinéaste "maudit". Venu du documentaire à la fin des années 20, il commence à se faire remarquer en coréalisant avec le grand acteur de théâtre Charles Dullin le superbe "Maldone" :



En 1930, il réalise son premier film parlant "La Petite Lise", essai précoce de réalisme poétique :





 
.Hélas, le film est un échec cuisant, qui provoque son renvoi de la firme Pathé-Natan et sa quasi-mise au ban de la profession. Il va ainsi pendant quelques années de basses besognes en fades commandes.
"Valse Royale" fait hélas partie du lot de cette traversée du désert. Le projet est monté pour tenter de rebooster (déjà) la carrière d'Henry Garat ( voir chronique CDM du 19/08). Il appartient à la vogue déjà faiblissante des opérettes filmées. Il faut savoir qu'au début du parlant, les producteurs et le public ont particulièrement goûté ces historiettes musicales , situées en général quelque part dans l'empire austro-hongrois ( les critiques de l'époque les appelaient d'ailleurs des "viennoiseries"). L'exemple venait d'Hollywood, où Lubitsch, en particulier, avait donné ses lettres de noblesse au genre, avec "Parade d'Amour " dès 1929 :


Le genre connut alors un vrai succès , pendant quelques années, avant de lasser. Garat s'étant principalement illustré dans ce genre , il devait s'écrouler avec lui. "Valse Royale" ne rencontra pas le succès escompté.
La partenaire de Garat est ici Renée St-Cyr.


Comment dire ? Très populaire à l'époque, Renée Saint-Cyr , dans ses rôles d'alors, laisse aujourd'hui perplexe. son jeu souvent faux, ses attitudes figées passent difficilement la rampe .
Elle aurait tranquillement sombré dans l'oubli si elle n'avait pas été la maman de... Georges Lautner, qui, dans ses productions des années 60-70, lui donna des seconds rôles de choix, souvent dialogués par Audiard, comme ici , aux côtés de Paul Meurisse dans "Le Monocle Rit Jaune " (1964) :


Ce qui  lui permit, en fin de carrière, d'être l'une des "gardiennes du bon goût" du mythique "Palace" !


A plus.
Fred.







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