mercredi 29 février 2012

GUAINO : LA COMPIL !

Bonjour les amis !

On sait ce que c'est : le match arrive, et les chiffres ne sont pas bons. Alors, la pression monte, et quand on a incarné pendant cinq ans l'Eminence Grise du président, et qu'elle se rend compte qu'elle va pas tarder à finir en slip, l'Eminence, elle panique , elle explose, elle conchie . Et ça donne ça :



Et puis ça :



Ou encore ça :



De plus, demander ses titres, ses papiers, ses diplômes à son interlocuteur, n'est-ce pas finalement un peu.... INDIGNE ?
- AAAAAAAAARRRRRRRGHHHHHH !
- Non, non, j'ai rien dit, j'ai rien dit...

A plus.
Fred.

dimanche 26 février 2012

CINEMA DE MINUIT - IL SENTAIT BON LE SABLE CHAUD...

Bonjour les amis !

Ce soir, sur F3, à 00 H 15 : "La Bandera" (1935) de Julien Duvivier...


Alors, attention, les amis,ce soir, grand classique, jalon de l'histoire du cinéma français, mètre-étalon du film "de légionnaire", et surtout, surtout : L'éclosion du mythe Gabin !

D'abord vedette de music-hall, Gabin fit ses premiers pas devant une caméra en duo avec sa première femme et partenaire de scène, Gaby Basset, dans de petites comédies musicales, comme "Chacun sa Chance" (1930) :



Après leur séparation, Gabin continue à apparaître au cinéma, mais sans trouver vraiment sa place : marin naïf dans "Pour un soir" (31), bidasse fainéant dans "Les Gaietés de l'Escadron" (32), ou mauvais garçon dans "Coeur de Lilas" (32) où il chante son tube de l'époque :"La Môme Caoutchouc" :



Bref, comme dirait l'autre, le cinéma de l'époque avait envie de le faire bosser, mais ne savait pas trop comment...

Quelque chose s'ébauche en 1933, avec "Le Tunnel" de Kurt Bernhardt, où Gabin joue un ingénieur du rail : il est encore un cadre , mais l'on sent bien que le personnage est très à l'aise avec les ambiances de travail, les mains dans le cambouis.
La rencontre Gabin/Duvivier se fait en 1934, à l'occasion de "Maria Chapdelaine" où l'acteur incarne un trappeur. Là aussi, on constate qu'un certain romantisme perce sous la rudesse de l'acteur.
C'est alors que Duvivier, en collaboration avec le scénariste Charles Spaak, décide d'adapter un roman de Pierre MacOrlan, dont l'action se situe au coeur de la Légion Espagnole, la Bandera. Le personnage joué par Gabin s'y engage après avoir tué un homme par amour pour une femme. Mais il est rattrapé par son passé, et enfin meurt en héros, sous les balles de l'ennemi.
Cette fois, on y est : le héros marqué par le destin, l'amitié virile, l'amour impossible et enfin la mort tragique . Le public et tout le cinéma français ne s'y trompent plus : ils ont trouvé l'acteur idéal, à la fois viril et fragile, solide et fou, qui traverse le film comme une âme en peine, à la recherche de l'amour.
C'est une variation de ce personnage que l'on retrouvera aussi bien dans "Pépé Le Moko" ou "La Belle Equipe" du même Duvivier, que dans "Le Jour se Lève" et "Quai des Brumes " de Prévert et Carné, ou encore dans "La Bête Humaine" et "La Grande Illusion" de Renoir, et, là, j'en passe et des sublimes...
Bien plus tard, quand un Gabin vieilli incarnera les patriarches à grande gueule, il se montrera reconnaissant envers Duvivier ( qu'il appelait "Juju-la-terreur" car il était tyrannique sur le plateau) en acceptant , en 1956, le rôle principal d'un de ses plus beaux films : "Voici le Temps des Assassins" :



Il y retrouve un peu de la flamboyance d'antan...

