dimanche 17 mars 2013

CINEMA DE MINUIT - AUX INNOCENTS LA TROUILLE PLEINE...

Bonjour les amis !

Ce soir, à 00 H 20 (horaire sous réserves, pour cause de retransmission sportive ) : "Les Innocents" (1961) de Jack Clayton...

Après Madame Bovary, voici encore un ouvrage inadaptable qui n'a cessé d'être adapté ! Il s'agit cette fois du Tour d'Ecrou de Henry James. Il était bien difficile de porter à l'écran cette histoire d'une gouvernante témoin d'évènements étranges,et qui finit par croire que des esprits maléfiques en veulent aux enfants dont elle a la charge... En effet, le roman est raconté à la première personne par la gouvernante en question. L'ambiguïté sur la réalité de ce qu'elle narre est donc présente tout le long du livre. Comment transposer cela au cinéma ? Clayton fut (presque) le premier à s'y coller, après une première tentative télévisée avec Ingrid Bergman en 59...
Il faut dire que le réalisateur britannique était alors au faîte de sa carrière , son premier film "Les Chemins de la Haute Ville" (1958)  ayant été particulièrement remarqué, ses deux acteurs principaux, Simone Signoret et Laurence Harvey, ayant même reçu chacun un Oscar pour leur prestation...




Clayton avait donc les coudées franches, et pour réussir le tour de force d'adapter James, il fit appel à un écrivain renommé : Truman Capote.


L'auteur de "Breakfast at Tiffany's " et le réalisateur parvinrent à contourner les obstacles et à réussirent habilement à faire douter le spectateur, tout comme doute la gouvernante. Celle-ci est incarnée par Deborah Kerr.






Celle-ci est peut-être l'actrice britannique ayant le mieux réussi aux Etats-Unis, arrivant à concilier popularité, succés public et exigence artistique : Quo Vadis, Thé et Sympathie, Le Prisonnier de Zenda figurent à son palmarès, ainsi que le mythique Tant qu'il y aura des hommes (1953) :


Les Innocents marque son retour en Angleterre, aux côtés du so british Michael Redgrave, et du savoureux Peter Wyngarde, que les amoureux de vieilles séries télé britanniques (tape dans tes mains !) connaissent bien : après avoir été un "guest" très demandé ( Chapeau Melon et Bottes de Cuir, Le Saint , Le Prisonnier), il deviendra extrêmement populaire en incarnant l'ahurissant Jason King dans Département S (1969) , à tel point qu'on lui donnera ensuite sa propre série, Jason King (1971), aussi kitsch et sympa que la précédente :



Pour en revenir au film , la photo de Freddie Francis ainsi que la musique de Georges Auric achèvent la réussite de l'ensemble, qui est un grand film d'angoisse.

Dix ans plus tard, Michael Winner (Un Justicier dans la Nuit) se lancera, avant beaucoup d'autres, dans une nouvelle adaptation . Mais ce Corrupteur (1972) est bien moins convaincant, phagocyté qu'il est par la présence encombrante de Marlon Brando dans le rôle du valet :


Quand à  la version  la plus connue, mais dont la fidélité au roman n'est que partielle, ce qui rend la comparaison difficile,  c'est évidemment Les Autres (2001) d'Amenabar , avec Nicole Kidman :


Bande-annonce du film de ce soir  : 


A plus.
Fred.



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