samedi 26 avril 2014

CINEMA DE MINUIT - PAS TROP DE TONUS DANS LE BRUNO...

Bonjour les amis !

Ce soir, à 00 H 20, sur France 3 : Giordano Bruno de Giuliano Montaldo ( 1973)...

Kicéça, Giordano Bruno ?

Eh bien, c'est un philosophe du XVIème Siècle, connu pour avoir défendu, entre autre, la thèse de l'héliocentrisme ( le soleil comme centre de l'univers) et  avoir, pour cette raison, été condamné et supplicié par l'Inquisition . Moins connu que Galilée et Copernic, il est un des symboles de la Science s'opposant au dogme par temps obscurs.


C'est sans doute cette destinée tragique et romantique qui a inspiré le réalisateur Giuiliano Montaldo. Celui-ci venait de connaître un immense succès commercial en portant à l'écran l'affaire Sacco et Vanzetti, ces deux anarchistes italiens condamnés à mort , dans les années 20, pour un cambriolage dont tout porte encore à croire aujourd'hui qu'ils ne l'ont pas commis...



Le succès de ce film repose en partie sur l'inoubliable ballade alors composée par Miss Joan Baez et monsieur Ennio Morricone, mais aussi, sur sa synchronisation avec l'air du temps : au début des années 70, la romantisation de l'anarchie,  et la mise en cause d'un état criminel , surtout s'il est américain, étaient fichtrement dans l'air du temps.
Et c'est un peu le problème, en général, de l'oeuvre de Montaldo : son relatif opportunisme . Passé par le film de genre, polar, guerre, il décroche la timbale avec le film engagé. Efficace, certes, mais simpliste et démonstratif. Et stylistiquement pauvre.
On retrouve ces défauts dans Giordano Bruno, dont, de plus, le sujet est moins porteur. Le gentil, l'humaniste, le bon vivant, c'est Giordano Bruno, joué , heureusement, par le Superman du cinéma engagé italien, Gian Maria Volonte.

D'Enquête sur un citoyen au-dessus de tout soupçon de Rosi (dont il est l'acteur fétiche) ,  à La Classe Ouvrière va au paradis d'Elio Petri, en passant, justement, par Sacco et Vanzetti, où il joue Vanzetti, Volonte est soit la victime, soit le bourreau d'une société absurde, injuste et terrifiante. Il porte, ici, face à l'inquisiteur Hans-Christian Blech, ce film un peu démonstratif, et , en tous cas pour moi, un peu soporifique, où l'on aperçoit également la jeune Charlotte Rampling, à l'époque distribuée dans  les films d'horreur ou de science-fiction délirants  ( Asylum, Zardoz) . 

 


L'année suivante, Chéreau lui fera un beau cadeau en en faisant la vedette de  son premier film, La Chair de l'Orchidée...

Bande-annonce du film de ce soir :



A plus !

Fred.


 

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