dimanche 10 juillet 2016

CINEMA DE MINUIT - JEUNE POUSSE DE BETTE...

Bonjour les amis !

Ce soir, à 00 H 20 sur France 3 : The Dark Horse (1932), de Alfred E.Green...

 La Warner du début du parlant ne produisait pas que des films de gangsters. Elle s'essayait également à d'autres genres : films d'horreur (où les oeuvres de Michael Curtiz tenaient la dragée haute aux productions Universal ) , comédies musicales ( le génial Busby Berkeley allait marquer le genre), drames (les meilleurs signés par William A. Wellman), et... comédies. Soyons justes, le rire n'est  pas le domaine où le studio fut le plus brillant. Leur grande star du rire était Joe E.Brown, sorte de Fernandel américain, dont les films sont tous tombés dans l'oubli..



... Et qui restera surtout dans l'Histoire du Cinéma, pour avoir incarné, bien plus tard, le milliardaire amoureux de Jack Lemmon dans Certains l'Aiment Chaud, celui qui prononce, à la fin du film, la fameuse phrase :


Ici, pas de Joe, mais un autre comique maison, la plupart du temps habitué aux seconds rôles : Guy Kibee .


Ce vieux routier de Broadway a la cinquantaine quand il signe à la Warner, pour laquelle il va tourner jusqu'à 15 films par an , la plupart du temps en jouant le même personnage de notable jovial, fêtard, et pas très intelligent. Ici, il joue un politicien stupide qui se retrouve, suite à un concours de circonstances malheureux, candidat de son parti aux élections. Pour le faire gagner, on engage comme directeur de campagne un vrai requin ( l'inévitable Warren William), qui, pour faire gagner son poulain, usera de mille et une combines, tout en cherchant à gagner le coeur de l'intègre Kay , interprétée par... Bette Davis !


C'est le quatrième film de Miss Davis pour le studio qui fera d'elle une star, mais... pour l'instant, la Warner ne sait pas vraiment quoi en fiche. Jack Warner la trouve moche,  le personnel du studio la considère comme une de ces multiples starlettes qui vont et viennent dans les couloirs, et on peine à lui trouver des rôles. Ici, même si on sent un réel charisme, elle joue les utilités, bien loin des grands rôles de femme qu'elle incarnera à partir de 1937...
Le film, bâti sur un scénario original de Darryl F.Zanuck est une satire rosse des moeurs politiques, telles que le pre-code aimait à les peindre : un univers peuplé de requins, de corrompus et surtout d'imbéciles. Le code Hays mettra bon ordre à tout ça.
Revu aujourd'hui, le film frappe surtout par son évidente vitesse de tournage (presque pas un seul gros plan !), ce qui le classe parmi les films B. du studio, un produit d'époque. A voir par curiosité seulement, pour apercevoir Baby Davis...

A plus !

Fred.


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