jeudi 22 août 2013

CINEMA DE MINUIT - JE LE CROIS PAS !

Bonjour les amis !

Dimanche prochain, à 00 H 20, sur France 3 : "Ils ne voudront pas me croire" (1947) d'Irving Pichel...

Il y a des jours où on peut légitimement se demander ce qui passe par la tête de ce cher Patrick Brion. Pourquoi aller déterrer cette petite chose oubliée depuis longtemps alors que le catalogue de la RKO regorge de films noirs entrés de plein-pied dans l'histoire du cinéma ? Pour n'en citer que quelques-uns , "La Griffe du Passé" de Jacques Tourneur (1947)...


... "L'Enigme du Chicago-Express" de Richard Fleischer ( 1952)...


ou... "Les Amants de la Nuit " , premier film de Nicholas Ray (1947) ...


Mais non. Ce sera pas ça. Ce sera ce "They won't believe me", produit de série à la faible réputation, réalisé par un zigoto à l'étrange carrière, Irving Pichel.


Ah, non, rassurez-vous, il ne dirigeait pas dans cette tenue ! Le bonhomme a simplement mené de front une double carrière d'acteur ( ici dans La Fille de Dracula)  et de metteur en scène. Il ne fut inoubliable ni dans l'une ni dans l'autre des deux carrières, mais il fut, il faut croire, apprécié par ses pairs, puisqu'il tourna jusqu'à sa mort , en 1954.
Le bonhomme était, dit-on, fin, cultivé, et fut un proche de Jean Renoir.
Mais seuls deux de ses films sont restés dans les mémoires ; le premier est ... son premier : Les Chasses du Comte Zaroff (1932) (oui, encore !) , où l'on sent quand même la grosse patoune du co-réalisateur et producteur du film, Ernest B.Schoedsack, futur géniteur de King Kong.


 Après avoir vu sa carrière abîmée par le maccarthysme (le garçon était fort progressiste), on lui confia un film de science-fiction qui connut un succès phénoménal : Destination Lune ! (1950)...


Mais là encore, il faut minimiser son influence, puisque le film était produit par l'inventeur-animateur génial Georges Pal, sur un projet initial...de Fritz Lang !

They Won't Believe Me raconte l'histoire classique d'un homme "prisonnier" de deux femmes. Il épouse l'une d'elles pour son argent et tombe amoureux de la secrétaire de l'autre. Mais les choses, comme de bien entendu dans le film noir, tournent mal...
L'homme au milieu, c'est Robert Young...


Encore un comédien qui a très bien géré sa carrière: arrivé en 1931 à Hollywood, il zigue-zague pendant quarante ans entre série B et série A . Les années 40 sont ses années de chance , où il tourne en vedette pour la RKO. Outre ce film-ci, il s'illustrera la même année dans le fameux Feux Croisés d'Edward Dmytryck ( tiens ! Encore un autre grand film noir de la RKO !) :


Il est l'un des premiers, avec Raymond Burr, à sentir le potentiel de la télévision, où il émigre dès le milieu des années 50. Bien lui en prend. Après plusieurs séries à succès , il devient , à partir des années 60, le Docteur Marcus Welby, un des toubibs les plus populaires de la télé américaine...


Il a deux ravissantes partenaires : d'abord, Susan Hayward.

Active depuis le début des années 40, elle se sent sous-employée par les grands studios, et fut une des premières stars à signer avec un producteur indépendant, Walter Wanger. A partir de ce moment, elle choisit ses rôles, ce qui lui permet, entre autres, de s'engager avec Hathaway, Henry King, ou Mankiewicz, entre autres, dans Guêpier pour Trois Abeilles (1963)...



Quand à Jane Greer,


(Eh ! On fume pas au lit !)

elle reste pour les cinéphiles la Film Noir Girl de la RKO , pour certains des films déjà cités, avant d'émigrer à la MGM, ce qui fut une erreur : le studio ne l'utilisa pas ou mal, même dans le superbe  Prisonnier de Zenda (1952) de Richard Thorpe... où personne ne se souvient d'elle !
Extrait du film de dimanche :





A plus.
Fred.


 

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