dimanche 2 février 2014

CINEMA DE MINUIT ( ET CINE-CLUB !) : LA CARAVANE PABST...

Bonjour les amis !
Ce soir, à 00 H 15, sur France 3 : Le Drame de Shangaï (1938) ...


... et demain lundi, à 00 H 25 sur F2 : Loulou ( 1929)...


Deux films de G.W.Pabst...

Petite précision pour commencer : si je traite régulièrement ici du Cinéma de Minuit, je mets habituellement un point d'honneur à ne jamais évoquer le Ciné-Club de France 2 : horaires over-tardifs, programmation irrégulière, peu audacieuse, quand elle n'est pas carrément aberrante, cycles fourre-tout, ce CC- ci est une injure perpétuelle à la mythique émission menée de main de maître , durant des années sur Antenne 2 par Claude-Jean Philippe , et qui a fait découvrir à de pauvres petits ploucs comme moi les beautés du cinéma américain , européeen, mais aussi asiatique, égyptien , et aussi africain...


Mais bon. Cette semaine, il se trouve, que, par coïncidence,  les deux émissions passent un film de Pabst. Et que Loulou est peut-être son chef d'oeuvre...

En ce qui concerne l'évolution de la carrière de Pabst, je me permettrai de vous renvoyer à mon article d'Octobre dernier, où j'évoquais celle-ci à l'occasion de la diffusion de L'Atlantide...

MON (TROP) VIEIL ATLANTIDE... 

Ce Drame de Shangaï ( à ne pas confondre avec La Dame de Shangaï, tourné dix ans plus tard par Orson Welles) appartient donc à la période française et descendante du cinéaste. S'il est mineur, il est toutefois encore typique d'un certain style du réalisateur. Pabst, peintre de la décadence et de la corruption, est en effet tout à fait à son aise dans cette histoire de chanteuse de cabaret enrôlée dans une organisation secrète afin d'élever correctement sa fille...
Aussi étouffant que Salonique, nid d'espions, tourné l'année précédente, le film bénéficie également de l'excellence du tandem Louis Jouvet (acteur)/Henri Jeanson (dialoguiste)...



Ces deux-là , copains comme cochons, sont dans l'âge d'or de leur collaboration : Hôtel du Nord ( Carné) et Entrée des Artistes ( Allégret) en sont des preuves flagrantes :




Le Drame de Shangaï ne fait pas exception à la règle, et le film leur doit beaucoup, desservi qu'il est d'autre part par l'interprétation de l'obscure comédienne autrichienne Christi Mardayne , et du balourd Raymond Rouleau, qui sera meilleur metteur en scène que comédien...

Quand à Loulou, ah, qu'en dire ? Fulgurante adaptation de Wedekind, brulôt définitif sur l'hypocrisie bourgeoise , c'est également un manifeste érotique et féministe de première force, portée par la comédienne la plus sensuelle, la plus originale, la plus intelligente aussi ( ses écrits sur le cinéma valent de l'or !) de son époque . Elle devint une icône et c'était mérité : Louise Brooks...




Si vous devez choisir entre les deux films, il faut évidemment se ruer sur Loulou, oeuvre d'un cinéaste en pleine maîtrise de son art...

Extrait de Loulou



Extrait (chanté) du Drame de Shangaï :


Bon, je vous laisse, j'ai des Samouraïs à présenter !

A plus.
Fred.

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