samedi 7 juillet 2012

CINEMA DE MINUIT - MELO A L'ITALIENNE...

Bonjour les amis !

Dimanche soir, à 00 H 55, sur France 3 : "Le Mensonge d'une Mère" (1950) de Raffaello Matarazzo...

Ce n'est plus un secret pour personne, Patrick Brion a ses "chouchous" : Julien Duvivier, Albert Lewin, Richard Thorpe reviennent souvent dans le CDM. Mais depuis quelques années, il nous propose également , à intervalles réguliers, les oeuvres d'un réalisateur considéré par certains comme le maître du mélo italien : Raffaello Matarazzo.
J'avoue , au vu des oeuvres précédemment diffusées, que je ne partage pas son enthousiasme. J'ai d'abord de grosses réserves sur le genre en lui-même : le mélodrame, genre politiquement réactionnaire par excellence, qui enseigne au public le sacrifice, l'acceptation du malheur, de l'injustice et de la souffrance. Genre geignard, tire-larmes, où il faut la splendeur de la mise en scène d'un John Stahl ou d'un Douglas Sirk pour transcender ce propos souvent douteux. Et encore : le meilleur film de Sirk, "Imitation of Life" est en même temps d'un racisme latent assez insupportable...


Matarazzo a démarré , lui, dans la comédie dans les années 30. Après la guerre et un exil forcé en Espagne, il se tourne vers la mélodrame, sur le conseil de ses amis cinéastes, dont Mario Monicelli. "Le Mensonge d'une Mère" est sa première incursion dans le genre, et, d'après les spécialistes, la plus réussie.
Ses plus fieffés défenseurs disent que son cinéma témoigne d'un d'un "sens profond du désespoir, de la passion amoureuse, du destin" (Jean A.Gili, grand spécialiste du cinéma italien) .Mouais. Personnellement, je trouve que les qualités de  ses films proviennent plus du "contexte" cinématographique de l'époque (l'empreinte du néo-réalisme) que du talent du réalisateur et de scénarios empruntés à la presse du coeur.
Il est intéressant de noter que Matarazzo fera frequemment appel au même tandem d'acteur pour incarner ses héros : Yvonne Sanson et Amadeo Nazzari. Aucun des deux ne m'a franchement épaté jusqu'ici.
Mais on doit quand même à Matarazzo une grande idée, qui va marquer le Cinéma Italien : celle de demander au jeune compositeur Nino Rota se tourner vers la musique de film... Ce qui donnera une des plus belles oeuvres qui soient. Exemple parmi tant d'autres :




Enfin bref, comme on disait dans le temps dans "Télé Poche" : selon votre goût...

Extrait :



A plus.
Fred.



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