samedi 24 mars 2018

CINEMA DE MINUIT - INVENTAIRE 52...

Bonjour les amis !

Dimanche, à 00 H 35 sur France 3 : Adorables Créatures (1952), de Christian-Jaque...


Le film à sketches , contrairement à ce que l'on pourrait croire, est un dispositif fort ancien, qui permet de réunir plusieurs comédiens, et parfois même auteurs et réalisateurs , sur la même affiche... sans avoir à les gérer tous en même temps, contrairement au all-star-cast-movie, dont je vous parlais il y a quinze jours...
L'un des premiers modèles du genre fut Si j'avais un million (1931), produit par la Paramount , et qui rassemblait, les uns après les autres, Gary Cooper, Charles Laughton, WC Fields , George Raft, et bien d'autres, sous la direction de 7 (!) réalisateurs différents, dont Lubitsch.
Si il a connu d'incontestables réussites, comme le Carnet de Bal , de Duvivier, déjà évoqué ici, le genre n'a pas toujours eu bonne presse auprès de la critique, les historiettes contées étant rarement de même valeur , et n'étant pas toujours correctement agencées...
Mais le succès , en 1951, de La Ronde, d'Ophüls, a donné envie aux producteurs de tenter l'aventure...


Ici, l'ouvrage a, pour sa cohérence , l'avantage de n'avoir à sa tête que trois  maîtres à bord : les scénariste Charles Spaak et Jacques Companeez,  et le réalisateur Christian-Jaque.
Il dispose aussi, à l'instar de Carnet de Bal, d'un personnage fil rouge , celui interprété par Daniel Gélin . 


Gélin, que les méchantes langues surnommaient une erreur de casting permanent , était alors, mystérieusement, une des vedettes françaises masculines les plus célèbres et les plus sollicitées. Son succès auprès des dames (au cinéma comme dans la vie) explique qu'on lui ait donné ici le rôle d'un Don Juan, qui, suite à notre énième rupture, se remémore ses aventures passées...
Prétexte à un défilé de belles et bonnes actrices de l'époque : Danielle Darrieux , enfin revenue au premier plan grâce à Ophüls et Autant-Lara, madâme Edwige Feuillère, Renée Faure , la toute jeune italienne Antonella Lualdi, et Martine Carol, auréolée du succès de Caroline Chérie. 
Ces deux-là tombèrent amoureux, s'épousèrent , et constituèrent , pendant quelques années, un duo de choc, déjà évoqué l'année dernière.
Le film constitue, lui, un cru divertissant, mais pas exceptionnel, de ce qu'on appelait déjà et à raison la qualité française . Gélin se fait manger tout cru par des partenaires très bien servies par la mise en scène, le dialogue, et la photographie. La psychologie, la sociologie, sont d'époque.
Et Martine Carol prend un bain, car c'est , à l'époque, ce qu'elle savait faire le mieux.
Une sympathique curiosité !

A plus !

Fred.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire