samedi 28 janvier 2012

CINEMA DE MINUIT - GRANDEUR ET DESCENDANCE...

Bonjour les amis !

Demain, à 00 H 20, sur F3 : "L'Héritage" (1976) de Mauro Bolognini...


Adaptateur sensible, Mauro Bolognini a toujours été un peu sous-estimé en France, où sa délicatesse et sa sobriété ont souvent été assimilés à de l'académisme... Parfois à raison, d'ailleurs... Il n'empêche qu'il a signé de bien jolis films , comme "Le Bel Antonio" (1960), avec Mastroianni (encore ?) , scénarisé par Pasolini, histoire tragique d'un homme impuissant dans une Sicile archaïque (encore ?)...




Le film de ce soir, s'il est dominé par Anthony Quinn dans le rôle d'un boulanger avare , refusant de laisser ses enfants profiter de sa fortune, est aussi un beau portrait de femme fatale, incarnée par Dominique Sanda, qui a eu , très justement, pour ce rôle, le Prix d'Interprétation à Cannes en 76...


Qui se souvient encore de Dominique Sanda ? Pourtant, elle fut une actrices françaises les plus marquantes des années 70. Révélée par Robert Bresson dans "Une Femme douce" en 67, c'est l'Italie qui lui offre ses plus beaux rôles : Bertolucci , avec "Le Conformiste" (1970), puis "1900" (1976), mais également De Sica ("Le Jardin des Fizzi-Contini" (1970)) , Visconti ( "Violence et Passion" (1975), et, donc, Bolognoni. Sa renommée lui permettra de tourner en Grande-Bretagne, notamment avec John Huston et Paul Newman, dans "Le Piège" (1973) :



Mais la France, curieusement et à quelques exceptions près, la boude. Elle prend mal le tournant des années 80, malgré ses expériences avec Benoît Jacquot. Mais l'échec cuisant d'"Une Chambre en Ville" (1983) de Jacques Demy, semble lui être fatal.



( Qu'est-ce qu'il porte bien le collier, Piccoli !)

Elle se tourne alors vers la télévision, et surtout vers le théâtre, où elle joue , encore aujourd'hui, Wilde, Ibsen, Shakespeare... en Italie !

A plus.
Fred.

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