A noter qu'à l'époque de sa sortie, le film était alors dédié... au Général Franco, fondateur de la "Bandera". Cette dédicace fut retirée par Duvivier à l'issue de la Guerre d'Espagne.
Certes, le film a vieilli, surtout au niveau de ses valeurs. Mais il reste un superbe modèle de cinéma d'avant-guerre, au niveau de l'écriture, de la mise en scène et de l'interprétation (pleiade de seconds rôles excellents !)... Toute une époque , quoi !

Extrait :



Bonus : photo des deux exilés Gabin et Duvivier sur le tournage de" L'Imposteur", à Hollywood, en 1942...

samedi 25 février 2012

L'ALMANACH VERMOT DU PAYSAN FRANCAIS...

Bonjour les amis !

Bon, messieurs les socialistes :
Ce n'est pas parce que la cause est perdue , que le vote agricole est depuis toujours acquis à la droite, qu'il faut pas bosser et traiter le bidule par-dessus la jambe...
Pourquoi est-ce que j'écris ça ? Parce que, d'après tout ce que j'ai pu lire, l'idée-force du PS en direction du monde paysan, c'est de dire que Sarkozy a mis l'agriculture "en jachère", voire "sur la paille" ! Arf ! Arf ! Arf !
Eh, oh, non mais ça va bien ? Et pourquoi pas " Avec Sarkozy, y'a plus de blé" ou "Sarkozy est à labour ?"
Je pense qu'un agriculteur, soucieux de ses rentrées d'argent, de l'avenir de son exploitation, de l'avenir de son métier même, ne va pas forcément être sensible à ce type de blagounettes-carambar. Je pense même qu'il va se sentir un peu méprisé. Et il aura raison.
Pour la gauche, l'agriculteur reste ce bas du front radin et individualiste, qui cache sa fortune sous son matelas. C'est vrai que ça existe, mais il existe aussi un prolétariat de l'agriculture, et même un patronat précaire, qui aurait bien besoin qu'on botte de temps en temps le cul des grands céréaliers et de la FNSEA.
C'est ce qu'avaient compris José Bové et sa Confédération Paysanne, occupant un terrain politique depuis longtemps abandonné par nos sociaux-démocrates...
Alors , les p'tits potes, soit on s'intéresse un petit peu à cette fraction de l'électorat, soit on arrête de s'empiffrer de saucisson ardèchois et on quitte le Salon...

A plus !
Fred.

Bonus : pendant ce temps-là, rencontre au sommet entre un fromage à portions... et une demi-portion :

(Photo : Reuters)

Qui a dit : "Les Vaches qui rient" ? Sortez, je vous prie...

mercredi 22 février 2012

THE VOICE ?

Bonjour les amis !

Oui, vous allez me dire : c'est facile, c'est caricatural, mais bon, j'ai envie de dire : c'est de bonne guerre...

Alors, voilà, ça , c'est leur président à EUX :



Et ça, c'est notre président à NOUS :


Sarkozy chante du johnny par gamahucher

Alors, bon, c'est vous qui voyez, mais, moi, perso, je sais qui je vais télécharger (légalement) ce soir...

A plus.
Fred.

lundi 20 février 2012

YAKAIKIN ?

Bonjour les amis !

Depuis ce matin, les ouvriers d'ArcelorMittal ont envahi les locaux de la direction à Florange, et comptent y rester jusqu'à ce que celle-ci les assure du redémarrage des deux hauts-fourneaux. J'entends déjà vibrer la corde sensible des amis de la lutte sociale et des rapports de force frontaux.
Sauf que...
Sauf que les syndicats et les salariés avaient prévenu. En fin de semaine dernière. Qu'ils allaient venir. Ce matin . Résultat : ce matin, les bureaux étaient vides. Pas un cadre, pas un directeur. Ils sont chez eux, ou à la plage. Et ils ricanent. Ils ont bien raison.
Cette action ressemble donc à une grande récré, à un défouloir pour les dindons de la farce libérale. C'est là qu'on voit bien à quel point ces histoires de "préavis de 48 H", de "respect du partenaire social" sont des billevesées.
Oui, on le sait tous, si cette action avait été tenue secréte, les cadres auraient été là. Il y aurait peut-être eu empoignade, séquestration, mais il se serait passé QUELQUE CHOSE. Le dialogue aurait été PROVOQUE, mais il aurait existé.
Alors que là, je vous fiche mon billet qu'il ne se passera rien. A moins d'une nouvelle manipulation électoraliste de notre cher président.
C'est ça, l'inconvénient avec les accords de branche : la branche, tu finis toujours par te la prendre dans la gueule...



