mardi 8 mai 2012

LE CÔTE DU MANCHE...

Bonjour les amis !

Bien que me considérant comme faisant partie du côté lumineux de la force, je ne peux m'empêcher d'être franchement mal à l'aise face à la complaisance des journalistes, depuis deux jours, vis-à-vis de la victoire socialiste. Dès le dimanche soir, lors de la soirée électorale, sur France 2, on sentait, chez Pujadas et Lucet, l'envie de créer une complicité avec les vainqueurs présents sur le plateau, et l'envie d'être partie prenante de la fête . L'indice qui tue : le générique de fin de la soirée, qui était carrément... la chanson de campagne de Hollande ! Et depuis, il flotte une atmosphère gourmande, béate dans les rédactions. Et bizarrement, ce matin, chez Pascale Clark, sur Inter, on invite Bedos. Ce midi, sur France 2, on invite Josiane Balasko. Je serais de l'autre bord, je serais outré. Imagine-t-on , si Sarkozy avait été réélu, Florent Pagny et Christian Clavier, soutiens du candidat,  venant parader, dans la foulée, sur les plateaux ? On aurait hurlé à la Télévision d'Etat et on aurait eu raison.
Bon, c'est le début, évidemment, ça va se calmer. Mais là où cette histoire m'interpelle carrément, c'est sur le rapport entre journalisme et politique. Contrairement aux critiques radicaux des média, je ne pense pas que les journalistes roulent particulièrement pour une idéologie ultra-libérale ou sécuritaire. Ca ne va pas si loin que ça. Ils roulent pour ce qui marche, pour ce qui est fort, ce qui est puissant, ce qui gagne, ce qu'ils imaginent être le sentiment majoritaire du moment. . Quand la dynamique est du côté de Sarkozy, on chouchoute Sarkozy. Et quand le vent tourne, et malgré (ou à cause de ?) les compromissions antérieures, le système tourne casaque. Mélenchon cessa d'être le diable, mis dos à dos avec Marine Le Pen, dès lors qu'il fut crédité de 15 % des voix. Et s'il l'avait emporté, on aurait sans doute vu Laurent Delahousse et Marie Drucker lever le poing. Même chose, même chose en cas de triomphe de Marine Le Pen. Complexe d'infériorité ? Le journalisme français, frustré de ne pas être ce 4ème pouvoir qui fait trembler l'Amérique, fait, depuis toujours, des courbettes aux politiques pour se rapprocher du soleil.
On saura que le nouveau président est en difficulté, et depuis un bon moment... quand le ton des journalistes changera.

Bonus :


A plus.
Fred.

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