Dimanche , à 00 H 25, sur F3 : Trahison (1951), de Riccardo Freda...
Voici une oeuvre de transition dans l'oeuvre prolifique de Riccardo Freda, déjà évoqué ici il y a deux semaines. Après avoir triomphé avec L'Aigle Noir, en 1946, il est considéré comme le spécialiste du film d'aventures en costume adapté de grands auteurs (Hugo, Dumas).
Lassitude ? Envie de se renouveler ? Désir de sa compagne, Gianna Maria Canale, de changer de registre ?
En 1951, Freda filme un drame contemporain. Celui d'un homme d'affaires injustement accusé de meurtre , et qui, quinze ans après, décide de se venger.
Contemporain ou pas, même si le scènario est signé par le jeune Mario Monicelli, on sent bien l'influence du Monte-Cristo de Dumas !
En vérité, Freda voulait sans doute ,avec ce film, se mesurer à un réalisateur qu'il admirait plus que tout : Raffaello Matarazzo. Celui-ci avait dirigé Canale peu de temps avant , dans Le Mensonge d'une Mère.
Freda avait tout de suite décelé chez lui un maître du mélodrame. Et ce n'est sans doute pas un hasard s'il choisit comme héros de son film l'acteur principal du film de Matarazzo , Amedeo Nazarri.
Il a également l'intelligence de refaire appel, pour incarner la némésis de son héros , à Vittorio Gassman, tellement à l'aise quand il s'agit de jouer des personnages fourbes.
Le tout donne une curiosité intéressante, dans un genre où Freda ne persistera pas : après le succès de LA Vengeance de l'Aigle Noire, il se tournera vers un genre qui lui portera chance, à lui, et à sa compagne : le peplum, avec, entre autres, Spartacus et Theodora...
A plus !
Fred.
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