A plus.
Fred.

dimanche 19 février 2012

CINEMA DE MINUIT - CHAUFFE MARCEL !

Bonjour les amis !

Ce soir, à 00 H 20 sur France 3 : "La Vie de Bohême" (1943-45) de Marcel L'Herbier...


Il y a presque deux Marcel L'Herbier.
Il y a d'abord un des piliers du cinéma muet français "artistique". A la sortie de la Première Guerre Mondiale, il comprend que l'ère de la domination de Gaumont et Pathé sur le cinéma mondial est bien fini, et que le cinéma à grand spectacle viendra dorénavant d'Hollywood. Il décide alors d'orienter le cinéma vers l'art, de le libérer , et de lui adjoindre les grands artistes de son époque.
Son film le plus connu de cette époque est "L'Inhumaine" (1924) , où il bénéficie des talents du peintre Fernand Léger et de l'architecte Robert Mallet-Stevens pour les décors , de Darius Milhaud pour la musique, et du jeune Autant-Lara pour les costumes. Ce film est aujourd'hui considéré contre un des principaux manifestes de l'avant-garde française .



Son succès est retentissant dans le monde entier. L'Herbier devient alors l'ambassadeur de ce qu'on n'appelait pas encore le "cinéma d'auteur". Il réalise ensuite "Feu Mathias Pascal" (1925), sans doute son meilleur film, puis "L'Argent" (1929).
Et puis, et puis, et puis ... vint le parlant.
Comme beaucoup de cinéastes ambitieux de cette époque, L'Herbier ne comprend pas cette évolution, il la rejette , pire, il la méprise. Et lui, le virtuose du cinéma sans parole, devient rapidement un balourd du cinéma sonore. (La même mésaventure arrive à son contemporain Abel Gance ).
Ses films des années 30 sont ainsi aisément oubliables. Il retrouve un poil de sa superbe dans les années 40 , avec "La Comédie du Bonheur" (1940) et "L'Honorable Catherine "( 1942), qui lui permettent de faire preuve d'une légèreté qu'on ne lui connaissait pas.



Même chose pour cette "Vie de Bohême" (1943),portée par la musique de Puccini, qui, hélas, fut maudite, pour cause de coproduction avec l'Italie : la chute de Mussolini et le débarquement allié en Sicile incitèrent son producteur français à ranger le film dans un placard, d'où il ne sortit qu'en 1945, dans l'indifférence générale...

Si la carrière artistique de l'Herbier s'anecdotise après 1930, il n'en est pas de même pour sa mission de défense du cinéma français . Qu'on en juge :
-En 1936, il participe à la création de la Cinémathèque Française...
-1937 : co-fondateur du Syndicat CGT des Techniciens...
-1943 : Fonde l'IDHEC, qui deviendra la FEMIS (Eh, oui, c'est lui !)
-Après guerre, il est le premier président du Comité de Défense du Cinéma Français, qui se battra, entre autres, contre l'hégémonie du film américain...

Beau palmarès, non ?


A plus.
Fred.

samedi 18 février 2012

LE TEMPS DE FAIRE LE POINT...

Bonjour les amis !

