lundi 28 mai 2012

O NANNI BLUE...

Bonjour les amis !

J'ai toujours beaucoup aimé Nanni Moretti . Le cinéaste et l'homme. Le cinéaste, sorte de Woody Allen coco, capable de raconter comme personne les dérives de son pays, sans didactisme, et avec un sens de l'autodérision qui met en perspective tous ses parti-pris. L'homme aussi, droit dans ses bottes, mais en doute perpétuel, sobre, à des années-lumière d'un Benigni. C'était un peu le repère moral d'un cinéma italien moribond.
Et puis il y eut ce foutu palmarès d"hier soir. Parmi les primés : Mateo Garrone, compatriote de Moretti, réalisateur de l'époustouflant "Gomorra" , mais qui a livré ici , de l'avis général, un film bien faible. Parmi les primés encore : 4 films produits par "Le Pacte", qui produit les films... de Moretti. Alors, objectivité ou copinage ?
Soyons honnêtes ; si ce palmarès n'était pas si bancal, on ne se serait pas posé cette question. Mais il l'est.
On dit également que le président ne décide pas seul, il y a tout le jury avec lui. Mais il est de notoriété publique que le Président a , traditionnellement, une grosse influence sur les autres jurés. Rappelons-nous de la Présidente Huppert, qui ,en 2009, a failli faire un caca nerveux si on ne donnait pas la Palme à son ami Haneke...
Tout ceci n'est que supputations, bruits de couloirs, soupçons...
Mais on se rappelle de certains palmarès "modèles" tel celui de David Lynch en 2002 ( Bowling For Columbine / Punch-Drunk Love/Le Pianiste/ L'Homme sans Passé...) ou, plus près de nous , celui de 2011, présidé par De Niro ( The Tree of Life / The Artist/ Melancholia...).
Cette année, je pense qu'on parlera plus des oubliés du palmarès que des autres...

A plus.
Fred.

Allez, Nanni, reprends ton scooter, c'est ce que tu sais le mieux faire...




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