dimanche 24 février 2013

CINEMA DE MINUIT- BOGOSSITUDE...

Bonjour les amis !

Ce soir, à 00 H 15 : "Les Garçons" (1959) de Mauro Bolognini...




Réalisateur mineur mais sympathique de comédies , Mauro Bolognini voit sa carrière et son cinéma basculer quand il rencontre, en 1957, le jeune romancier, dramaturge et scénariste  Pier Paolo Pasolini.  Celui-ci, plus soucieux de métaphysique que de rigolade, infléchit l'oeuvre du réalisateur dans le sens d'une plus grande angoisse existentielle, d'abord dans "Jeunes Maris" (1958) , chronique d'amour et d'amitié désenchantée au sein d'un groupe de jeunes...
Après ce galop d'essai, le pas vers le drame est franchi avec "Les Garçons/La Notte Brava", adapté par lui du propre roman de Pasolini. 
Ce  mini-road-movie dans la banlieue de Rome, où nous suivons deux jeunes voleurs, tentant de refourguer leur butin tout en embarquant des prostituées pour se constituer un alibi, est typique de ce cinéma italien soucieux de traiter de l'ennui, de l'incommunicabilité et de l'incapacité d'aimer de la jeunesse de l'après-guerre. Et , dans le genre, c'est un petit chef d'oeuvre, pas aussi radical que les oeuvres d'Antonioni ou que les futurs films de Pasolini lui-même, mais sûrement plus efficace, plus accessible.
Dans la tradition de l'époque, Bolognini se constitue une équipe plastiquement irréprochable : les belles Antonella Lualdi, Elsa Martinelli ( qui, paraît-il, s'évitaient soigneusement) et Mylène Demongeot sont "Les Filles". Quand aux "Garçons", ce sont :  d'abord Franco Interlenghi...

... moins connu que ses collègues Mastroianni ou Renato Salvatori, mais qui a fait une sacrée (et longue !) carrière italienne, aussi bien dans le drame que dans la comédie,dont une bonne poignée de chefs d'oeuvre , dont "Les Vitelloni" de Fellini ...

 Puis le tout jeune Jean-Claude Brialy...


... qui sortait tout juste du "Beau Serge" de Claude Chabrol...

Et enfin et surtout Laurent Terzieff...


Qui, à l'époque, commençait à se faire un sacré nom sur le grand écran. Mais, privilégiant le théâtre, il ne réservera très vite ses apparitions cinématographiques qu'à des coups de coeur personnels, comme pour Bunuel et sa "Voie Lactée" ( 1969)...


Extrait du film de ce soir :


A plus.
Fred.





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