Il semble bien que le tandem Sarkozy-Merkel soit à bout de souffle . La preuve ? Le prjet de meeting commun qui avait été annoncé n'est plus d'actualité...
Tiens donc ? Mais pourquoi ? Eh bien, parce que, comme on pouvait s'y attendre, le petit jeu sarkozien du "Votez pour moi, les Chefs d'état européens m'adorent" ne prend pas. C'était un peu gros avec Angela, ç'est devenu ridicule avec Cameron, l'animosité réciproque entre les deux hommes étant bien connue. Et puis , surtout, cette stratégie agace tout le monde. Elle agace les français, qui doivent se demander si l'estime de l'Union Européenne n'est pas plus importante pour le président que celle de ses électeurs. Mais elle agace aussi, par exemple, les allemands, qui ne comprennent pas que leur chancelière aille jouer les pom-pom girls outre-rhin !
Donc, pour l'instant, mollo sur les peoples. En tous cas , sur les peoples ... politiques. Il se murmure , en effet, qu'une photo de bisou Carla-Nicolas circule sur le net et dans la presse.
Ca y est, c'est parti...
Eh, oh, les gars : c'est plus la peine de flatter les concierges, on les a remplacées par des digicodes ! (à part Nadine Morano, bien entendu...)

A plus.
Fred.


mercredi 15 février 2012

A MON SIGNAL, RIEZ...

Bonjour les amis !

Les auditeurs de France Inter ont-ils VRAIMENT de l'humour ? On peut se le demander , vu le tollé provoqué par l'émission "A votre écoute, coûte que coûte", diffusée tous les jours à 12 H 15. Deux pseudo-médecins, dénommés Philippe et Margarethe de Beaulieu ( déjà ! quand même !), donnent des consultations téléphoniques à de (faux, bien sûr !) auditeurs . Ils sont méprisants, racistes, homophobes, et distillent des conseils aberrants, stupides et odieux. C'est FLAGRANT. A tel point qu'en effet, ce pastiche peut paraître facile, déjà vu, confortable, tellement il est outrancier.
Mais bizarrement, le problême ne se pose pas là, pour les auditeurs. Le problême, c'est que ce canular n'en est toujours pas OFFICIELLEMENT un. Que les deux protagonistes sont toujours anonymes. Que la direction de France Inter se refuse à toute déclaration concernant cette émission. Bref, que l'émission n'est pas précédée d'un jingle "Attention, maintenant, déconnade, vous pouvez rire...". L'intéret véritable de cet "happening", il est là . Aujourd'hui, la rigolade doit être encadrée, bariolée, annoncée. Si elle ne l'est pas, le doute s'installe. Tout de suite. Même auprés de ceux dont on pourrait attendre une relative ouverture d'esprit, ceux qui rient à Stéphane Guillon, à Daniel Morin, à Sophia Aram... Ah oui, mais eux, ils interviennent dans le cadre d'un "billet d'humeur". Ah oui, c'est vrai, nous sommes prévenus...
Il est vraiment étrange que, dans un contexte où les propos odieux au premier degré se multiplient (Vanneste, Zemmour, Ménard, pour ne citer qu'eux), deux censeurs notoires , Hees et Val, autorisent une telle expérience. Préparent-ils l'alternance ? Ou alors vont-ils se servir du scandale pour justifier justement le fait qu'on ne puisse pas tout dire à la radio ?
D'autant que l'émission a commis, récemment, un véritable impair , en conseillant à une FAUSSE auditrice une FAUSSE prescription concernant un VRAI souci médical (un herpès, pour être précis), flirtant là avec les limites de l'exercice...
En attendant que le canular se termine, ce qui ne saurait tarder, écouter donc l'émission, elle interpelle, comme dirait l'auditeur lambda de France Inter...

Exemple :



A plus.
Fred.

mardi 14 février 2012

GLOU !

Bonjour les amis !

Suite à l'inondation du TAP, le Viandox aura lieu comme d'habitude ,tout à l'heure à 19 H 30, dans la Cave du Zinc, qui ne sera pas inondée. Dommage, ça l'aurait rendue moins humide...

A taleur.
Fred.

