dimanche 21 octobre 2012

CINEMA DE MINUIT - GEORGE QUI ?

Bonjour les amis !

Ce soir, à 00 H 25, sur France 3 : "Lilly Turner" (1933) de William A. Wellman...


Retour à la période "pre-code", à Wellman, à Ruth Chatterton et à la Warner.
Ce film, tourné à peu près en même temps que  "Frisco Jenny", est encore un exemple de ces films d'avant le Code Hays, aux sujets triviaux et extrêmes. Ici, Chatterton incarne une femme qui épouse un magicien bigame alcoolique (rien que ça !) qui la largue. Elle se retrouve alors dans les bras de l' Hercule du cirque (et allez donc !). Elle sera finalement "sauvée " par un jeune ingénieur.
Encore une fois, la distinguée Ruth Chatterton se retrouve dans un rôle Warner bien trivial.
Mais je vais en profiter pour m'attarder sur un autre des acteurs "maison " du studio, celui qui joue l'ingénieur : Georges Brent.


La carrière de Georges Brent a toujours été un mystère pour moi  : dépourvu de tout charisme, acteur très limité, il va pourtant faire une très (trop ?) belle carrière à la Warner pendant toutes les années 30. Sa réputation d'homme à femmes fera le bonheur du service publicité du studio. Son mariage avec Ruth Chatterton, en 1932, a sans doute permis sa montée en grade rapide vers des rôles importants. Et le bougre, il a eu le privilège de tourner avec les plus grandes stars de l'époque : Ginger Rogers, Myrna Loy, et même Greta Garbo , dans "Le Voile des Illusions" (1934).
Mais sa partenaire de prédilection fut sans conteste la grande Bette Davis, avec qui il tourna pas moins de 13 films, dont L'Insoumise (1938) de William Wyler  ...


Et "Victoire sur la nuit" (1939) d'Edmund Goulding...


Rien que dans ces deux films, il est ahurissant de constater à quel point Brent est éclipsé , non seulement par sa flamboyante partenaire féminine, mais aussi par ses partenaires masculins : Henry Fonda, Humphrey Bogart, et même le jeune Ronald Reagan !
Mais il faut dire qu'à l'époque, Brent était considéré comme un beau gosse , et avait nombre d'admiratrices...
Hélas, pour lui, dans les années 40, il s'empâta. Ce fut alors la RKO qui tenta de le recycler dans des films noirs, tels "Deux mains, la nuit" (1946) de Robert Siodmak...


Aujoud'hui, le nom de George Brent est oublié. Quand le cinéphile regarde un des splendides films de Bette Davis, il constate juste la présence du bonhomme  : "Ah tiens, il est encore là, lui ?".
Une façon comme une autre de rester dans les mémoires...

A plus.
Fred.



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