Bonus :


la maison est en ruine par caenphx

(Oui, je sais, tous les prétextes sont bons pour caser du Delpech...)

lundi 13 février 2012

LE VACARME DES AGNEAUX...

Bonjour les amis !

On se rend compte que les chats sont sadiques le jour où on les voit jouer avec une souris : plus encore que l'idée d'un bon gueuleton, le félin prend son pied à donner l'illusion de l'espoir à sa proie, en la laissant fuir, puis en la rattrapant , ceci plusieurs fois de suite.
Eh bien,c 'est à se demander si l'Europe n'est pas le Hannibal Lecter de la nation grecque. Alors que le pays est à feu et à sang, qu'un parlement presque assiégé vote des mesures scélérates qui vont mettre le peuple à genoux, l'Union Européénne... exige de nouveaux gages ! Comment, comment cela est-il possible ? Elle est où, l'Europe Politique qu'on nous a vendue ? Cette union des peuples dans la solidarité et la paix ? Quand les premiers de la classe ( pour l'instant !) , voyant un pays sombrer dans la guerre civile ( eh oh ! Oui ! C'est une guerre civile qui se trame là !) BALANCENT DE L'ESSENCE sur l'incendie ? Le nez sur les bilans comptables, Bruxelles encourage la guerre . Froidement. Egoïstement. Cyniquement. Cette Europe-là, qu'elle crève. Qu'elle fasse faillite. Je ne suis plus du tout sûr qu'elle vaille mieux que les poudrières d'avant 14.
Oui, je sais, c'est une réaction épidermique. Mais quand j'apprends qu'en plus, l'Autorité des Marchés Financiers a autorisé à nouveau les ventes à découvert, j'ai un gros eczéma qui me reprend...

A plus.
Fred.


dimanche 12 février 2012

CINEMA DE MINUIT - CONTRE LE FROID, UN COUP DE CHARTREUSE ?

Bonjour les amis !

Ce soir, à 00 H 15, sur France 3 : "La Chartreuse de Parme" (1948) de Christian-Jaque...



Que les modernistes à tout crin et les cinéphiles superficiels passent leur chemin. Le film de ce soir appartient pleinement à la catégorie honnie des films dits de "Qualité Française". Cet intitulé , dû à la plumé acérée du jeune critique François Truffaut désigne, pour aller vite, le cinéma commercial de studio de l'après-guerre, qui reposait avant tout sur des acteurs chevronnés, une direction artistique impeccable, et des scénaristes-dialoguistes talentueux et imposants. Rien que du bon, pourrait-on penser. Sauf que , pour les jeunes turcs des "Cahiers du Cinéma",futurs maîtres d'oeuvre de la Nouvelle Vague, dans tout cela, le metteur en scène n'était le plus souvent qu'un habile faiseur, sans personnalité,ou du moins sans liberté.
Ce qui était parfois vrai , mais parfois faux. Et il est toujours surprenant de voir que la cible principale des attaques des "Cahiers" était , en fait, un des réalisateurs les plus radicaux, les plus audacieux de son époque, et incontestablement un "auteur", à savoir Claude Autant-Lara.
Dans le cas de cette "Chartreuse", nous avons presque affaire à un film "typique" de la Qualité Française. Le réalisateur, Christian-Jaque, est un habile artisan, qui a démarré avant 1940, mais dont les meilleurs films doivent énormément à ses adaptateurs, tel Jacques Prévert pour les superbes "Disparus de Saint-Agil" (1938):


Les disparus de Saint-Agil (III) par RioBravo

ou Charles Spaak pour le fameux "Assassinat du père Noël" (1941) :



A noter que ces deux films sont à l'origine des romans signés Pierre Véry, auteur de policiers à l'atmosphère très particulière (on lui doit également "Goupi Mains-Rouges"). Et c'est à Véry lui-même que Christian-Jaque demande d'adapter le roman de Stendhal. Comme souvent dans les adaptations de l'époque, on respecte plus la lettre que l'esprit. Et le film est un sympathique mélange d'action, de romantisme et de bons sentiments, au service du couple-vedette . Renée Faure, jeune épouse de Christian-Jaque , et pensionnaire de la Comédie-Française, qui , après avoir joué les jeunes premières, retournera au théâtre, en apparaissant toutefois régulièrement sur les écrans, notamment aux côtés de Gabin, dont elle joue le souffre-douleur dans "Le Président" de Verneuil (1959) :



Mais le film est entièrement centré autour de Gérard Philipe, interprète de Fabrice Del Dongo. Le comédien poursuit ainsi sa longue série de rôles de jeunes premiers romantiques, après "L'Idiot", "Le Diable au Corps", et avant "Le Rouge et le Noir".
Je reste encore persuadé aujourd'hui que si la "Qualité Française" a osé s'attaquer, notamment, à l'oeuvre stendhalienne, c'est qu'elle avait en Gérard Philipe l'interprète idéal pour ce type de rôles. D'ailleurs, quelques soient leurs dafauts, ce sont ces versions qui restent dans la mémoire du spectateur... Et les autres valent encore moins tripette...

Aux côtés de ces deux-là, le film bénéficie également d'une flopée de seconds rôles de TRES grande classe : Maria Casarès, Louis Salou , Louis Seigner, Lucien Coëdel... également typique de ce cinéma-là, qui a beaucoup plus de vertus qu'on ne l'a dit...

Bande-annonce :



A plus.
Fred.

Post-Scriptum : Merci à tous ceux qui sont venus voir et ont apprécié La Métamorphose. Je remercie pour ma part toute l'équipe de création qui a donné vie à ma version de papier...

samedi 11 février 2012

-J'AI FROID ! - CAUSE TOUJOURS !

Bonjour les amis !

Une décision paraît-il historique vient d'être prise par la plus haute juridiction administrative française , le Conseil d'Etat : "Il appartient aux autorités de l'État de mettre en ouvre le droit à l'hébergement d'urgence reconnu par la loi à toute personne sans abri qui se trouve en situation de détresse médicale, psychique et sociale"."Une carence caractérisée des autorités dans l'offre d'hébergement d'urgence aux sans-abri est une atteinte grave à une liberté fondamentale". ( source : Yahoo.)
Pour le DAL , cette décision est une victoire car elle permet un recours judiciaire faisant valoir les droits fondamentaux des sans-abri et contraignant l'Etat à bouger son derrière dans ce domaine .
Mouais. C'est le fameux droit au logement opposable, que nous a vendu Sarko en 2007. Au risque de passer pour un gros pessimiste, cette décision, si juste sur le principe, risque d'être fort peu efficace dans la pratique. Il n'y a pas de pire sourd que celui qui ne veut pas entendre,et dans ce domaine, l'Etat n'a pas de leçon à recevoir. Quiconque s'est déjà engagé dans une bataille judiciaire contre, par exemple, la CAF, les Impôts ou le Pôle Emploi sait que, loi ou pas loi, si l'Etat a énvie de faire un doigt au citoyen lambda, il le fait. Aux Etats-Unis, ils ont trouvé la solution : la "Class Action". Des dizaines, des centaines de plaignants pour une seule procédure, afin de "faire nombre". En France, la "Class Action", bizarrement, c'est interdit. Qui va porter plainte ? Le SDF, tout seul, avec sa bite et son couteau ? Le mal-logé, en totale précarité ? En aura-t-il les reins ? Le DAL, évidemment, envisage de se porter systématiquement partie civile dans ces actions, et il a bien raison, mais cela suffira-t-il face au mastodonte étatique ?
Je fais partie de ceux qui pensent que le Droit au Logement est une question de volonté politique. Amener ces dossiers devant les tribunaux, c'est, d'une certaine façon, institutionnaliser le "cas par cas", mettre cette question fondamentale au niveau d'une querelle de voisinage.
Et pour finir, l'ampleur de la tâche à accomplir demanderait une justice exemplaire et puissante. Or, cette justice, Sarkozy et Dati l'ont affablie , quand ils ne l'ont pas vassalisée ...
J'espère que cet arrêt changera quelque chose. Mais j'avoue qu'à chaud (!), je n'y crois pas beaucoup .

A plus.
Fred.

Bonus :

mercredi 8 février 2012

POMME GIVREE...

Bonjour les amis !

Ce soir, je vais prendre ma voiture. Elle va mettre 1/2 heure à démarrer à cause de ce bon sang de froid, mais ce n'est pas grave. Je vais mettre une autre demi-heure à glisser sur la vicinale qui n'est toujours pas dégagée, mais il faut savoir prendre des risques. Il va falloir que j'évite les chevreuils frigorifiés, les vieilles institutrices en randonnée, et les C15 abandonnés, mais qu'importe :
Ce soir, je vais à CAP SUD voir LA METAMORPHOSE !



Une pièce librement inspirée de la nouvelle de Kafka, portée par trois comédiens impeccables, mise en scène avec ingéniosité et élégance, superbement éclairée et sonorisée que c'en est une merveille.
Et l'adaptation n'est pas mal non plus.
C'est pour quoi rien ne m'empêchera d'y aller.
Même si je croise Ludivine Sagnier à demi-nue avec une chapka , en train de faire du stop sur le bord de la route.
Auquel cas je serai juste un peu en retard.
Mais je serai là.
Et vous aussi.
Non mais.

A ce soir, donc.
Fred.

lundi 6 février 2012

LAUREL ET HARDY EN PRIME TIME !

Bonjour les amis !


Bah dis donc, ça sent le sapin ! Incapable d'insuffler , pour l'instant, le moindre début de reconquête de l'opinion, notre ami Sarko a décidé de donner dans la coproduction internationale : ce soir, en direct sur France 2 et sur la ZDF ( chaîne publique allemande), c'est la chancelière allemande Angela Merkel qui viendra apporter son soutien à notre cher hypo-président ! Je crois que c'est une première !
Dans les années 70, parfois, pour dénigrer un adversaire, on prétendait qu'il était du "parti de l'étranger", ce qui, en cette époque de guerre froide, était une accusation qui portait...
Aujourd'hui, ça semble être le contraire : on veut démontrer aux français qu'ils se trompent, et que notre président est le meilleur, puisque les autres chefs d'Etat l'adorent !
Eh bien moi, je vous fiche mon ticket que cette stratégie est vouée à l'échec. Pourquoi ?
Parce que, depuis le début de la crise de l'Europe, l'Allemagne s'est un peu trop vue comme la bonne élève, donnant des leçons aux autres pays de la zone Euro... et à la France. Souvent à raison, c'est entendu. Mais je ne suis pas sûr que le surveillant général devienne plus populaire quand il est soutenu par le proviseur, bien au contraire...
Parce qu'aller chercher un soutien dans un autre pays que le sien, ça ressemble à un signe de faiblesse. Faut-il que ses propres troupes soient déprimées ( Copé !)ou réduites à dire n'importe quoi (Fillon, Guéant !) pour aller chercher un renfort aussi lointain.
Enfin, parce que les français qui ont un peu de mémoire se souviennent de la distance qui a longtemps prévalu entre Merkel et Sarkozy, de l'agacement de la chancelière face à la familiarité du président "Bling-Bling". C'est leur gestion commune (et encore) de cette crise féroce qui les a "rapprochés", et leur complicité ressemble à celle de Churchill et Staline au moment de Yalta : c'est pour la galerie.
Bref, ce "coup médiatique" semble plus pathétique qu'autre chose. D'autant que, toujours pas candidat, le président sortant donne l'impression de se cacher derrière son homologue pour éviter les coups.
Et ça, en terme d'image, c'est vraiment, vraiment pas bon...

A plus.
Fred.

dimanche 5 février 2012

LA GRANDE PARADE DES DESSINS ANIMES DE LA NEIGE...

Bonjour les amis !

Pour le Cinéma de Minuit, veuillez vous reporter à l'article publié vendredi...

Vous aussi, vous êtes bloqués par la neige ? Impossible de se mouvoir sans risquer la bronchite et les pieds mouillés ? Et plus de lait pour la pâte à crêpes ?
Qu'à cela ne tienne , voici de quoi vous occuper pendant un petit quart d'heure...

Tout d'abord , "Snow White", un superbe Betty Boop de 1933, avec la participation de l'excellent Cab Calloway...



Puis "Rock-a-bye Bear", un Tex Avery glacial et hilarant de 1952...



Et enfin, "Fresh Hare" de Friz Freleng, un Bugs Bunny de 1943 :



Bonne soirée, et réchauffez-vous bien !

A plus.
Fred.


PS : Je rêve ou je viens d'entendre un loup ???

vendredi 3 février 2012

CINEMA DE MINUIT - DOSTOÏEVSKI DE FOND...

Bonjour les amis !

Nouveau cycle : "Patrimoine Français".

Dimanche soir, à 00 H 15 : " Crime et Châtiment" de Pierre Chenal (1935)...


C'est bien peu de dire que le classique de Dostoïevski semblait tout indiqué pour une , ou plusieurs adaptations cinématographiques . Le drame de Raskolnikov, étudiant devenu assassin d'une prêteuse sur gages, et poursuivi ensuite par sa consience et par un juge tenace, avait tout pour séduire le grand écran.
Il semble que ce soit Chenal qui ait ouvert le feu avec la version de ce soir, une des meilleures : si Pierre Blanchar, déjà évoqué ici, n'y va pas avec le dos de la cuillère en Raskolnikov, si Madeleine Ozeray , égérie de Jouvet au théâtre, est charmante, l'interprétation est dominée par Harry Baur dans le rôle du juge Porphyre. Rôle en or, il faut le dire, d'un juge pot-de-colle accoucheur des âmes, qui , on le sait à présent, a servi de modèle au Maigret de Simenon, mais aussi au Columbo de Link & Levinson.
Baur donne au personnage son côté faussement bonhomme, matois, inquiétant. Chenal, metteur en scène sous-estimé, crée une atmosphère étouffante. Si l'on ajoute que les dialogues sont de Marcel Aymé et la musique d'Arthur Honneger, vous comprendrez que ce "Crime et Châtiment"-là est de très haute volée...
Parmi les nombreuses autres versions, signalons celle signée, la même année, par Josef Von Sternberg, à Hollywood, avec, excusez du peu, Peter Lorre en Raskolnikov...


Et celle, complètement ratée cette fois , de Georges Lampin en 1956, Malgré une distribution intéressante : face à Robert Hossein/ Raskolnikov, on trouve dans le rôle de Porphyre... Jean Gabin ! ( qui vouait au passage un culte à Harry Baur - La Boucle était bouclée)...



A plus.
Fred.

ENTUBAGE A SECTE...

Bonjour les amis !

Le genre de nouvelle qui fait plaisir : l'Eglise de Scientologie condamnée EN TANT QUE TELLE pour escroquerie ! Bien sûr, les joyeux lurons se sont immédiatement pourvus en cassation, mais, tout de même, c'est une première ! A noter qu'à la sortie du tribunal , une poignée de "fidèles" manifestait son mécontentement. Il y avait notamment une pancarte indiquant "Non à une justice sous influence !" Pour une organisation qui ne pratique QUE l'influence, on peut considérer qu'il s'agit là d'un avis d'expert...
L'occasion de rappeler , au passage, les liaisons dangereuses entre la puissante Scientologie et notre cher président...



C'est ça aussi, le bilan Sarkozy !

A plus.
Fred.

Rappel : ce soir, défiant un froid sibérien, je jouerai à la MJC de Lussac les Châteaux en compagnie des excellentes Goupile et Coyotte ! Viendez nombreux et couverts !